dimanche 23 octobre 2016

BIRMANIE 2/4: CULTURES


Entre le ciel et l’eau des fleuves qui irriguent le pays, et l’eau de la mousson qui inondent les rizières, une succession de paysages verdoyants et magiques. 

Rizières inondées.

Dans le sud aux limites de la Thailande, des collines karstiques évoquent le sud de la Chine et le Vietnam. Truffées de grottes bouddhiques.



La Birmanie des campagnes




En suivant notre trajet, du sud, dans l’État Karen vers le centre, les rizières, se succèdent, principale ressource agricole de la Birmanie depuis la nuit des temps.
Après la prise du pouvoir, la junte exigea des rendements doubles, voire triples au même tarif, engendrant une paupérisation des petits agriculteurs et l’épuisement des terres.  
Les petits propriétaires emploient des journaliers pour un salaire minimum:




Tel un grand jardin..







Quelques « baths ». On apprend que le salaires fonctionnaires évoluent entre 150 et 400 dollars par mois. Aucune couverture sociale ou médicale. Qu’en est-t-il pour les agriculteurs qui constituent plus de 80% de la population. 






Les grosses fortunes au pouvoir avec les militaires doivent représenter 95% des richesses du pays. Minerais, et maintenant un peu de pétrole, et le contrôle des exportations.

Ici ou là, une petite pagode émerge, des petits ponts et des maisons sur pilotis.




Dans la plaine du centre, plus sèche, 
Une belle route droite bordée d’arbres , des teks et des variétés d’acacias. 

Circulent des oies et canards qu’on ne verra jamais dans les assiettes, des colonnes de dévots ou de moines ou nonnettes. Peu de voitures, surtout des vélos et scooters moins avides de carburant, trop cher.





Les champs de maïs, autre richesse agricole destinée à l’exportation, ou aux animaux, alternent avec les cultures vivrières, pois, lentilles, courges  et autres légumes verts,  des rangées de bananeraies entourent les maisons.


Le bétel, à l'ombre.



et bien cachée derrière des palissades, la culture du bétel. "Il lui faut de l'ombre".

Jolies feuilles bien rangées présentées dans les étals des marchés. 





Qui assure un sourire charmant mais un peu sanglant . On ne verra pas l'opium.












MARCHÉS.

On ne rit pas toujours..


Au long de la route, les marchés de village se ressemblent, et permettent de croiser des regards curieux ou amicaux.






Profusion de légumes, un modèle de classement.






Les fleurs soigneusement mises en bouquets sont destinées aux pagodes.




Espèces inconnues

et le jasmin en colliers.















Les bananes, sont aussi offertes aux sanctuaires.
Parfaites pour le transport.













Toutes les variétés de riz, en priorité.

Souriez, les hures.



Viandes, poulet surtout,  poissons, crevettes  garniront les plats de riz ou de nouilles, toujours précédés d’un potage, souvent modestes mais plus sophistiqués dans quelques hôtels.






















Chèvre.













On peut aussi manger sur place:

Au marché de Bago.
Dans les villes plus importantes, dans des marchés couverts, les étals de tonnes de tissus destinés aux « langi » le sarong local, porté par les femmes et les hommes. 

Ancres en fer à béton

Au porte à porte, les balais.















                     
et de la quincaillerie en tous genres.






Thanaka, un arbre en kit.

Les offrandes pour le temple ou pour les cérémonies voisinent avec des centaines de statuettes et de rares antiquités. C’est à Bagan que l’on trouve de belles pièces.















Sans oublier le thanaka: pour la beauté de la peau. Se conditionne aussi en pots, inutile d'acheter les rondins, et la meule, un peu lourde.




Le départ des supporters.

















Et partout des enfants pas toujours souriants, employés très jeunes à vendre des beignets ou en attendant un tuk-tuk:

A la sortie du stade de foot, Monywa.





En traversant quelques villages, la richesse devient moins évidente:





Les ramasseurs de cacahuettes rampent.



Il pose pour la photo..



Des techniques de culture ancestrales, comme la charrette, la charrue est tirée par des attelages de boeufs, 











Architecture des maisons rurales:

Une maison très "patchwork".























Sur pilotis, en raison du climat, la maison construite sur des poteaux de teck :
cet arbre fut jusqu’à peu une ressource pour l’exportation, et quelque effet sur la déforestation.
Les panneaux mobiles qui font parois, sont en tissage de lames de bambou, 
le toit est couvert des larges feuilles rondes de teck, et contre les pluies torrentielles, de tôle ondulée.



Des jeunes vaches gardent les maisons ; on ne trouve ni lait (destiné à la consommation familiale ?, ni fromage.


















