aussi « irrégulier » que les perles, ce style succède à la Renaissance, en Architecture comme en peinture et dans les arts décoratifs (religieux)..
En Italie du sud, un peu loin des grandes capitales, les royautés succèdent aux empires.
Le royaume de Naples, de 1282, passe aux Anjou puis à la Monarchie Espagnole avec un vice roi de 1516 à 1713, Qui reprend le royaume après un intermède des Habsbourg (1713-34).
Une culture catholique donc marquée par le style baroque et l’incroyable richesse des matériaux. Marqueteries de marbres pour les autels.
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| Altamura: Saint Christophe ? |
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| Altamura: Le Saint-Esprit |
Le sac d’Otrante,1480 par les Ottomans, qui dévastent aussi toute la province de Lecce, la «gestion » des Aragonais, était totalement impuissante. Après la Bataille de Lépante, 1571, le danger est écarté. Il reste à reconstruire ou à camoufler..
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| Bari: Christ à la Colonne |
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| Saint Michel et deux grimaçants |
Les apports théologiques, après le Concile de Trente: 1542-1563: valoriser la puissance de l’église, du dogme, et de ses saints, martyrs de préférence, s’appliquent à l’iconographie.
Une culture catholique donc marquée par le style baroque et l’incroyable richesse des matériaux.
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| BARI: plafond de la Basilique. |
couleurs et décors des piliers, grands cycles sur les plafonds à caissons ou entièrement peints, et édification de chapelles et d’autels dans tous les bas-côtés. De l'or, Monsignore.
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| Plafond, OSTUNI: Martyrs et anges vengeurs. |
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| Baptême de Christ, Lecce. |
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Saint Michel toujours présent
comme protecteur, écrase un humain..(Guerres d'Italie) Le dragon médiéval disparait.
D'autres anges plus serviables offrent l'eau bénite:
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| Son jumeau. |
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| Ostuni. |
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| Intérieur Renaissance. |
L’ Architecture civile des Palais:
Période faste du Royaume de Naples, les aristocrates et commerçants enrichis construisent des Palais, des façades exhibant les blasons, et des balcons sur rue , soutenus par des consoles figuratives, non dépourvues d’humour, et pas très catholiques, l'humanisme est de rigueur, sauf pour les anges..
Barletta ville commerciale, un évéché, riche dès le moyen-âge, dans la ville aux constructions en bossage et dalles de pierre; se démarque:
le Palais della Marra. Construit à la Renaissance, et vers 1600, fut ajouté le balcon, des aigles et des figures, un avant-goût du baroque de Lecce.
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| Détail du balcon, des frontons interrompus et quelques satyres et femmes aux seins nus |
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| Plus maniériste que baroque, Barletta, Oh, je souffre!! |
Lecce
L’ancienne cité épiscopale, cernée de murailles, ouvre par des portes historiées.
Le Chêne et la louve romaine surmontés d’une couronne, au fronton de la porte de Biaggio, et au sol, sur la place. La ville fut sécurisée contre les invasions successives par un Château de Charles Quint. Des occupations antérieures au Royaume de Naples qui fit sa fortune, Normands, Souabes, Anjou y ont régné, le théâtre romain et de l’amphithéâtre ont été mis à jour et en partie restaurés.
Un centre civil : la place Saint Oronzo, (le même saint qu’à Ostuni), qui sauva la ville de la peste de 1656, distinct du centre religieux du Dôme et de son campanile.
Une architecture très curieuse, sorte d’Arc de triomphe cubique clos, assez incompatible en raison de la dimension des ouvertures avec la fonction de gestion municipale. Où peut-on loger des salles?
Les trophées d’armes dans les écoinçons et des piliers à ovales, du jamais vu.. a été construit à la Renaissance par Venise.
L’iconographie du retour à l’antique, les putti, influe sur les décors civils et religieux. Les figures volantes animaient les peintures romaines au temps de Néron.
Dante, caution humaniste, figure au mur du palais du gouverneur.
PALAIS
Un lacis de rue bordées de palais plus ou moins sévères, et repérables aux fenêtres, aux balcons soutenus par des consoles figuratives, cocasses, les blasons des nobles, et pour certaines richissimes, des portails enrichis de cariatides.
