1. La route des pèlerins.
De haut en bas, en suivant la
côte, comme l’ont fait vers 1050 les envahisseurs Normands: un résumé du
Moyen-Age. Un guide sera meilleur, surtout notre très érudite Anna- Maria.
Le
territoire du talon de la botte était alors sous juridiction byzantine, quand la
Sicile était occupée par les Arabes. Les cités commerçantes avaient déjà été
christianisées par les premiers chrétiens, venus d’Asie Mineure dans les
missions de Saint-Paul, fondant des églises et des basiliques dont certaines ont
été retrouvées par les archéologues sous les cathédrales du XIè et XIIème.
Sur les flancs du Mont Gargano, existait déjà un lieu sacré
païen, pour les habitants d’avant l’époque de colonisation romaine. Après
l’apparition de l’Archange Michel à un évêque en 490, le site de la grotte
suscita des pèlerinages et Saint Aubert, venu de France, fit au 8è siècle
construire le premier sanctuaire. Le Normand Arnulf, créa une ville en 1042,
puis les églises.
En résulta la route de pèlerinage entre le Mont Saint-Michel
de Normandie, qui n’était donc pas le premier.. pour la foule, c’est pareil !!!
on descend au lieu de monter.
Suivit un agrandissement sous Fréderic II, dont le
Campanile, comme Tour de Guet. (voir ch.2) devenue clocher sous Charles d’Anjou.
Du parvis, double porche gothique, et portes de bronze; on descend pour passer
une porte ouvrant sur une nef qui s’articule à la grotte. Complexe aussi. Photos interdites, la preuve..
Baptistère San Giovanni in Tomba,
du XIè. Caractérisé par sa coupole édifiée sur
une base octogonale par l’intermédiaire des trompes. Impressionnante
architecture, romane venue du nord. Ne restent que des chapiteaux historiés et le tympan :
L’église Sainte Marie Majeure.
attenante au baptistère, un plan basilical à
trois nefs, conserve des peintures murales du XIVè. Saint Michel, toujours .
Au
pied du Gargano, On dépasse les salines de Marguerite de Savoie, entrapercevant,
des flamands roses et près du rivage: la Basilique Santa Maria de Siponto
construite sur un ancien site romain. Edifiée au XI, une architecture
romano-byzantine d’influence arménienne, selon les spécialistes. Sur plan carré,
rythmé par des arcades aveugles sur deux côtés. Surmontée d’une coupole et d’un
petit clocher. ( Photo vue du bus, lire un article pour le détail).
2. Le Roman
Apulien..
Dans toutes les cités, les cathédrales et Basiliques mettent en
évidence un style architectural particulier à la région l'Apulie antique, d’où le titre de "Roman
Apulien": Un tableau pour rendre moins confus les tris de photos,(??) combien on en a
raté: 9 sur 17 , il faudra revenir..
Une façade assez austère triangulaire, percée d’une rosace,
les portails sont historiés par des sculptures de saints ou des dédicataires,
la Vierge principalement et de reliefs illustrant les textes bibliques. Exemple: la Cathédrale de Matera:
Bisciglie.
Petit port de pêche,
touristique un dimanche, les bateaux sont attachés à des sortes de canons , port
de plaisance aussi; au pied de la Muraille qui englobe un château construit en
1060. (Ch.2)
Dans la cité, belles pierres et bossages:
Cathédrale de Saint Pierre apôtre
Fenêtres
trilobées, le porche au sommet d’une volée de marches. Des griffons au sommet de
minces colonnes portées par des lions ? ( très usés) soutiennent un fronton
triangulaire enserrant une triple arcature aux motifs d’entrelacs, d’inspiration
orientale.
Au dessus du portail latéral, entre deux constructions du XVIIè, les
évêques, un pape, des chevaliers. (image du titre) Une fresque de Saint Christophe sur la face du
« presbytère »
Barletta :
Une longue histoire, depuis l’antiquité, le
fait le plus connu, la bataille de Cannes, où Hannibal vainquit l’armée romaine.
Quelques éléphants subsistent dans les décors.
Outre le Colosse ,
authentiquement byzantin, on croirait Dioclétien, qui fait de l’ombre à la
Basilique du Saint Sépulcre, du XIIè.
Il y eut une rixe contre un français, "le défi de Barletta".
Une étape du transit avec le Sépulcre de
Jérusalem. (pas visité)
La cathédrale Santa Maria Maggiore
du début 12è,
augmentée d’un chevet gothique, de la période angevine, a été construite sur une
église paléo-chrétienne du 6ème s.. Après les Normands qui la construisirent,
les Souabes puis les Angevins la transformèrent, Le roi Ferdinand d’Aragon y fut
couronné en 1459.
En façade, les trois portails signalent le plan à trois nefs.
Une fenêtre animée de sculptures, surmontée d’une rosace qui correspond au
rehaussement de l’étage..
l’Annonciation s’accroche aux murs !!
L’autel est
surmonté d’un ciborium. et dans la nef,
l'ambon pour la lecture des textes..
On peut voir la surélévation, protégée par un velum.
Dans les chapelles latérales, des autels baroques, et
l’on remarque le remarquable Chemin de Croix contemporain d’ Alexandro Mutto. (voir ch 2, Livre d'images.)
La
crypte, restes de l'ancienne basilique, expose des pierres tombales; au sol des fragments de la mosaïque du
6ème.
