vendredi 16 mai 2014

CAMBODGE. 4/4: Architectures royales

Angkor Thom. 



Les temples dans l’histoire

Maquette d'Angkor Vat, Musée Guimet





La découverte des Khmers commence au Musée Guimet,  qui conserve les trésors importés par les premiers découvreurs  de l’époque du protectorat français. L’exposition de cet hiver 2014, consacrée au rôle de Louis Delaporte, s’organise autour des dessins et moulages réalisés  lors des campagnes des années 1860, avant l’exposition universelle de 1878.




Une autre approche de l’architecture khmère fut naguère le Vat Phu  au Laos près de  Champasak , un vrai « temple montagne » qui fut  construit par le roi Khmer  du  « Chen La de terre », vers 900, du temps de Jayavarman IV  et  dédié à Shiva ; il aurait été relié a Angkor par une route.


Sambor Pre kuk, dans sa forêt.


Sambor Pre Kuk


Sambor Pre Kuk, temple sud, la porte aux lions.


le vide interne de la tour
Sur la route, de PP à Siem Reap, à quelques kilomètres de Kampong Thom   et de ses mygales, on parcourt dans la forêt, ce site désert de style « pré angkorien ».  Pratiquement chaque édifice a donné naissance à un style du même nom :  simple en principe, mais fort nombreux.






Trois groupes de temples du VIIè,  lorsque la ville Isanapura  était capitale du royaume Chen La  sous Isanavarman 1er .  À  cette époque, le territoire englobait le delta du Mékong.


Harihara, VIIe 


Une structure  de tour simple à quatre faces, trois ornées de fausses portes, montées sur un escalier gardé à l’est par deux lions. La construction de briques s’étaye autour d’une haute cheminée.  Le décor  actuel est restreint, avec quelques  bribes d’offrandes. La statue de Harihara, divinité réunissant Shiva et Vishnu, conservée au musée en provient, d’une élégance extrême.



 Plus loin, un petit temple reste prisonnier d’un frangipanier.

Pour faire plaisir aux amis

ANGKOR


 Cité royale pendant cinq siècles, l’extension spatiale de ce territoire ne peut se comprendre physiquement que lors de la visite. Les photos et documentaires ne donnent pas l’échelle des temples édifiés par les rois successifs, temples dont la fonction était principalement funéraire. Quelques-uns sont donnés ici dans un ordre chronologique des constructions, et du plus simple au plus complexe. Un bon guide papier, avec  des plans sera plus efficace que ce résumé ou que notre pathétique commentateur.


Baksei Chamkrong ,  « l’oiseau qui protège de ses ailes »

Un premier « petit » temple, proche  de l’enceinte d’ Angkor Thom :  Une tour de briques  édifiée sur une pyramide  à quatre gradins  en latérite.




 Quatre escaliers mènent au sanctuaire qui fut consacré en 948. Un exemple de temple-montagne miniature.




















Banteay Srei   :

Construit par un  brahmane, précepteur du roi  Jayavarman V, vers 970-1000 à plusieurs kilomètres du centre. 
Fronton du gopura de l'entrée






On le visite -La Voie royale, de Malraux dans la poche- mais loin du récit, à lire à voix haute, la jungle a été déboisée, les ruines fantastiquement reconstruites


"Bibliothèque" sud 









Une chaussée bordée de galeries précède l’ensemble très dense  du sanctuaire encadré de bibliothèques  et montés sur un podium.




La dimension modeste du sanctuaire en grès rose, nommé « La citadelle des femmes » contraste avec l’extraordinaire richesse des décors et des reliefs sculptés sur les frontons.   Où l’on fait la découverte des apsaras et devadas qui ont fasciné Malraux jusqu'au délit; et de l’iconographie des exploits de Shiva, auquel le temple appartenant à la ville Isvarapura, était dédié.



Le sanctuaire vu du sud

Le chapitre suivant donne des détails des reliefs qu’on peut admirer ici.


