Promenons nous dans les bois.. Rundale. |
D'accord, ce n'est pas un cerf.. |
Dans le cadre de la valorisation du patrimoine, tout bâtiment intéressant se transforme en auberge, parc d’attraction et musée, telle cette gentilhommière dans une grande propriété,
Face au manoir XVIIIè (qu’on ne verra pas) ses « communs », un moulin à vent, le moulin à eau, la rivière pour des pêcheurs, et l'ancienne brasserie devenue auberge, avec, pour mémoire, un plan de houblon.
Ancien relais de poste (Pastas, faux ami) les vélos remplacent le cheval, et maintenant un Musée de la torture.. , payant.La poste. |
Au fond, le manoir, à droite, la torture. |
C’était en Lituanie, avant la frontière lettone et surtout avant la Colline des Croix, de bois essentiellement, par dizaines de milliers. Autre forêt , un lieu de pèlerinage, impressionnant.
Christ pensif. |
Proche de Riga, au bord du lac Jugla, le Musée Ethnographique rassemble les types de maisons rurales des provinces qui composent la Lettonie.
Ce collectage a commencé en 1924, courte période d’autonomie de l’état. La plupart des maisons datent du 17è au19è siècle. Une architecture exclusivement de bois, et donc de formes assez proches.
Les maisons individuelles : l’atelier estvinclus dans le plan. Les murs montés par assemblage en queue d’aronde de planches horizontales. Un contre-exemple à double paroi, une maison de pêcheur, (exposée au vent, et sans cheminée, selon la notice).Des toitures en lauzes de tremble, en couches alternées.
Chaussons de cuir. |
Dans le cas des couvertures en chaume, les arbalétriers qui constituent la charpente se prolongent en motifs de chevaux. Une tradition spécifique, il est vrai que les traineaux nécessitent des chevaux.
Grande écurie et garage. |
Traineaux et luges. |
La ruche. |
Cuisine d'été |
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L’aménagement intérieur de la salle commune/chambre, s’organise autour d’un poêle qui communique avec le four de la cuisine.
L’église. luthérienne (1704, région du Kurzeme, l’ouest du pays) témoigne d’un protestantisme rigoriste.
La chaire est soutenue par un MoÏse et le bras du chandelier se fait fort menaçant.
mais une fresque d’angelots musiciens au plafond : peinture rustique à même le bois.
Une "chapelle sur pilier" catholique a été ajoutée à l'extérieur.
Piéta modeste |
Vue sur le lac et figuration par quelques vendeurs d’artisanat.
Le parc national de Gauga :
Autour de Sigulda, petite ville d’habitat dispersé, l’architecture de bois se complexifie.
Le dénivelé, de 300m au dessus de la rivière (le plus haut sommet de la région ou presque) a permis de tailler dans les bois une piste de ski alpin, et d’édifier un tremplin de bobsleigh !!
Plus sobre ... |
Dans le parc qui enserre le Château de Turaida, (en brique), cf ch.1, l’église, moins baroque, plus triste que le destin de la malheureuse Rose de Turaida.
Avait-t-il vu Zardoz ? |
Lourdes pensées. |
Enfin un peu de pierre dans les oeuvres du sculpteur Indulis Ranka qui meublent le parcours: Une inspiration assez symbolique, se libérer de l’oppresseur ?
Le granite n’incite pas au travail de détail. Si c’est une citation de Rodin, quel body builder !
RUNDALE ou Peterhof en campagne.
Emprunt au guide... |
Au cours de XVIIIè, la Russie occupe la Lettonie, Livonie et Courlande, en déléguant un prince.
Le château très endommagé pendant l’occupation allemande et la guerre a bénéficié d’une restauration remarquable.
Architecture de pierre, un investissement gigantesque dans le transport des matériaux.
Une idée aristocratique de «résidence secondaire ». Loin de tout, mais sur l’axe Vilnius-Riga.
Construit par l’Impératrice de Russie pour son favori, Ernst Johann von Biron, Duc de Courlande, en 1736, sur les plans de l’architecte Francesco Bartolomeo Rastrelli, (1700-1771), auteur du Palais d’Été et de L’Ermitage ou de Tsarskoïe Selo.
Deux lions gardent l’entrée.
L'esprit de l'escalier. |
En revanche l’intérieur délibérément baroque, fut décoré par les peintres italiens Martini et Zucchi, venus de Saint Petersbourg.
Niche .. |
Les joies de la campagne. |
Les envols mythologiques des plafonds répondent aux dessus de portes des sculptures et stucs de l’allemand Johann Michael Graff. Une étonnante galerie aux niches en trompe-l’oeil mène au grand salon.
Salon doré. dans le corps centralTriomphe princier... |
Décor très Rococo dans les appartements privés de la comtesse. Pluies de roses, baldaquins où trônent des bambins campagnards.
Témoin du despotisme éclairé qui présidait au règne des souverains russes, le buste de Voltaire surveille le bureau du duc.
L'ami Voltaire. |
Dans la salle manger, tonalité bleue, des bustes d'Antiques, Empereurs et philosophes.
Une résidence d’été mais bien chauffée par des poêles en faïence bleue, du genre hollandais.
Transformée en véritable musée : chinoiseries, et céramiques.
Fleurs flamandes |
Après les portraits de famille, des collections de peinture flamande et hollandaise, rigoureusement ordonnées et répertoriées pour les maniaques.
La légende : le n° 42 est un Rembrandt. |
Claes Heda. |
On a la surprise de trouver un authentique Hobbema et un Claes, un Héda et un Rembrandt.
Boudoir pour Madame. |
Cabinet privé |
Un dernier envol :
Du bois encore: sur le Littoral, entre thalassothérapie en faillite et résidences de bourgeois à Jurmala ( incontournable), les maisons déclinent les isbas à la russe et des manoirs « néo-néo». Et quelques sirènes éphémères naissent sur le sable.