dimanche 11 novembre 2018

Des Vies pour le Tsar. Russie 6/6.

 
 Héros de 1944, Sculpteur: Mikail Anouchkine, 1975. 
Coupole de la Chapelle de la Laure

Alexandre Nevski: en perspective.

la grande artère relie L’amirauté, sur la Neva à La Laure Alexandre Nevki, sur un méandre du fleuve: Une construction commanditée par Pierre le Grand  en 1710.












 le modèle: la Chapka des Tsars.






Bloquée à la circulation ce 12 sept pour une procession dédiée au héros sanctifié, préparée la veille par un service religieux imposant, dans  la cathédrale du Monastère.   

  Ce Prince de Novgorod, s’était rendu célèbre pour avoir battu les Suédois sur la Neva (peut être à cet emplacement)  d’où il a tiré son titre, puis avait défendu la ville de Pskov,  contre les chevaliers Teutoniques en 1242, fondant une première Russie, avant Moscou.

Eisenstein: Alexandre Nevski.


Pierre Le Grand














Il fut canonisé en 1547, sous le règne d’Ivan le Terrible. premier souverain à porter le titre de Tsar. 
Pierre 1er fondant une nouvelle ville dans un projet de Grande Russie, s'est inspiré de ce premier souverain. On remarque aussi que les descendants choisissent ce prénom. Double citation d'Alexandre Le Grand, conquérant de l'Asie.


En 1938, le film d’Eisenstein,  fut approuvé par Staline, qui en fait le premier héros unificateur de la Russie médiévale, contre les envahisseurs mongols et tatars de l’est et germaniques de l’ouest. 

On sait que si la première partie d’Ivan le Terrible, satisfit le chef, la deuxième lui déplut, le cinéaste fut renvoyé. 
Un mort de plus. 
à revoir absolument.... 

Alexandre fut enterré a Novgorod, puis ses restes transférés à St Petersbourg,  les reliques furent volées en 2012(?).  



















Reste le monumental sarcophage en argent, exposé à l’Ermitage. Selon la notice il a consommé un an des produits de la mine. Pour finir avec Alexandre Nevski, on repart à la Cathédrale-sur-le-sang:

L'autel consacré à Saint Alexandre Nevski.
De la statuaire.
Tombeau.
Dostoïevski.

 Au cimetière de la Laure Alexandre Nevski: qui abrite les sépultures des hommes de l’art du XIXè siècle.  

Pour la sculpture on appréciera les variations stylistiques, avec ou sans anges:
  Dostoïevski  (1821-81), qui a aussi un monument dans le centre. Et surtout en musique:
Glinka.

Tchaikovsky (1840-93)























Glinka, (1804-57) compositeur
fondateur d’une école russe (et musicien préféré de Staline) auteur de l'opéra Une Vie pour le Tsar. Logique.  Du   Groupe des cinq, situé à Petrograd, capitale culturelle, plusieurs ont évoqué les Tsars et les fastes de la Russie: 

Glazounov. 1865-1936
Rimsky Korsakov. 1844-1910



















Borodine.






Borodine  1833-87 : auteur du Prince Igor
Rimsky-Korsakov : La grande Pâque Russe.
Moussorski :Boris Godunov
et d’autres plus connus -pour leur contribution aux musiques de film- Prokofiev (1891-1953), pour les films d'Eisenstein. Alexandre N et Ivan.


ou Chostakovitch (1906-75) sont ailleurs.. 

Quant à Stravinski (1882-71), on le salue à chaque passage à Venise.

sur le quai, on a rencontré la Dame au petit Chien...Tchekov.



Dans La ville de Pierre et de bronze:

Un des dompteurs du Pont Anichkov
















En parcourant la ville, on rencontre
Pont sur le canal.


Sur l'île Vassilievski.










Les statues équestres sur rues et places,  
un peu d'égyptomanie, et d'emprunts à l'antiquité guerrière.
 Sur l'ile de la Strelka  les colonnes rostrales, proues de bateau et statue de la déesse surveillent le port, une fonction de phare (1806).