La visite de l’intérieur d’une maison dans l’enceinte de l’ancienne cité de Pyu, proche de Pyay:

Autel du bouddha.







Un cuisine, sol en bois, couvert de nattes, dans la chambre. Contre le pilier central, les ingrédients pour la toilette : 
la  pierre pour dissoudre le bois de thanaka dont toutes les femmes (les enfants aussi) se « maquillent » pour préserver la peau du soleil.





L'idéal féminin ?











Quelques images publicitaires sur les murs, autres icônes assez incongrues, font face à l’autel du bouddha et les offrandes.










Niche pour l'autel de bouddha.




Dans d'autres villages, dans des constructions en bois, l’autel constitue une petite niche extérieure.












La traversée du village voisin: route boueuse, c‘est la fin de la mousson.

un camion vient chercher des énormes sacs de cucurbitacés très vérruqueux, sans nom.
Un jeune homme gaule des avocats.










Et cependant dans une maison, deux jeunes hommes jouent de la musique: du type "gamelan" , et xylophone, non sans un portable.





Artisanat


Dans la région de Monywa, plusieurs rencontres avec la vie économique :
Petites productions rurales, les techniques et productions traditionnelles;
la vannerie,


autre traitement du bambou ou des jacinthes d'eau.








Une entreprise de tissage, assez obsolète dans un hangar caniculaire ne compte que quelques métiers manuels ou mécanisés.
La concurrence chinoise  ou indienne ruine la tradition du coton ou de la soie locale.





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La fabrique des cigares : une spécialité que les femmes fument aussi : peu de tabac dans une feuille roulée et un filtre en bambou. Rendement de chaque équipe obligatoire, 1500 pièces. En vente moins de 10 euros pour trente unités.

Aussi nécéssaire que l'huile ou le savon..












Ce n'est pas Cuba, ni pour le goût ni pour le prix...

L'encens :  petit atelier dans un village, qui vend aussi de la vannerie : la patronne compulse ses gains avec délectation.
























La laque: Des ateliers proches des sites touristique; une fabrication extrêmement complexe sur un base de bambou tissé.Les ouvriers et ouvrières (majoritaires) restent après la fermeture, l'heure sup aura-t-elle été payée ??










L'argenterie : autre atelier pour des pièces copies d'anciens.
Quarante degrés dehors, face au foyer, combien..










ÉCOLES

Dans un des villages de la région de Monywa, nous visitons une école primaire.
Succession de hangars sans cloisons pour les trois niveaux.


L'enseignement obligatoire à six ans est gratuit. L'anglais est au programme.
 le collège ou lycée ensuite est payant et privé. Peu y accèdent.




Les enfants -uniforme vert et blanc- chantent l'hymne national à la fin de la journée. Et viennent curieux voir les étrangers.
Deux novices sont intégrés au groupe des garçons.


Les filles, niveau trois, sont volubiles , quoique la langue... L'une montre ses dessins.


Stéréotypes à jupe verte.















Faute d'école , ce sont les monastères qui assurent une formation.











Le danger de subversion du pouvoir par les étudiants a amené l'état à "exiler" les universités loin des villes: Près de Hpa An , et proche de grottes bouddhistes loin de tout, une Université de "Communication". Ironie.... 




Sur les fleuves:


L'Irrawady à Pyay.

A Pyay, à 200 km au nord de Rangoon, la route rejoint le cours de L’Ayeyarwady , qui descend du Tibet, arrose Mandalay, assure l’irrigation de tout le centre.

Un bras du delta.
et se transforme au sud en d’innombrables bras du delta. Navigable, c'était la principale voie d'accès au tant pour le commerce que pour les invasions militaires. L'armée anglaise put atteindre Mandalay au XIXe.

D’une largeur impressionnante, quelques rares ponts, de plusieurs kilomètres établissent des records. Le Gange, le Brahmapoutre, le Mékong ou le Yangtse paraissent petits dans ma mémoire. 



Au départ de Bagan, vers Pakoku.


Pour le tourisme, des bateaux de croisière remontent la Chidwin, un affluent de l’Irrawaddy, ancien nom plus simple. Mais presque aussi large, 
dominée par les pagodes de Bagan.



Sur les berges, des habitats aussi précaires. 




Les buffles trempent et les pêcheurs remontent les filets. 
Les femmes font toilette et lessive dans des eaux très limoneuses. 







Les locaux pêchent dans des pirogues.

Les ferries et autres bateaux remplacent des ponts. 





À Monywa, nous traversons la Chidwin sous la pluie; Sur la berge quelques gros bateaux restent plantés depuis l’inondation catastrophique de 2014.
Autant de modes de navigation pour accéder aux sites, à suivre….

Les chrysanthèmes pour le sanctuaire.