samedi 20 janvier 2018

PONDICHERY. Inde du sud 2/5.

La Promenade.
Enclavée dans le Tamil Nadu, plus qu’une ville, de la mémoire des récitations, Pondichery est devenue un état de la République fédérale de l’Inde, dirigé par un gouverneur. 
  Une porte en marque la frontière, au péage, vérification des immatriculations « étrangères », (d’un autre état) et papiers des conducteurs, paiement des droits. 

Une "portière", de même caste que la balayeuse.









Ce petit état, (un seul député au Parlement, actuellement favorable au BJP)  gère aussi le reste des confettis des comptoirs de l’empire colonial, des ports actifs, Karical, Yanaon et Mahé (fort éloigné sur la cote ouest), quand Chandernagor, sur le fleuve au nord de Calcutta, s’écroule sous la poussière la vase et le silence, (voir blog 2014).

Le képi colonial français, toujours au poste.
Les habitants (indiens ou autres créoles) ont le droit de conserver la nationalité française. Les policiers ont gardé le képi colonial des années 20.

Une cité symboliquement coupée en deux par un petit canal assez crapoteux: l’ancienne ville du XVIIIè, (bien que reconstruite), quelques blocs le long du rivage, la blanche et

 la ville « noire »:  
commerciale bruyante, vivante dès avant le jour, en expansion.
Le marché du matin déborde sur l’avenue du Mahatma Gandhi,


6 h du matin, arrivage du poisson.



 des temples hindouistes s’incrustent dans les pâtés de maison.et toutes sortes de constructions coexistent.

Cabane traditionnelle des villages, ici en pleine ville.

Chic et dédoublé.

Micro-trottoir.
Temple sans entrée.
Détail: profils très "hijra". Le temple leur était peut être réservé.


Tel un thêatre sur la rue.


































Le quartier français:

Palais du Gouverneur.
Ancien tribunal




La ville, conquise sous le règne de Louis XIV pour assurer le commerce entre l’Europe et l’Asie du sud est, et concurrencer les arabes d’abord puis les portugais,







Maison coloniale historique, style indo-portugais.





non sans conflits ultérieurs avec les anglais, a gardé des architectures assez éclectiques.

 Des rues larges et pavées à angles droits,  ombragées par des frangipaniers, bougainvillées et autres  essences  et même des banian.









partant de la rue Surcouf, au coin de la rue de La marine, on traverse la rue  Dumas puis Suffren , on passe devant les établissements officiels,




Un programme alléchant..













L'alliance française pratique surtout l'anglais, comme ses conférenciers, venus d'un autre monde porter la bonne parole. 






Mixité linguistique et religieuse.  Pas de filles.


Toujours en marche.



































Sur la Promenade, surveillée par Dupleix, Gandhi fait face au Monument aux morts,

Au centre du quartier, les touristes internationaux visitent
L’Ashram de Sri Aurobindo, silence, no photo, méditation dans le patio ou  quelques effondrés sur la tombe de la Mère.

À l'entrée de la rue du temple de Ganesh.
Les affaires ne vont pas trop bien.. 



Dans le bloc en face, le temple de Ganesh, les petits marchands désabusés, l’éléphant fatigué; On peut rentrer et se faire orner le front après avoir confié les shoes à une réincarnation de John Hurt.







Autres confessions:

  
Au coin de la rue, passe un musulman; la  mosquée , blanche comme les autres constructions, est cachée derrière un haut mur.
















Humanitaires ?



Une autre tournée de ville en cyclopousse  (pub incluse) une méthode touristique commune à toutes les villes des anciennes colonies , de Hanoi à Phnom Penh, la poussière en moins.
Ciel, une fille..
L'engin est aussi vétuste que d'habitude, ce qui fait fonction de frein, un vague fil de fer, n'est pas plus épais que le pédaleur. 


 Objectif: Visite des églises chrétiennes aux architectures post-gothiques dont les décors intérieurs et la statuaires pulvérisent les records de kitch (mais ce n’était que le début du voyage):


ND des Anges.




Notre Dame des Anges et son plafond céleste vouté, non loin de l’Immaculée Conception, Grotte de Lourdes intérieure. 

Lourdes, extérieur.





















Le Sacré coeur  -gothique revu anglais très tardif-  autre « Grotte de Lourdes »  lumineuse face à la gare. 

Iconographie usuelle, post sulpicienne.














  

Tourisme « écologique »



Plus intéressant, une spécialité française (?)Pendant un demi-journée,



Dans le sud où des quartiers neufs jouent un concours d’architectures modernes et colorées. 










 .     





et du service à domicile dans la rue.







On visite une école pour enfants de familles défavorisées: plusieurs classes, des institutrices chaleureuses et


ce jour là, des mômes rigolos, peu nombreux à majorité de filles (?).



Le quartier (proche du cimetière) est le siège d’associations humanitaires et ONG dont ne connaitra pas l’origine du financement, Hormis la vente des commandes de textiles.


Le travail à la chaine.
Teinture.
Préparation du changement du couleur de la chaîne.

Bobinage primitif.

Métier à tisser traditionnel, à la main.

Broderie.
Une vision en réduction de l’industrie locale de l’état ( hors la pêche). 
Si les handicapés sont favorisés, les cadences à 8 heures par jour restent au programme. 

Hors la ville. 


Comme "il n’est pas possible de détourner le programme," pas d’excursion à Auroville,  (grande frustration) notre guide improvise une sortie en campagne, sans sortir de l'état, pour visiter un sanctuaire catholique,  encore!  Cas intéressant de «bi-linguisme religieux», cet homme hindou qui a appris le français à l’alliance française, marié à une indienne chrétienne, adopte les rituels et fêtes des deux cultes.


Arcade de bananiers pour un anniversaire ou un mariage.
et par chance une rue de village un peu plus vivante et son temple en réfection.
Un avant goût de banane pour la suite du voyage. 

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