samedi 29 décembre 2018

KIRTIPUR, cité en chantier; NEPAL 3

Architecture Newar.
Au premier de l’an, Il est d’usage que les népalais se rendent dans la cité de Kirtipur. Une visite donc s’impose.

Une cité "médiévale".


Construite au XIè siècle sous la dynastie des Malla, elle fut la dernière des cinq cités royales à résister à l’attaque des Gorkha en 1767 et fut annexée à l’issue d’une bataille, par le roi Prithvi Narayan Shah, lequel fit couper le nez et les lèvres de tous les habitants (sauf joueurs d’instruments à vent !).  La tristement célèbre "cité des nez coupés".



La ville dominant le vallée se trouvait stratégiquement sur la route commerciale de l’Inde qui alimentait la vallée. 

Perchée sur une colline au sud de Katmandu et de Patan, la ville s’étire en amphithéâtre de quelques rangées de rues en partie piétonnes. 
La cité, non loin de l'épicentre du tremblement de terre d'avril 2015 en expose les effets.

Il y eut  sans doute un étage, ou deux...
Des maisons de quatre ou cinq étages, quand elles sont encore debout. Au rez de chaussée, de petites boutiques et des entrepôts, et partout des motos. 
Grande maison, petite boutique...
Et la spécialité népalaise ( pas seulement) d’installations électriques terrifiantes. 




Au centre de la place de l’ancien Palais royal , un bassin bordé de belles demeures du style architectural Newar: datant des premiers rois Thakuri de la période 900-1200:  
Les murs de brique rose enserrent de superbes fenêtres sculptées dans le bois et de balcons débordants aux grilles façon moucharabiehs.  

Façade de l'ancien palais
En passant dans les rues,  on fait la découverte des architectures de la tradition  newar : des  portiques couverts, les   pati :
les "mateurs"
Chapeau national.
Café, une place..





sur un ou sur deux étages (quand ils existent encore)  ou bordés de salles,  chapat,  et de salles ouvertes à piliers de bois: les  mandapa;  

pour le repos des pèlerins ...
 Détail des piliers et l'ami Jagadish, inquiet..
Et toujours des corniches sculptées et des chapiteaux d'angle.

Temples et sanctuaires.


Les deux religions hindouistes et bouddhistes coexistent dans la cité, sans clivage. Ce qu’on retrouvera dans tout le pays. 


Une forme « pagode » à toitures superposées pour l’architecture hindouiste.
Les spécialistes attribuent l’invention de cette architecture aux constructeurs du Népal avant qu’elle ne se répande dans toute l’Asie du sud est.


Au centre  de la ville, tel un balcon:                                              Bagh Bhairab


dédié au dieu Bhairab (la transformation de Shiva en monstre à l’aspect de tigre).
Protecteur de la ville,  semble avoir a peu près résisté au tremblement de terre d’avril 2015, sans doute bien reconstruit après 1934.

Modèle réduit.



Deux toits couverts de tuiles  soutenus par des poutres où figurent divinités et apsaras dansant; , le troisième couvert de métal, y sont suspendues les épées des combattants.  
Un mini temple formant clocher au dessus des pinacles.

















Sur la terrasse dallée, plusieurs édicules pour les offrandes, libation et sacrifices d’animaux. 



 Bagh Bhairav: Détail des étages, avec épées et chemin du ciel.
À l’ouest au sommet de la colline, le temple   Uma  Maheshwar.
Construit sur les mêmes principes, mais "monté" sur des marches en pyramide.


Pagode a trois étages construite en 1655 par l’un des fils du roi Siddhi Narsinga Malla. 
Au sommet d’un escalier gardé par des éléphants. 
 Dédié à Shiva et Parvati, orné sur les poutres de quelques motifs érotiques.


Il fut détruit après un tremblement de terre en 1832, reconstruit à la veille de celui de 1934; la reconstruction des années 60 a du résister au dernier.  L'importance des boiseries a peut être assuré la cohésion de l'ensemble.


Voisinages
En parcourant les rues, les rencontres de cultures;










à chaque coin de place,  des petits stupas, quelques fontaines , un sanctuaire en forme de  shikara  à la manière hindoue et son tas de gravats.


Avant ou après réfection ? 
























Deux bodhisattvas en cage ont du échapper à la destruction de leur temple. 

Deux époques.

 Coin de rue, un pilier supporte la figure d’un personnage énigmatique et un peu déplacé. Héros mythique.

Sankhadhar Sakhwa. 
ce légendaire philanthrope, aurait bénéficié de la transformation du sable de la rivière en or, et aurait utilisé cette fortune pour payer les dettes des habitants , en 879, sous le règne de  Raja Ananda Malla. 



Autre éclairage sur stupa.




























A l’opposé sur la colline est; Les  stupas du temple bouddhiste Chilandeo  Vihar  ; 

Soigneusement encagé, l'instrument du rituel.










RUINES et RESTAURATION.


Température clémente : La vie ordinaire des femmes , grand-mères et des petits enfants, ici on ne verra pas ceux d’âge scolaire, quatre ans et plus sont à l'école.



















 Dans les rues du quartier sud-est, le spectacle affligeant des maisons ruinées, des tas de briques et de gravats, en cours d’évacuation : ce sont des femmes qui transportent les débris. 























Combien de temps encore??
Mémoire maoïste.



Devant d’autres maisons, des femmes se cachent derrière les piles de briques nouvelles. 

Quelques nouveaux immeubles en armature béton armé apparaissent. 
















Il en manque souvent une moitié.















On repère d'étranges arrangements.  Et même des fleurs, avant de trouver "la" boutique d'artisanat dans une rue restaurée. Et un coup d'oeil pour ne pas voir l'Annapurna.