mardi 26 juillet 2022

ALBANIE 4/4: Vues et images du temps.

Un tour du pays, le long de la mer et des frontières, des plongées dans des vallées fertiles entre deux chaînes de montagne. Pour qui aime les paysages… vus surtout depuis la vitre du minibus. 

La côte: Les `plages  de la « Riviera »  en juin attendait les baigneurs. 

Vues plongeantes sur les villages de vacances privés de quelque oligarque.

Bunker dans le brouillard givré du col à 900 mètres d'altitude au ras la côte. 

Villes perchées sur le flanc de la chaîne qui coupe et fait limite entre nord et sud de la rive.

Peu de plaisance; et le poisson est surtout d’élevage. 

Au loin, Corfou.

        Dans l’intérieur

Grandes vallées entre des chaînes de montagnes, 

Cultures, l'agriculture est la base de l'économie., le tourisme devra compenser les pertes industrielles.

Fruits et légumes : 

Un faux ami : "perime" veut dire légume!!


De l’olivier qui couvrit tous les coteaux selon le programme de Hoxha, aux usages touristiques : 



Ça ou du mobilier..




















        Vignobles et chais, celui-ci depuis 96. Dégustation…


Le pont ottoman de Bengé, étroit et sans garde-fou, un dos d'âne.

Des traversées de rivières et de torrents  (rafting possible!) sur des ponts Ottomans, glissants.   Bengé et son bassin d'eau "thermale", faute d'avoir vu l'Oeil bleu.


Loin en haut, restent des glaciers et plus à l’est des villages perdus longtemps coupés du monde. Sous les forets de sapins, de nouveaux établissements: 



Village reclus pendant des décennies.

campings et « resorts », moutons et vaches paisibles. 

Mariage et barbecue.


Au long de routes, les monuments résiduels du communisme, des ruines d’industries abandonnées, et des minis sanctuaires pour les victimes des virages.



SOUVENIRS: 

En vente dans les marchés: ustensiles divers, vêtements traditionnels et tissages. 



Et au rayon des brocantes, Mère Térésa voisine avec une mosquée.








Incunables...



Dans les sites et les villes, Des anciens, descendus des villages de montagne mendient leur musique.


PERMET



La plus excentrée, un petite ville tristoune au dessus d'une rivière fut un pôle de résistance, et largement détruite.Un contraste maximum :



Églises fermées. Rues en travaux, des vieilles gens, femmes en noir, comme il y a longtemps, comme en Grèce. 













À défaut de centres culturels, 

On y invente l’icône culinaire.. et le gliko:  pour des conserves de noix et de fruits.

Dégustation..

Étrange installation, la reine Teuta revisitée ??

Korçë


L’école  au XIXème.



 Dès 1840, dans le mouvement général des nationalismes, en europe centrale, une école fut ouverte pour enseigner la langue albanaise, oubliée ou interdite dans les décennies précédentes. 



  

L’ouverture aux filles, et des institutrices femmes; une double révolution, l’écriture est en caractères latins. 


L’école, après avoir été transformée en prison est devenue un musée de l’éducation.



Palais de Zog à Durrès,1935.




L’Albanie a connu une tentative d’indépendance en 1912, avec un roi allemand, puis pendant la guerre un découpage entre nations, italiens, serbes, grecs; en 1916, les français s’installent à Korçë.


Le gouvernement social démocrate d’ Ahmed Zogoli, devient par un coup d’état, une royauté , le roi Zog, reste au pouvoir jusqu’en 39 et au traité avec l’Italie qui occupe alors le pays pendant la guerre. Son histoire d’amour et de folles dépenses (rare épisode intelligible du musée de Tirana) a précipité sa son exil.


Après la guerre, le régime devient communiste, et pire..




Korçë

Le cinéma, 1930.

Costauds, à vous...






donc, déjà une ville d’avant-garde, pourtant loin de la capitale, (on a vu la richesse du musée médiéval mais plus connue par sa bière, d’invention italienne), solide...

 



a conservé les recherches en architecture, Art Nouveau, version géométrique, ornementée néo-antique. 





Un zeste d’ottoman à bow-window, l’oeuvre du grand père de notre guide. 

et l’adaptation moderne de maison forteresse à deux tours. 


Villa, 1935
Le long du boulevard, les hôtels particuliers des années trente sont maintenant transformés en résidences,
cliniques et autres commerces de luxe.
 






Adaptation moderne.









Maison du Bazar, XVIIè











Luxe aussi dans l’ancien caravansérail rénové en hôtel restaurant de bon goût.. à l'entrée du vieux bazar.

Le caravansérail. 


Plus au nord c’est la forteresse d’ Elbasan, qui devient restaurant, ou inversement

on aura vu les restes d’une ligne de train.   

Dominant le lac d’Ohrid, à l’arrêt fruits secs, on peut se défouler au fusil mitrailleur, pour conforter les blagues sur la proportion des brigands, mafieux et truands. Voir supra. 


Tirana  en couleurs. 

Immeuble italien avec bas relief 
Après la dictature de Hoxha -le nom déjà de Tirana évoque les tyrans- quelques souvenirs des italiens. 

En rose, façon papier peint, le Ministère de l'Intérieur. !



Jaune ou bleu.
HLM pour les idées roses/
 















Le maire, Edi Rama, artiste contemporain formé à Paris, fit beaucoup dans les années 2000,  pour la réévaluation du pays en faisant peindre en couleur les façades:  une activité collective et un coup de jeune, bon pour le moral et  publicité pour le tourisme culturel, les revues d'art en ont parlé.. 


Vrai Berlin 1994

Une brigade bien tranquille.


















On adopte aussi les révolutions des autres. Un vrai morceau du mur de Berlin, une libération allégorique;  un bunker se visite, recyclé en siège de la police.

Après une manif, les terrasses se remplissent, soirées festives. Un pays « normal » en quelque sorte… Fin de parcours.