dimanche 22 novembre 2015

PALESTINE 4/4 : En Cisjordanie occupée.



Paysage du nord.
En brun, ce qui reste. En jaune,
des terres quasi désertiques.
Carte éditée par "Le monde"

Les cartes nous donnent un aperçu du mitage des territoires occupés : 

Partant du découpage initial, de 1947, le reliquat du territoire palestinien se réduit à un archipel d’ilots, le plus souvent privés des zones cultivables qui furent annexées, l’emprise des colonies et des routes qui y mènent réduit encore l’espace.

On quitte Bethlehem par l’unique route tortueuse qui plonge dans un vallon (la route de fer ou de l’enfer?) contourne Jérusalem et se raccorde vers le nord à la route de Ramallah, et à l’est vers Jericho.

Nord de la Cisjordanie:

vers Ramallah




La route tout au long du mur, se dédouble de temps en temps pour une voie conduisant aux nombreuses colonies, interdite donc, 






Les panneaux rouges.

mais réciproquement des panneaux rouges signalent le danger qui menace les israéliens à continuer vers la Cisjordanie… pas d’arrêt photo, donc un peu floues.

Traduction: "Cette route mène à la zone "A", sous l'autorité palestinienne. L'entrée est interdite aux citoyens d'Israel. Elle est dangereuse pour vos vies.."

Une brèche.?















Ramallah

Vue sur Ramallah


Capitale et site de l’Autorité Palestinienne, la ville est étonnamment moderne, de beaux immeubles neufs, pas toujours habités, poussent en remplacement de la ville détruite depuis trois décennies, financés par la diaspora et les associations internationales.





Au sommet d’une colline, le mémorial dédié au poète Mahmoud Darvich, mort en 2008, auteur de nombreux ouvrages (une place porte son nom à Paris), domine la ville.


Le mémorial 
Texte en français.



















Tombeau de Yasser Arafat

























Garde à vous permanent.




Du même architecte, le palestinien Jaafar Touqan, le tombeau de Yasser Arafat, verre et pierre de taille.  Une mosquée moderne et un futur musée entourant le cube blanc ont été édifiés à l’emplacement des bâtiments de la Mouqat’a où il fut assiégé de 2002 à 2004.




Naplouse.

Sur la place à l'entrée de la vieille ville


Dans un paysage plus verdoyant planté d’oliviers,
la dernière grande ville du nord de la Cisjordanie, est un centre de commerce grouillant d’activité.












Les filles au balcon.














La vieille ville aux ruelles voûtées  et aux belles maisons, abrite un souk comparable à ceux de tous les pays du moyen-orient. Spécialité sucrée délicieuse et produits chinois aussi.



Villes et villages encerclés.

Après des dédales de routes défoncées, des dos d'âne tous les cent mètres, à travers des petits villages et des carrefours sécurisés, nous avions une rencontre avec des édiles de la ville de Qalqilia, et de Wadi Foukin, deux des cas extrêmes de l’étranglement des territoires.


Qalqilia.




Sorte d’appendice à l’ouest des territoires, sur la « ligne verte », entièrement enfermée par un mur , une seule route permet d’y accéder. La ville compte 50000 habitants sur moins de 5km2; moins de 20% de l’état antérieur, qui sont maintenant à l’égal d’un camp de réfugiés.
Le mur qui l’enserre a été construit en contrebas de la ville, sur les terrains cultivables auxquels les habitants ne peuvent plus accéder. 

Terrain de jeux.




chômage atteint des proportions considérables, et l’approvisionnement en vivres est  problématique; on évalue -avec les aides- le revenu à 1 dollar par jour par famille.. Ici encore, nous sortons atterrés de la rencontre avec le responsable de la municipalité.





Wadi Foukin:


Vers le sud, dominé par une colonie.


Ce petit village encaissé dans une vallée fertile, est dominé par deux colonies. Année après année, le territoire est rétréci par des décrets: la prochaine étape de constructions industrielles devrait couper la route d’accès. 







À court terme, cerné en jaune, ce qui restera




En l’état actuel, la colonie déverse ses eaux usées pour polluer les cultures, et nous dit-on lors de la rencontre avec le maire, les colons descendent se baigner dans les réservoirs d’eau destinés à l’irrigation. 








Oliviers et figuiers.



Après une ballade dans la vallée où quelques paysans récoltent des olives et quelques primeurs, nous partageons un délicieux repas dans une maison. L’accueil est toujours généreux en dépit d’un avenir de cauchemar.