Décors de façade : Atlantes et Cariatides.



Que de sueur… une signification ambiguë: sont-ils des héros antiques à la force herculéenne qui symbolise le pouvoir, 
Hercule à Pavlosk : tragique.










ou une image des esclaves qui ont bâti l'empire?

Des anatomies presque identiques : une musculature idéalisée dans le marbre:
les virils, blancs, noirs, drapés pudiques.


Atlantes du Nouvel Ermitage , 1858.











les douloureux dans l'effort, le cou cassé:

Palais Bielosselski : on bavarde entre vieux barbus.
Les clones de Pouchkine ,le front bas, ont perdu la face.



les nymphes plus rares: les seins nus, toujours, comme en Egypte à Pavlovsk 




Combattants héroïques

















Perspective Nevski:
les généraux vainqueurs de Napoléon:
en pied, dépassent la coupole de ND de Kazan où tentent de concurrencer l'Atlas de La Maison Singer. 

art nouveau:  favorise  toujours les décors figuratifs, symboliques: autre genre de cariatides.  les libellules  de la maison Singer : 
Les lecteurs sérieux, façon évangélistes
de la librairie.



Les lourds : façade d'un théâtre, selon le style, des années 30. les esclaves supportent encore un carcan. ( pourtant Alexandre II abolit l'esclavage en 1861)

Une dynamique révolutionnaire: 
la frise au sommet d’un immeuble moderne (1950 ?)












Mais dans un mode antique.


LENINGRAD


À la mort de Lenine en 24, la ville change de nom.
Les premiers mouvements ouvriers révolutionnaires ont commencé à Saint Petersbourg, suivis d'émeutes et massacres en 1905.
À l'avant garde de la révolution de 1917, le croiseur Aurore qui déclencha le mouvement reste à quai en tant que musée. 

 







qui n'était pas au programme, une image prise au vol des marins sur le toit d'un bâtiment officiel en face : exemple de statuaire héroïque. 

L'autre exemple: prévenus toujours par la Miss, de "l'étrangeté du lieu",  Lenine déboule dans l'entrée d'un théâtre autrefois réservé aux officiers, où nous avons assisté à une représentation d'un programme de chants et danses "folkloriques", intermède officiel : se termine obligatoirement par Kalinka...


En 1941, l’invasion allemande imprévue (en raison du pacte germano-soviétique  et du démantèlement des cadres par les purges ordonnées par Staline) à entrainé le blocus de la ville -accessible par la mer.  900 jours de siège et combien de morts, de faim aussi.

Les partisans et soldats qui ont libéré la ville sont immortalisés place Pobiedy.   un ensemble réalisé en 1975 par le sculpteur Anouchkine. 
un monument surmonté d’un pilier  gigantesque. (L'immeuble voisin n'est pas mal, il n'a pas changé : 



Photos de 2004, pas d'arrêt cet année, pas assez Dixhuitième !
Belle statuaire réaliste; dynamique des postures en mouvement, 
Le musée souterrain exposait (en 2004, un groupe statuaire chinois parodique fort im-pertinent)

Cinétique virtuelle.







De ce court séjour, reste le sentiment que tout porte à revaloriser le régime tsariste.  Comme si le transfert de la capitale à Moscou en 1918 avait arrêté les pendules.
Restons dans le rétro  : un bon conducteur de traineau vaut bien un archange....

À l'Ermitage : rare pièce du XVIIIè

Le Musée russe reste le seul lieu ou l'on trouve des oeuvres de la période  des avant-gardes.


Dans l’art, faute de mieux : beaucoup de femmes artistes mal connues, les derniers Malevich, 
mais, comme nous a dit notre charmante guide, «ce n’est pas la peine d’y aller, le Carré Noir n’y est pas…… »
Eisenstein: Ivan Le terrible, partie 2 en couleur. 1945.











Cependant Ivan le terrible en version bronze y demeure..
et si, Saint Petersbourg prenait feu, comme il y a quelques siècles :
 dernière image à quatre heures du matin..