jeudi 25 mai 2017

PÉROU 1/5: LE SURVOL DU CONDOR.


"L'astronaute"

Le condor des Andes, (vultur gryphus) un rapace charognard, espèce endémique de la cordillère des Andes, pour les amateurs, d’une envergure de trois mètres, pourvu d’une collerette blanche et d’un bec redoutable, vit au dessus de trois mille mètres.
Ce fut dans les civilisations pré-incas et incas, un dieu du ciel, figuré sur les poteries , puis le symbole de la lutte contre l’envahisseur espagnol - seul capable de tuer le taureau.
Et un must de la musique péruvienne.

Au musée Larco de Lima.


"El condor pasa", multi tube de la flute de Pan.























Dans les « lignes de Nazca », son image schématisée voisine avec le colibri , le perroquet (loro) , le héron (alcatraz !) et quelques espèces animales, chien, araignée singe et figures aussi énigmatiques qui font couler beaucoup d’encre quant à l’interprétation de leur fonction.




Un survol en avion -de très courte durée et cher- permet de détecter quelques figures parmi une infinité de lignes et de trapèzes 



et du cours asséché d’un rio au pied de montagnes grises et combien esthétiques au soleil du matin.Uniformément gris.





Au large de la péninsule de Paracas, un autre dessin géant au sol: le «candélabre» (peut être un cactus aux propriétés hallucinogènes?), origine et fonction inconnue.
Des dauphins escortent le bateau, les pélicans digèrent.






les iles Ballestas: Des nuées d’oiseaux de mer dessinent des trajectoires fantasques, quand le guano qu’ils produisent enrichit l’exportation.


Appontement pour une récolte tous les 7 ans.
Les lions, loups ? de mer somnolent et se contorsionnent au soleil.



Un circuit positif.


Le Condor est aussi  la marque symbolique de l’agence de voyage dont le bus nous conduit au long du circuit : visions panoramiques à l’infini des paysages. même à deux mètres au dessus du sol, on plane.





Fascination des variations chromatiques du désert du gris à l’orangé du soir: 








La route panaméricaine file interminablement sur des centaines de kilomètres entre une côte sauvage et ce désert, décrit par Mario Vargas Losa dans des romans tragi-politiques. 



Rares petits ports de pêche, quelques auberges font villages et partout de misérables cahutes de paille affichent «propriété privée», trois piquets et zéro végétation: l’optimisme de petits paysans…


Embouchure de la rivière Camana, on quitte la côte.





ALTIPLANO.

La route quitte la côte pour grimper vers Aréquipa (superbe ville coloniale, étape à suivre), et atteint le plateau aussi sec et aride dominé par une chaîne volcanique. Nouvelles visions géologiques et nébuleuses.



Des arrêts sur « belvédères » entre 3000 et 4000 m, glacials, bien qu’anesthésiés par le machâge laborieux des feuilles de coca, ou la tisane de la même plante, on est pris de vertiges.


Col avec fourrures.

Cairns de stroumfs toutous.

Des "demoiselles " décoiffées.
Territoire des camélidés, les lamas, alpacas et vigognes broutent des plantes,  



Échantillon bien sympathique de chaque espèce.









bizarres, sourient aux touristes (aucun n’a craché, encore un coup de Tintin).









Leurs enclos nous évoquent les oeuvres des artistes du Land Art, à Nazca déja, ils étaient dépassés par l’échelle.








Une plongée dans la vallée de Chivay, 3800 m quand même, avec sources chaudes et piscine, avant de remonter au village de Sibayo, proche du canyon de Colca (pas vu hélas).

La descente vers Chivay.
Dans l'altiplano, encore, des marécages peuplés de canards (comme le froid) 



et des lacs extraordinaires.







Tout au long de la route tortueuse, les tombes des accidentés par deux, quatre ou un cimetière complet, c'était un bus.







au sommet de Puno, vue sur le lac Titicaca (image volée)


L’altiplano continue jusqu’à Puno, toujours 3800m qui borde le Lac Titicaca. (autre chapitre)
Autre belvédère.

Sur la route vers Cuzco, un large plateau entre deux chaînes de la cordilière, le paysage devient plus verdoyant, riche des cultures du quinoa, de la pomme de terre, les bases de l'alimentation et autres céréales (l’orge pour la chicha), 



des vaches et des moutons, les alpacas ont disparu, sauf en tricot dans les boutiques.


Vallées andines : le coeur de l'empire inca.

Vallée de Cuzco, les nuages se lèvent tard.
Profondément creusées par des canyons, ou plus larges et fertiles, la vallée  de Cuzco et la Vallée sacrée des Incas, sont dominées par des sommets enneigés.


terrasses de culture et de rituels, époque Inca.
Points de vue sur les terrasses depuis les hauteurs du Village de Misminay où nous séjournons dans un village communautaire.

4000 bassins de récolte du sel.



Point de vue sur les salines de Maras,  puis enfin,  après le trajet dans le train qui longe un torrent, 



Fond de vallée, en bas le torrent, la ligne de train, une route.
l’ascension vers Machu Picchu.


Le bec, la collerette, les ailes dans les rochers.


Que l’on découvre en vision presque aérienne, encore une figure de condor, dont le temple demande quelque effort d’interprétation.






Les autres chapitres à venir s’attacherons comme toujours aux habitants, traditions et architectures, mais un tel saisissement  face aux échelles des paysages valait une conversion.
Le retour en avion vers Lima offre une dernière série de nuages sublimes.






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