ANgkor Vat :




Le plus célèbre des grands temples est entouré d’une enceinte à laquelle on accède en traversant les douves. Puis en parcourant une chaussée qui  conduit aux portes (gopura) inscrites dans une galerie rythmée par des fenêtres à colonnettes (une marque du « Style angkorien »). 




Symboliquement, les douves représentent les océans mythiques et les galeries les montagnes qui entourent le Mont Meru, résidence des dieux.  Des constructions annexes « bibliothèques » encadrent la chaussée. 


La "bibliothèque" sud.

 
Construit par le roi  Suryavarman II, vers 1150, l’ emboîtement de trois ensembles quadrangulaires sur trois niveaux amène au sanctuaire central, traversé de coursives axiales.
Tour centrale


  Les cinq tours  de ce sanctuaire sont reliées  et la grande tour centrale, 42m de hauteur, domine tout le site, accessible par des escaliers extérieurs très pentus.







Si l’on rencontre au détour de ce labyrinthe, une statue de Vishnu auquel le site est dédié, c’est surtout la frise en bas-reliefs  de la première galerie extérieure qui méritent un temps d’observation. Paradoxalement, les moulages réalisés par Delaporte les rendent plus intelligibles.

Scène de cour; la reine et ses suivantes.


Les scènes de batailles  sont inspirées du Mahabharata, la lutte de deux clans rivaux pour le pouvoir, des scènes empruntées au Ramayana, et à la vie de Krishna.  Un autre cycle concerne l’action militaire du roi Suryavarman qui fit édifier le temple. « Varman » signifie protégé ou cuirassé.




 BANTEAY SAMRÉ : 


De la même période, et du même « style », on visite  avec délices, et loin de la foule le charmant temple construit sous Suryavarman II :


Banteay Samré, portail est. 

Au bout d’une chaussée surélevée, une petite enceinte en forme de galerie ouverte sur l’intérieur encadre une ensemble de bâtiments à peine espacés, construits en latérite pour les murs et en grès pour les portes et linteaux.



  Les reliefs des frontons des portes  est et ouest sont assez endommagés et n’ont pas été entièrement restitués.

 Angkor Thom 

 Angkor Thom Entrée est de l'enceinte

La « ville »  gigantesque entourée d’une enceinte  de trois kms de côté se visite maintenant en voiture, en traversant ce qui reste d’une jungle mais qui fut à l’époque peuplée d’habitations. La chaussée est bordée d'une double balustrade, deux rangs de rois et d'asuras portent le naga à sept têtes.


Les rois tirent sur le naga,  monumental  "barattage"





Les portes monumentales dominées par des tours à visage anticipent sur le sanctuaire  principal: 

Le Bayon, construit par le roi Jayavarman VII. 

Un ensemble de tours à visages agglomérées  et entouré de galeries  ornées des reliefs narrant les guerres menées et gagnées par le roi khmer contre les Chams  vers 1180 (voir Vietnam infra). 

L'armée khmère et les éléphants des capitaines.
Une période historique du plus grand rayonnement du royaume, avant  qu’il ne décline sous les attaques du Siam.
Des scènes du quotidien sur les reliefs documentent aussi la vie ordinaire et la présence de chinois dans l'économie. 


Les femmes et le petit commerce avec les chinois.

Combat de coqs, à droite les parieurs chinois



C'est à Tchéou Ta-Kouan qui séjourna Angkor en 1296 que l'on doit les informations sur l'état du royaume khmer.







Le roi Jayavarman adopta la religion bouddhique Mahayana, en se considérant lui-même comme le bodhisattva Avalokiteshvara, le bouddha de la consolation. Ses portraits sculptés découverts dans des temples (ainsi que les innombrables copies) attestent d’une forte spiritualité .

Jaya VII, Musée Guimet.


Brahma, Musée Guimet.




Les visages sont supposés représenter la figure du père du roi. 






Or on peut aussi considérer le rapport entre ces figurations et le Brahma à quatre visages, le dieu protecteur dominant les directions de l’espace.



