La disparition de Ravi Shankar, né à Bénarès fait retour sur un passé intemporel des rites et des musiques de l'Inde.
De Calcutta, avec deux amis, dont Debesh un artiste Bengali, il était impossible
de prendre trois billets dans le même guichet et dans le même compartiment : on m’affecta dans un
wagon de nonnes bouddhistes en pèlerinage pour voir le Dalaï-Lama de passage à
Bodgaya, une concurrence assez fraternelle des traditions religieuses dans un territoire réduit. C'était aussi la période de Makar Mela; faute de pouvoir se rendre à Allahabad, les fidèles venaient prier ou enterrer leurs morts.
BENARES
Marnikanika ghat |
Trois jours de déambulations fascinées sur le parcours nord sud,
en passant par le ghat « Buren » et les « laveries »,
Le ghat pour incinération moderne reste utilisé de manière traditionnelle.
Partout, outre les vieux sadhou, des « néo sadhou», les ablutions des baigneurs et les vaches.
Mais quelques vieux hippies avaient oublié de rentrer au pays.
Visite des
temples, Durga et ses singes, sur le Gange la navigation
(à la rame à contre courant) pour atteindre le Fort de Ram Nagar,
gigantesque et bourré des collections d l’ancien maharadja. Les clichés ne
manquent pas, mais la magie opère.
Concerts
Un autre objectif du voyage était l’acquisition d’instruments de musique, une spécialité locale. De nombreuses « écoles » des "ashrams" donnaient des concerts tous les jours: le souvenir des années 70 plane encore. Public recueilli (que des Français), découverte de près des formes des sitars, chennai, sarod et autres instruments a cordes : des raga de nuit .
Memories ! |
Un très ancien de la période Beatles joue encore des tablas!
La pancarte de l'entrée fait foi de l'amour de George dont on connaît le lien avec Ravi Shankar.
L'homme de droite sonne aussi les cloches des cérémonies du soir... |
L’assistance est
obligatoire aux cérémonies du soir : Sous les parasols, six jeunes moines
manipulent en rythme les encensoirs, les plumeaux, les cloches, en psalmodiant
(très « Hare Krishna »), pendant que les fidèles font voguer des
bougies sur des feuilles. Le temps est suspendu est on comprend que certains
restent.
Sarnath : autre culture : dans le lieu saint où
Bouddha trouva l’illumination sous un arbre , le stupa géant est étayé
d’échafaudages. Dans un musée sanctuaire qui regroupe les statues, les
pèlerins défilent : le polissage ou l’usure de la pierre varie donc en
fonction de la hauteur des mains et de la bouche ; si le toucher est
autorisé, photo et dessin sont interdits…
Dans les jardins, l’on trouve
les soubassements de
constructions de la période maurya
et la colonne d’Ashoka du
troisième siècle av JC.
Sur le retour, la visite de Bodgaya laisse le souvenir d’une série de
sanctuaires offerts par tous les pays bouddhistes: un panorama des styles architecturaux. Dans un défilé un peu montagneux, des anciens assez misérables
font commerce d’objets de piété et de bijoux tibétains. Le Dalaï Lama étant
reparti, le site est aussi désert que le parc de jeux avec une grande roue...
Une étape à Gaya :
Au détour d’une rue un prêtre
Sikh et son adjoint nous invite à assister à la cérémonie.
Le temple fort modeste ressemble à une école primaire, sans statues, et aussi sans fidèles; nous étions seuls.
Un musicien à l’harmonium accompagne les nombreux contournements de l’autel par le prêtre, qui ouvre et ferme le livre, agite un plumeau, récite des textes saints. Très énigmatique ; j’avais mis en marche un petit enregistreur (photos interdites). Vengeance divine (?) il fut volé ainsi que mon appareil photo à l’auberge face à la gare le temps d’une coupure de courant ! Ne restent que deux dessins et les rouleaux de pellicules des jours d'avant...
Le temple fort modeste ressemble à une école primaire, sans statues, et aussi sans fidèles; nous étions seuls.
Un musicien à l’harmonium accompagne les nombreux contournements de l’autel par le prêtre, qui ouvre et ferme le livre, agite un plumeau, récite des textes saints. Très énigmatique ; j’avais mis en marche un petit enregistreur (photos interdites). Vengeance divine (?) il fut volé ainsi que mon appareil photo à l’auberge face à la gare le temps d’une coupure de courant ! Ne restent que deux dessins et les rouleaux de pellicules des jours d'avant...
Visions de salles d'attente
et de quais de gare.
Le vendeur de jeux |
On dort d'un oeil. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire