mardi 12 septembre 2017

VENISE: les eaux, les ciels à la Biennale



Ciel clair, eau limpide, météo de rêves, plongée sur la sérénissime.

Crever le plafond:

Santa Maria del Carmine.
San Polo.


Pour des effets nuageux, et quelque fraicheur, les églises offrent les anges fessus des coupoles, ou dorés et arrimés sur les retables baroques. 









À San Polo, dans l' Église des Carmine, ou la Basilique des Frari.
les peintures donnent quelques moyens d’élévation. L’échelle de Jacob, l’Assomption, le trompe l'oeil.





Le Titien , Eglise des Frari.






















San Pantalon, prodigieux plafond est désormais interdit de photo, tant pis, vite fait.

Les tentations célestes: un thème récurrent dans les choix de nombre d’artistes exposés cette année. 




Mark Tobey: "Escape", 1968.






Avant même d’explorer les pavillons de la Biennale, un pèlerinage au Musée Peggy Guggenheim sur le canal, qui expose une retrospective Mark Tobey,  (1890-1976). Une centaine de peintures issues de sa recherche infinie de l’abstraction, basée sur l’étude de la calligraphie.  
















Autre américain disparu: James Lee Bryars (1932-97): « The Golden Tower » , 1990, s’érige Campo san Vio, à quelques dizaines de mètres de Peggy. 


le rêve du vol :

des moyens techniques et inédits, introduits dès l’entrée des Giardini, et sa coupole.

La coupole du pavillon de la Biennale aux "Giardini".




 La Lévitation burlesque:   Soren Engsten, Danemark, un débat soporifique sur le mythe d’Icare et autres utopies tragiques.


« Hybrid Chrysler » de Esterio Segura au pavillon de Cuba, dans le Palais Loredan, sur San Stefano, qui expose un choix fort intéressant dans l’espace de l’Institut des Sciences, des lettres et des Arts. « tiempo de la intuition ».


Er nesto Segura : Hybrid Chrysler, Cuba.

Taus Makhacheva. Vidéo, 58mn.
Fil de ferriste : Taus Makhacheva, Dagestan, Tightrope; le transfert des collections du musée.




Au fil des déambulations, des navigations, le programme offre la visite de nouveaux palais qui accueillent les pays participants, différents à chaque édition.


 Si les oeuvres ne sont pas toujours à la hauteur, l'architecture et les décors consolent.
Les escaliers moins (collatéral Events). 

Palazzo Soranzo Van Axel.
Ciels

« Man as Bird , Images of journeys » : 



Le Palais Soranzo Van Axel, face à Santa Maria dei Miracoli, (toujours merveilleuse) expose un groupe international  d’artistes sélectionnés du "museum of fine arts Puskin" délocalisé.







Un voyage magique dans un bosquet du Belge Claerbout , une lune khasak, et quelques reflets de fontaines, et autres apparitions numériques.


Sofia Gavrilova : Dugs Holes, repérages géologiques en Russie, 2014.Photographies.
À l'Arsenale, autres ciels:



Charles Atlas :  « Kiss the day, Goodbye » à l’arsenal. Video, 44 couchers de soleil, enregistrés à la fondation Robert Rauschenberg en 2015.

Des installations dans les pavillons nationaux:



Gyula Varnai: verre.














Gyula Varnai.





 Le Projet du Hongrois: Gyula Varnai :
différents média:  arc en ciel ou déflagration. «Peace on earth», mémoires de la guerre froide. espoir à l’est, pour l’avenir ? 

À l'ouest, plus pessimiste :



mark Bradford.





« Tomorrow is another day», Mark Bradford, au Pavillon Américain.

Anticipation de circonstance:
l’orage pèse et une trombe de mèche jaunasse envahit la coupole;   
Cet artiste engagé dans des actions collaboratives travaille aussi en milieu carcéral.







Horizons incertains.






« My horizon »,  Titre des travaux de Tracey Mofatt, au pavillon australien, 
photo issue de « body remembers ». Rock shadow.

Les vidéos magiques venues d'ailleurs:

 Enrique Ramirez : Chili,  « un hombre  que camina » , vidéo, 22mn. 





Ramirez:l'hombre que camina.

Sebastian Diaz Morales: « suspension » 2014-17, video, 14mn.



Diaz Morales: Suspension.





Planante aussi la musique du groupe d’électroacoustique entendu ce jour là,  (sans nom ni cartel) dans le pavillon français, au plafond relooké par Xavier Veilhan. 






 

Anne Imhof au Pavillon allemand , plancher/plafond de verre en l’absence des danseurs, 




voisine avec le pavillon japonais : sur le thème «upside down » ,





Takahiro Iwasaki: Vaisseau de Thésée

de Takahiro Iwasaki,  (Le vaisseau de Thesée).


un monde reversible: 

L’inspiration des artistes en résidence ne peut que relier Venise et la
tradition du paysage chinois:







il s’incarne en Yin/Yang ou dans d’autres citations.




Hao Liang : Eight views of Xiaoxiang, mind travel. encre sur soie (184X387cm)






L’esprit des eaux chinois flottait déjà sur l’arsenal en 2015 et plus encore en 2013, (voir blog Sept 2013). 









Des moines (avec capteur solaire) naviguent au large du cimetière. Artiste inconnu.

Roberto Cuoghi, au pavillon italien,  « il monde magico », spécialiste de sujets religieux: « l’imitation du Christ » :


Cuoghi : Imitation du Christ.
 une impressionnante fabrique industrielle de squelettes voués chimiquement à l’autodestruction. Danse macabre comme un théâtre du Tintoret , La foi en moins.
















Ne pas sombrer,  entre Une Vierge Marie , les pieds dans l’eau et la Vénus marine de Torcello, Venise tiendra par des étais: 
Le Doge était soutenu en son tombeau.













Au risque (peu vraisemblable ici) de la glaciation. La finance s'en charge, c’est déjà la cas, avec Pierre Huygue  chez Vuitton :  « A journey that was’nt ». 

Pierre Huyghe.






L’absence des autres stars multinationales est ici intentionnelle, mais un chapitre sur les courants anthropologiques et politiques d’artistes du monde entier que l’on ne peut voir qu’à la Biennale suivra.






Nouvelle Zélande : les voyages pacifiques (!) de Cook, Lisa Rehana, 2015-17, dispositif video, panoramique, 32mn. Une grande découverte.




Dernière vision : le poisson vu du ciel, et sa prothèse maxillaire pour les monstres marins.