Le Bayon: galerie sud à reliefs et tours-visages

La terrasse vue de la terrasse "du roi lépreux".








L’enceinte de la cité contient aussi un Palais royal, le Phimeanakas  et le temple du Baphuon, et la Terrasse des Eléphants qui domine une esplanade jadis destinée aux festivités et défilés.

Angkor Thom : 6 des douze temples de l'esplanade est.


Le Ta Prohm

En dehors de la cité et à l’est, près de la rivière Siem Reap, ce temple est célèbre, autant par les racines qui l’ont maintenu debout,  que par son architecture complexe. Objet de la fascination romantique des illustrateurs tel J. Despujols, vers 1938.


L'emprise des frangipaniers

Ce temple monastère  fut construit par Jayavarman VII, en l’honneur de sa mère. On retrouve le plan à galeries emboîtées et  les colonnettes. 


L’effondrement de certaines galeries permet de comprendre le mode de construction. 
et c’est à travers le réseau de racines que l’on aperçoit des reliefs figurés.




Le tigre a disparu, les chinois le remplacent

Sourire




















Il faudra revenir, le temps fut trop court. mais le programme du voyage était vaste.


Ta Phrom, porte ouest et sortie dégagée.



FASTES ROYAUX à PHNOM PENH .


Un palais, sur le modèle du palais.


A l'assaut du couronnement .






Le pouvoir royal changea de capitale après la décadence d’Angkor et son annexion par le Siam. La ville de Phnom Penh, fondée au XIVè  devint la capitale du Cambodge à la fin du dix-neuvième siècle, période aussi du protectorat français, sous la dynastie des Norodom.










Musée National, vue de la cour



L’ensemble des bâtiments du Palais sur les rives du Mékong fut reconstruit par des architectes français, et khmers dans un style proche de l’architecture royale et religieuse de Bangkok. Commencé vers 1880, il fut inauguré officiellement par le roi Sisowath 1er en 1919.




Krishna, VIIè s, Angkor Takéo.





Date aussi de la construction du Musée National, (miraculeusement épargné par les khmers rouges) qui met en scène les sculptures découvertes à Angkor  et dans les autres sites (no photo !). parmi quelques merveilles:


Krishna  soulève le mont  Govardhana pour protéger les troupeaux et les hommes de l’orage envoyé par Indra. VII è siècle. à droite son demi-frère Balarama. Une statuaire au corps souple marquée par l’influence indo-européenne, qui contraste avec le hiératisme du style d’Angkor.





La Pagode d'argent : au sommet, le roi aux quatre visages

Autour de la Pagode d’Argent, la galerie  supporte une longue peinture murale, encore actuellement en réfection. 


Une capitale imaginaire du XIIIè siècle.


Ce cycle qui renoue avec la tradition du récit mythique du Ramayana, abonde en représentations actualisées de scènes de cour dans des architectures contemporaines du palais. Les perspectives , de type médiéval européen, montrent les alentours du palais.


l'armée de Rama attaque le repaire de Ravana au Sri Lanka





Les paysages colorés sont habités de scènes de combats et des merveilleuses figures volantes qui accompagnent les péripéties des héros. 







Sept siècles après Jaya VII, mythologie et religion sont encore d’actualité...  


Les géants nous menacent...







jeudi 15 mai 2014

CAMBODGE. 3/4 : Arts et religion


Théâtre d'ombres.
Les récits

Ravana secoue le Mont Kailash; en haut, Shiva et Uma,  et quelques dieux; Banteay Srei, Angkor
La religion hindouiste qui a pénétré le Cambodge et inspiré le royaume khmer se fonde sur une triade (ou trimurti)divine : Vishnu, Shiva, et Brahma. Accompagnés de quelques autres dieux mineurs.