Vers l’est des territoires:  



En direction de Jericho:  des paysages d’une sécheresse absolue, quelques villages sur des sommets de collines, pas un mouton en vue (les kebabs sont au poulet) et moins encore de végétation, et encore quelques colonies.

L’expérience est cependant moins désespérante:
 l’enclave de Jéricho bénéficie d’un statut moins strict, les touristes y sont légions. Les pèlerins surtout orthodoxes.

Un arrêt en vue plongeante sur



le Monastère de Saint-George de Kosiba. Dans la légende aurait été le lieu où Joachim apprit d’un ange, la grossesse de son épouse stérile Anne, mère de Marie.Fondé dès 480, puis dévasté, restauré au XIXè siècle. 

Des ânes attendent de crouler sous le poids de pèlerins peu valides.



Un embranchement dans la gorge creusée de grottes d’ermites, permet d’emprunter l’ancien chemin de Jéricho, Deux heures de marche dans un paysage aussi somptueux qu’est sec le wad qu’il  longe.



L'ancienne route vers Jéricho, qu'aurait emprunté le Christ.
.Avec une vue lointaine sur l’ «oasis » de Jéricho, très verdoyante.

Le café bienvenu !


Pour en sortir, trouver l’ouverture dans les grilles qui bordent la grand route et étancher la soif avec du jus de grenade, dans un café assez improbable, entre les mêmes grilles.


On aperçoit sur la colline d’en face les ruines d’un palais d’Hérode.


Jéricho :

 La ville, considérée comme la plus ancienne du monde, est connue comme  le site de la tentation du Christ, et par l’arbre d’où descendit Zachée. 

Monastère de la Tentation.







Une vue sur le Monastère de la Tentation. sans y grimper, et un restaurant du même nom.



La route vers le Jourdain, et le pont Allenby, seul porte de sortie du territoire pour les palestiniens, conduit au lieu -récemment ouvert- du «Baptême », face à la Jordanie. 


D'un côté


Précédée d’un check point sinistre, l’esplanade aménagée en sanctuaire en plein air, et vestiaires, offre la vue sur les églises d’en face, en Jordanie, le fleuve fait la frontière.










De l'autre, vue sur la Jordanie.


Les Orthodoxes


Les marches qui descendent vers une piscine d’eau assez boueuse sont surveillées de militaires. 


















Tandis qu'un pope (re)baptise des Ukrainiens,







Cortège nuptial




Grand moment de paix imprévue, et de bonheur quasi biblique, se présente un cortège de mariage d’un groupe d’Erythréens, superbement vêtus. 










Les enfants d'abord.




Hommes, femmes et enfants revêtent la tunique blanche de circonstance et s’immergent.









La dernière étape du jour fut un petit bain très salé dans la Mer Morte, à nouveau en territoire israélien. Sonner à la grille pour accéder à la plage.  C’était un dimanche ensoleillé.

Belle,  mais imbuvable

samedi 21 novembre 2015

PALESTINE 3/4 : Le MUR TÉMOIGNE





Autre Mur des lamentations, les centaines de mètres du mur au nord de Bethlehem sont converties en une oeuvre palimpseste, d’anonymes ou d’artistes plus connus. plus accessible et symbolique que les quelques 700 km de murs qui enclosent le territoire.
Bansky, dans le camp de Deiheisha




Le rôle initiateur de Bansky, artiste anglais devenu multinationale contemporaine «banquable", et dont les reproductions sont vendues dans les boutiques de souvenirs,  a engendré une foule de disciples.





En carte postale, cette fresque a été recouverte.




Du graffiti ordinaire spontané, commun à toutes les cités du monde, aux fresques très élaborées, les témoignages écrits et les dessins décrivent une situation désespérante ou plus souvent encore les revendications pour une liberté à venir.





Sans autre commentaire, l’état du mur au début novembre 2015







Séquence à raccorder




Un maximum de textes en anglais.

Les témoignages imprimés sur affiches rendent compte la vie quotidienne, des aides
obtenues par les associations et de la vertu de l'art comme sauvegarde.


La Vierge à l'enfant, thème propre à Bethlehem.

Plus abstrait
Revu et corrigé.



















Et d'autres  symboles:

Leila combattante.

Jérusalem délivrée ?
Pour un droit à l'eau?




La plus récente, d'un artiste japonais, assez énigmatique...

La dernière:  avant le check-point : Merry Xmas.