Un Panorama et une bonne entrée pour aborder l’histoire de l’Algerie. Vue sur Mers-El-Kebir
Entre le baie protégée de Mers-el-Kebir et le port de commerce , le promontoire de la montagne du Murdjadjo supporte la forteresse des Espagnols, le Fort de Santa Cruz, construit et maintes fois renforcé au XVème.
En reste un blason, et dans la ville la porte du quartier espagnol. |
La basilique Notre Dame du Salut et sa Vierge, Lala Mariam surveille.
Construite au XIXè, récemment restaurée par le gouvernement de la ville.
Plus haut, une caserne, une mosquée et dans son l’enceinte le marabout d’un saint; très coloré, tel un phare..
Avant même l’arrivée des troupes espagnoles, les juifs séfarades et Maranes expulsés de Cadix débarquèrent à Oran, qui devint un centre intellectuel où passèrent Ibn Kaldoun et Léon l’Africain, (lire Amin Maalouf)
Reconquête Ottomane:
Après le décret de 1791, les beys deviennent gouverneurs de la ville .
Les fortifications abritent le palais du Bey Mohamed El Kebir, et ses écuries, luxueusement éclairées de coupoles, fut construit en 1792 après un tremblement de terre et le départ des Espagnols, l’un expliquant l’autre, en partie.
En fort mauvais état, il comporte des salles à décors mauresques authentiques et modernisés.
La Pavillon de la Favorite, au fond du jardin, donne sur la Mosquée de Hassan Pacha, et la vieille ville.L’autre Mosquée Sidi Houari, plus à l’ouest XIXè, présente un minaret un peu marocain.. et des escaliers carrelés.
Autres mausolées en ville: Un marabout dédié à un Saint (nom?)
Son gardien dans la maison d'en face ( et le notre) Un ancien caravansérail transformé en restaurant traditionnel expose des scènes de genre: |
Avec gazelle empaillée et faux puits. |
Les Français et le colonialisme architectural :
Un monument au cimetière est dédié aux Zouaves de tous les conflits.
Place du 1er Novembre, date du début officiel de la guerre d’Algérie.:
En face le théâtre |
Au centre, le monument, anciennement aux morts de la bataille de Sidi-Brahim, (maintenant dédié à son vainqueur, Abd el Kader) est encore surmonté d’une Victoire ailée sculptée par Aimé Dalou.
Plus un tigre en visite.. |
Un hôtel de ville, assez Hausmanien, 1882, est flanqué de lions, du sculpteur Auguste Cain.
Le théâtre, « à l’Italienne », semblable intérieurement à tous les théâtres de province française.
construit en 1907, surmonté d’un groupe stature allégorique, dû à Fulconis
Abdel Alloua. |
Au pied des marches le portrait de Abdelkader Alloua qui fut son directeur et scénographe..
avant d’être assassiné en 1994.
Des lions , l’origine du nom de la ville, « wahran" de ouad-arhan, en berbère, « rivière des lions » des animaux qui n’attendaient plus les colons, très déçus, mais qu’on retrouve en consoles et mascarons sur les immeubles post-napoléoniens ( le 3è) et Troisième République.
Au choix, des cariatides. Autre motif plus rare: du genre marin. une agence de transports air et mer ?? qui se souvient aussi des romains. |
Des intérieurs d'escaliers art déco: avec ascenseur et système électrique désuet..
Et la promenade, comme à Nice, avec vue sur le port.
Des sanctuaires à identité variable..
Ancienne église Saint Louis, 1918,
La « Synagogue »:
inaugurée en 1918, pour l’importante communauté juive expulsée d’Espagne, et dont on se souviendra que ses ressortissants bénéficièrent de la nationalité française avant les arabes et les berbères.
Maintenant, transformée en Mosquée...
du romano-byzantin au néo-mauresque des années trente.
L’ancienne Cathédrale,des mosaïques dans l' arcature du porche, où l'on retrouve la symbolique du paon.
À l’intérieur ( piliers de béton armé, murs de béton recouverts de briques, une technique d’Auguste Perret) les rayonnages occupent les travées latérales .
La chaire conservée, l’autel et le siège de l’Evêque réjouirait les designers des années 80.
L’orgue Cavaillé-Col au chômage ? dommage.
Le siège épiscopal.. |
La salle de lecture dans la nef. |
La Gare
Encore Ballu, très éclectique, un minaret, des symboles « étoiles de David » des verrières. .
Terminée en 1913. On remarque les coupoles à "muqaras", importés du modèle Iranien.
Vaste hall symétrique |
La Poste
Sur une charmante place ombragée, ponctuée de boutiques sous tentes.. et quelques vitraux derrière les comptoirs.
Mosaïques géométriques et collection de timbres.
Une ancienne banque très orientaliste (rien dans les guides)
Un (nouveau) centre culturel dans un bâtiment bien coiffé, ancien Palais de Justice ??
Fronton et frise en mosaïque, greco-égyptienne, du même auteur sans doute que celles du Musée.
Dans le quartier, les murs supports de fresques très récentes.. art populaire, la dame s'ennuie.
Les fans continuent de saluer les pionniers et martyrs de la musique Rai..
Les Arènes :
1908; grand diamètre pour les courses de toros, culture de la communauté espagnole.
Des murs de soutenement formant galerie ( pour boutiques) Les corridas étant interdites, depuis 56, d’autres spectacles sont programmés, concerts festivals.10000 places…
Dans les coursives, des peintures par ci par là, une "allée des artistes", et les torils à visiter.
Le musée Zabana
Renommé du nom du premier martyre d’Oran au début de la guerre, Ahmed Zabana, assassiné en 1954.
construit ou augmenté dans les années trente pour les collections du directeur des Beaux-Arts
Mr Demaeght.
Des arts traditionnels,de la Préhistoire à l’Ottoman, et des collections orientalistes intéressantes
(voir autre chapitre) interdites de photo , et aussi Victor Hugo par Rodin.
Le peintre régional Dinet est largement représenté.
Toto par Rodin. |
des scènes mythologiques assez énigmatiques, mais que de nus, dans un pays très voilé!!!
un avertissement au fronton: détail très colonialiste...au tableau.
Architecture contemporaine:
Nouvelle Cathédrale. Le porche. |
Pour finir, l’immense Mosquée Ibrahim Ben Badis, de 15000 places, dans un quartier périphérique fait-il le plein ??? ( 2015). On a changé d'échelle.......
Pour une idée de la guerre d’Algérie (sur ce sujet notre guide fut silencieux) on peut lire le roman de Yasmina Kadra :
« Ce que le jour fait à la nuit » . Benjamin Stora, pour l’histoire Et Albert Camus, natif d’Oran.
La Mosquée: Cherchez l'homme (de ménage) devant un pilier!!! |