Vishnu au sommet lors du "barattage" de l'océan de lait, Tonlé Bati

Naissance de Brahma, Banteay Samre, Angkor


Le mythe originel de la création se fonde sur le "barattage" de l'océan de lait. Vishnu tient le pilon et s'incarne aussi dans la tortue qui le supporte.
Naissance de Brahma, Musée Cham













Brahma  naquit d’une tige de lotus sortie du nombril de Vishnu. 
Vishnu, le dieu protecteur, est représenté le plus souvent  avec quatre bras , les mains tenant les emblèmes. 
Comme pour Shiva, dieu destructeur, capable de transformations, de nombreux avatars le remplacent ; Krishna en est un.
Shiva, transformé en lion Nasarimba, dévore Hiranyakaçipu, Banteay Srei
 Le bouddha a été ajouté à la liste, afin de l’intégrer aux  rites et aux figurations et aux récits fondateurs. Rama  serait une incarnation humaine de Vishnu.

Le Ramayana :
Les scènes que l’on voit  sur des frises d’Angkor Vat et sur des peintures de la Pagode d’Argent à  Phnom Penh, est  l’épopée  jouée dans toute l’Asie de tradition hindouiste  sous toutes les formes théâtrales, dansées, et sous forme des marionnettes à tige ou à fil, et dans le théâtre d’ombres.



Rama à l'arc pendant le combat entre Sugriva et Valin,  Fronton à  Banteay Srei.
Hanuman,  Sita, Rama, Ravana, Valin : la pause à Angkor Vat.
Rama , fils aîné d’un roi, fort et vertueux,  muni d’un arc magique, épouse Sita;  puis banni pour 14 ans se réfugie dans la forêt, avec son frère Laskhmana et Sita où il doit lutter contre des démons.  Le chef des démons, Ravana  « à dix têtes » enlève Sita.  Dans la caverne de Valin, le roi des singes (qui a détrôné Sugriva son frère) Rama s’allie avec Sugriva et tue Valin. L’armée des singes recherche alors la princesse ;
Rama sur les épaules d'Hanuman, Relief, Angkor Vat 
  le singe Hanuman , fils du dieu du vent, retrouve Sita ; s’ensuit une  grande bataille entre Rama et Ravana.   Sita est soumise à l’épreuve du feu pour prouver sa vertu :  Rama devient roi, le temps de l’exil est terminé.


Le récit allégorique du combat entre le bien et le mal et la restauration du pouvoir convient à illustrer les batailles des rois de l’histoire.

De même que les figurants au pied d de la tour d’Angkor Vat (qui attendent des victimes pour les photographies) incarnent les personnages principaux, certains fragments du récit sont illustrés dans les danses  dans le restaurant d’Angkor.Des copies au musée Guimet.

Nettement plus passionnants, pour la recherche des formes scéniques, quelques jeunes artistes accompagnés de musiciens mettaient en scène des épisodes du Ramayana dans un petit théâtre de Phnom Penh.
Combats des singes contre les géants
 Combats burlesque et athlétiques entre les singes et les géants, puis dans une séquence  de théâtre d’ombres produit par des panneaux de cuir découpés , soit miniatures comme des marionnettes, puis de grand format, portés en avant ou en arrière de l’écran.

Les héros et le singes

Peinture dans le Vat  Popé  Phnom




Les instruments traditionnels  de type gamelan et chennai, comme on peut les voir sur une peinture de pagode, les accompagnent.






L’introduction du bouddhisme, Mahayana puis Theravada, n’exclut donc pas la permanence du récit mythique.

Tonlé Bati, Vishnu, fronton de Ta Prohm, XIe s
On a vu à Angkor, comme à Tonlé Bati, la coexistence des deux traditions ; sous le règne de Jayavarman VII, qui se pensait comme le bodhisattva, Avalokitesvara ; bouddha de la consolation.   Dans la culture Cham, la même période produit les mêmes mélanges : Bouddha est intégré dans la triade usuelle Brahma, Vishnu, Shiva.