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| Palazzo Grassi. |
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| Palazzo Marrese. |
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| Le théâtre, fresque. |
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| Chapi/chapo |
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Non loin du Théâtre Paisiello. d'autres palais sont un peu décatis. ET toujours aux balcons, rieurs chapeautés ou chevalins, assez caricaturaux?
Ici, Des angelots surveillent la boite à lettres. Au coin de la rue, les prédicateurs:
Boutiques de luxe; des anges dorés à vendre.
et les artisans de papier mâché, anatomies et gestuelle des saints. à l'échelle très humaine?
Une particularité stylistique d’un "baroque de Lecce" différent des formes romaines ou napolitaines, par l’exubérance du décor: des architectes connus:
Giuseppe Cino (1644-1722) et Giuseppe Zimbalo (1617-1710), neveu de Francesco Zimbalo
qui travailla dès la fin 16è. Et une école de peinture, baroque aussi.
Deux siècles de constructions interrompues, reprises et encore redécorées. Infinie variations de colonnes, niches, chapiteaux et statues..grâce à la tendreté de la pierre de Lecce, un calcaire blanc, véritable meringue, ou en « papier mâché » spécialité locale pour des moulages.
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| Cathédrale de l'Assomption. Autant de façades porteuses de figures de saints et qui intègrent les angelots qui boursoufflent les décors intérieurs des églises. (on a compté 17 églises sur le plan, pas toutes visitées!!!) Une sélection: |
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| La crypte XIIè. |
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une place qui ce jour là servait à la répétition d’un groupe de scolaires. Le lendemain, une foule d’asiatiques..
la nef a été augmentée de chapelles baroques et la façade ouest, recomposée selon le style de l’architecte Giuseppe Zimbalo. en 1659-70
Au fil des rues, Sainte Irène (1591) était masquée et sponsorisée, (une idée de la foule)
Santa Maria della Grazia. 1590, le début des grandes constructions.
presque face à l’amphithéâtre. entre deux bistrots, et cependant un fronton intéressant..
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| La Vierge à l'enfant, au dessus, l'enfant roi avec le globe. |
Santa Chiara , baroque épanoui de la fin, 1687
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assez simple un seul étage, mais beaucoup de guirlandes et le sigle des Franciscains.
Un projet de Cino sur un ancien sanctuaire du XVè.
Presque en face, San Matteo, terminée en 1667.
édifiée par les Franciscains, une architecture proche du baroque romain, convexe au rez de chaussée et concave à l’étage.
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| Le blason des Franciscains. |
Le plan en ovale renforce le parti de la courbe de la façade.
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| San Matteo. |
Les églises baroques, plutôt que sur un plan basilical à trois nefs adoptent un nef cernée de piliers qui encadrent des chapelles avec un effet de profondeur.
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| Le Gesu |
Le Gesu , ou l'église du Bon Conseil; "assez sobre" en facade.
Un Intérieur plus exubérant, l’église fut construite en 1575 par les Jésuites qui venaient d’arriver. La concurrence devint sérieuse avec les Franciscains….
Basilique Santa Croce ; commencée en 1549, relookée en 1695;
sont passés, de bas en haut, Cesare Penna, Francesco Zimbalo ( l’oncle) puis Giuseppe.
Une foule de détails à l'entablement et aux "balcons".
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| Monstres et captifs en consoles. Et autres créatures antiquisantes. |
Construire en 1680 sur demande d’une noble Teresa Paladini..
jouxte l’entrée du Conservatoire
le début d’une messe. Un prêtre en blouson de cuir noir ?.
Intérieur un peu modeste.
La dernière avant la porte Rudiae,
L’Église du Rosaire ou de Saint Jean Baptiste : terminée en 1690
en travaux, on ne verra pas les Pignes qui la caractérisent.
Un plan en croix latine démultiplié en octogone avec douze chapelles ébouriffantes:
et les peintures des saints auxquels sont dédiées les autels.
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Que de putti…on doute que ce soit du papier mâché…
non loin d'une vraie Assomption, baroque, une autre scène totalement kitch; Assez impensable...
LA FIN DES BULLES : Baroque tardif/
Eglise baroque à Matera/: L’église du Purgatoire.
Eglise construite en 1747 : par la « Confrérie pour la délivrance des âmes délaissées du Purgatoire »
Trop de plaisirs tue la foi: un retour à l’ascétisme…
Le repenti peut attendre une couronne..