De la période baroque dans la ville aux constructions en bossage et dallée
de pierre, se démarque le Palais della Marra. Actuellement musée consacré au
peintre Guiseppe de Nittis. (Ch.4 à suivre)
Face au château; (en partie construit par Fredéric
II), pas de visite. Ce jour là, Fête Nationale, la fanfare rencontrait les syndicats.
Trani
Saint Nicolas le Pèlerin, jeune dévot grec, venu de ses monastères via Rome sur les chemins de pèlerinage et mourut d'épuisement et de Kyrie, à 19 ans en 1094.
Canonisé rapidement, la construction du sanctuaire commença en 1099.
Sur les fondations d'une basilique antérieure. La basilique étant débaptisée ,
Depuis on lui a consacré dans la vieille ville une petite chapelle. Un peu kitch ?
la Basilique Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption,
comporte deux niveaux et une crypte.
L'église supérieure, actuellement en travaux expose l'original de la Porte en Bronze.
Le lion qui supporte la colonne de l'entrée présente une variante; écrase le mécréant, ou ???
L'église inférieure Santa Maria, compte quelques fresques et permet d'accéder à la Crypte elle aussi ornée de peintures.
Dans la cité ancienne, le quartier
juif, des quatre synagogues de l’époque médiévéle, une seule demeure,
transformée en musée. Lui fait face,
l’Eglise des templiers, ou de Tous les
saints,Ogni Santi..
Bari.
Ce grand centre de pèlerinage, po
rt
d’embarquement des Croisades, fut capitale des Pouilles, redevenue capitale
régionale.
Cathédrale di San Sabino ,
fin XIIè; sur les ruines de la précédente
cathédrale byzantine. Dans la nef centrale, conduisant à l’autel sous un
ciborium, sont édifiés, en marbre, un ambon (chaire pour la lecture), le
« Cierge Pascal » qui illustre le texte du Nouveau Testament.
Derrière l'autel, le siège de l'évêque.
La rosace
en opus sectile au sol, doit coïncider à l’éclairement produit par la rosace, lors de l’équinoxe.
La crypte, très " baroquisée", abrite une Vierge Odegitria ( qui présente l'enfant ) du XVIè s, dans un cadre exubérant.
Basilique Saint Nicolas de Bari.
La crypte de la basilique expose ses reliques derrière une grille à un
nombre considérable de dévots.. Tellement important, en taille, qu’une sculpture
fut commandée par Poutine.
Fresques et Icônes sur un autel latéral. |
La nef contrefortée par des arcs mène à un
autel surmonté d’un ciborium.
Des fresques conservées dans
l’abside.
Dans la crypte, l’iconostase d’un autel orthodoxe.
Santa Maria del
Casale
Au nord de Brindisi, dans la zone de l’aéroport. D’un style romano-gothique
inspiré du nord de l’Italie Haute façade plaquée en alternance de pierres
blanches et ocre: construite pour abriter une icône rapportée par Saint-Francois
d’Assise (?)
L’intérieur, d’une nef unique de large portée, recèle des fresques du XIVè siècle.
Un arbre de vie/crucifixion, des scènes de la vie de La Vierge et surtout un
monumental
Brindisi.
Les
Romains avaient construit la Voie Appia qui finit à Brindisi, (marqué par une
colonne) pour gérer l’empire ; grand port militaire, juste en face de Durrès
dans l’Albanie actuelle, (voir blog Albanie, 2022).
Un accès direct vers
Constantinople et tout l’Orient. Les Croisades embarquent de Brindisi ou de
Tarente, (la première croisade, en 1096), et le transit des pèlerins rapporte un
max. Dès lors le commerce concurrence Venise.
Le Château fut construit par
Frédéric II en 1227. Ensuite augmenté par Ferdinand d’Aragon puis par Charles
Quint.
La cathédrale
Dans son premier état, Frederic
y épousa Yolande de Brienne, sa deuxième épouse venue
de Jerusalem, du 12ème siècle détruite pendant le massacre de 1480, elle
fut reconstruite au 17ème. reste le
souvenir…
San Benedetto,
église romane du XI è, attachée à un couvent et un cloitre, on ne
voit que le portail et son décor de bestiaire assez «fantastique».
Temple circulaire construit au 11è par les Templiers au
retour de Terre Sainte, sur le modèle de du Saint Sépulcre. Le porche historié
d’entrelacs et rinceaux peuplés, entre deux colonnes supportées par des lions?
Le chapiteau est supposé représenter Frederic entre deux femmes.. lesquelles ?,
il en eut trois plus une, illégitime, dont le fils Manfred hérita du trône.
Intérieur de San Sepolchro. photo volée. |
OTRANTE.
Dans la ville ancienne, toute à l’intérieur de murs de la forteresse,
(Ch2).
L’ Eglise Saint Pierre (fermée) byzantine, tapissée de fresques. Hélas..
Cathédrale Santa Maria Annunciata , construite au XIIè. une façade romane
et une rosace gothique.
Sa richesse tient à la mosaïque de sol, commanditée
par l’archevêque Jonathan et réalisée par Pantaleone, un moine grec du Monastère
de Saint Nicholas de Casole (1163-1165).
les trois nefs, ainsi que le pourtour
de l’abside restituent par la mise en images, une histoire de la création, par
des scènes bibliques et mythologiques, visant l’union des cultures de l’Europe.
Pour le détail, chapitre 2: Un livre d’images.
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