Tonlé Bati: Bouddha couché, fronton de Ta Prohm

Permanence de la foi populaire :

L’imagerie religieuse des pagodes modernes prolonge cette tradition du récit mythique hindouiste, alors que la religion d’état est le bouddhisme theravada (le petit véhicule) depuis le règne de Norodom Sihanouk : 
Au Musée, déchiffrement d'une stèle.
une sorte de syncrétisme préside au décor des divers temples, intérieur ou extérieur. Le choix actuel de l’ordre thaïlandais  Mahanikai explique des ressemblances les décors avec les pagodes des pays voisins.


Après la réouverture de pagodes qui furent éradiquées  sous le régime de Pol Pot, de jeunes moines déambulent partout.

       
 Les écoles sont encore logées dans des pagodes, ou inversement les pagodes sont des centres de formation.

À Battambang, les écolières foncent.
La construction de nouveaux temples, en ville comme dans les campagnes, continue une croyance aux forces de la nature ; Un site naturel est propice à une pensée spirituelle très peu sectaire. Toute montagne est sacrée.
Le gamin aux oiseaux


Ainsi, à Phnom Penh,  sur la colline du nord de la ville, le Vat Phnom, fondé en 1372 est toujours fréquenté. 

Prières











La montée au Vat Phnom










Vat Phnom















Une foi ordinaire et authentique dans chaque temple  :  des femmes jeunes et surtout moins jeunes qui attendent la réalisation d’un voeu.  On y relâche des oiseaux. (qui reviendront)
La statue fort vénérée de Don Penh, la donatrice du temple ressemble à une loterie.
                      Pagodes contemporaines ;

Dans l’île de la Soie. Une pagode sans nom:

Nouveaux gardiens du temple




 La langouste, inédite, ou peut-être une crevette géante de l'économie de la pêche précède le bouddha couché très comparable à ceux de Thaïlande ou de Malaisie. 



Le couple Shiva et Uma, sur le naga n’était pas encore sec, et dans l’allée, des effigies des lamas à la tête de la secte, fort réalistes ont tous les aspects de la sculpture contemporaine. 
Les cinq chefs spirituels de la secte






Les techniques du ciment peint et du moulage ne sont pas étrangères à ces références qu’on pourrait qualifier de « néo kitch ».



Bouddha couché dans  L'île de la soie
Non loin de Kampot, une grotte à stalactites, habitée par des singes gourmands,  contient un ancien sanctuaire bouddhiste, particulièrement hétéroclite (la Dame Blanche des Chinois) ; 
Chérubins belges ?
en face, une nouvelle pagode en construction  -tout béton- invente un nouveau  panthéon... 

La pagode Vat Popé Phnom.

Pagode  "de la  colline de la chèvre".

Bouddha enfant ? 

La Chèvre

Dans un site pour le dimanche des cambodgiens , les paillottes pour le déjeuner  au dessus  d’une rivière voisinent avec une pagode sur la colline où  des  sculptures très kitch et pimpantes servent de terrain de jeux aux enfants. 


Serpent , Cheval

Imagerie de contes de fées..











Le méchant singe
Le super héros.







Rama, face à Valin, un phoenix, et tout autour de l’allée, les signes astrologiques coexistent avec des bouddhas.


Le cycle de la vie ; vision de l'Enfer
Bûcher funéraire






À l’arrière de la pagode, un site de crémation, en usage, illustre  à des fins morales, le destin de l’humain.

Le parvis du sanctuaire sert  à la divination, un guru prédit le devenir des jeunes couples.
Le mariage sera-t-il béni ?
Le grand autel du sanctuaire comporte les pyramides des bouddhas, identiques à celui que l’on peut trouver dans chacune des pagodes que nous avons pu visiter.

Vat Popé Pnhom
Il semble donc que le Cambodge, comme nombre de pays, ait retrouvé dans la religion, (faute de progrès social ou de démocratie) le chemin de la consolation.  La réouverture de lieux de culte est souvent une stratégie des politiques pour étouffer les contestations, on l’a vu en Chine, au Tibet  et dans les anciennes républiques socialistes. Et aussi pour l’apport financier du tourisme, de plus en plus asiatique.