mercredi 12 décembre 2012

BENARES : in memoriam






La disparition de Ravi Shankar, né à Bénarès fait retour sur un passé intemporel des rites et des musiques de l'Inde.
De Calcutta, avec deux amis, dont Debesh un artiste Bengali, il était impossible de prendre trois billets dans le même guichet  et dans le même compartiment : on m’affecta dans un wagon de nonnes bouddhistes en pèlerinage pour voir le Dalaï-Lama de passage à Bodgaya, une concurrence assez fraternelle des traditions religieuses dans un territoire réduit. C'était aussi la période de Makar Mela; faute de pouvoir se rendre à Allahabad, les fidèles venaient prier ou enterrer leurs morts.


BENARES



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Marnikanika ghat















Pour l ‘ambiance  l’hôtel dominait le Manikarnika ghat, principal lieu de crémation, sous le vent des fumées : fragrances pénibles pour les végétariens. Où l'on calcule les m3 de bois, le pliage des jambes trop longues, puis le tamisage des restes dans les cendres. Les alignements de mendiants sur la plateforme voisine et aussi sur les ghats.





Trois jours de déambulations fascinées sur le parcours nord sud, en passant par le ghat « Buren » et les « laveries », 

Laverie traditionnelle






































Le ghat pour incinération moderne reste utilisé de manière traditionnelle.







"Buren"


































Partout, outre les vieux sadhou, des « néo sadhou», les ablutions des baigneurs et les vaches.

Mais quelques vieux hippies avaient oublié de rentrer au pays.
















Visite des temples, Durga et ses singes, sur le Gange  la navigation  (à la rame à contre courant) pour atteindre le Fort de Ram Nagar, gigantesque et bourré des collections d l’ancien maharadja. Les clichés ne manquent pas, mais la magie opère.


Entrée du fort
 























Concerts





Un autre objectif du voyage était l’acquisition d’instruments de musique, une spécialité locale. De nombreuses « écoles » des "ashrams" donnaient des concerts tous les jours:  le souvenir des années  70 plane encore. Public recueilli (que des Français), découverte de près des formes des sitars,  chennai, sarod et autres instruments a cordes : des raga  de nuit .
Memories !




















Un très ancien de la période Beatles  joue encore des tablas!

La pancarte de l'entrée fait foi de l'amour de George dont on connaît le lien avec Ravi Shankar.


L'homme de droite sonne aussi les cloches des cérémonies du soir...


L’assistance est obligatoire aux cérémonies du soir : Sous les parasols, six jeunes moines manipulent en rythme les encensoirs, les plumeaux, les cloches, en psalmodiant (très « Hare Krishna »), pendant que les fidèles font voguer des bougies sur des feuilles. Le temps est suspendu est on comprend que certains restent.

 






Sarnath : autre culture : dans le lieu saint où Bouddha trouva l’illumination sous un arbre , le stupa géant est étayé d’échafaudages. Dans un musée sanctuaire qui regroupe les statues, les pèlerins  défilent : le polissage ou l’usure de la pierre varie donc en fonction de la hauteur des mains et de la bouche ; si le toucher est autorisé, photo et dessin sont interdits…



 



Dans les jardins, l’on trouve
 les soubassements de constructions  de la période maurya et la colonne d’Ashoka  du troisième siècle av JC.

Sur le retour, la visite de Bodgaya laisse le souvenir d’une série de sanctuaires  offerts par tous les pays bouddhistes: un panorama des styles architecturaux. Dans un défilé un peu montagneux, des anciens assez misérables font commerce d’objets de piété et de bijoux tibétains. Le Dalaï Lama étant reparti, le site est aussi désert que le parc de jeux avec une grande roue...


Une étape à  Gaya :
 

Au détour d’une rue un prêtre Sikh et son adjoint nous invite à assister à la cérémonie.
Le temple fort modeste ressemble à une école primaire, sans statues, et aussi sans fidèles; nous étions seuls.
 Un musicien à l’harmonium accompagne les nombreux contournements de l’autel par le prêtre, qui ouvre et ferme le livre, agite un plumeau, récite des textes saints. Très énigmatique ; j’avais mis en marche un petit enregistreur (photos interdites). Vengeance divine (?) il fut volé ainsi que mon appareil photo à l’auberge face à la gare le temps d’une coupure de courant ! Ne restent que deux dessins et les rouleaux de pellicules des jours d'avant...
 













Visions de salles d'attente
et de quais de gare.






Le vendeur de jeux 
On dort d'un oeil.








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