Loin de la mer, dans un méandre de la Néris, affluent du Niemen, sous influence polonaise, la ville, carrefour commercial entre l’ouest et l’est, le nord et le sud, fut l'enjeu dans le passage de toutes les invasions, même Napoléon fit un séjour rapide; souvent détruite et reconstruite. Comme dans ses voisines baltes, les « gouvernements » alternent, comme les massacres et les déportations.
Un peu de légèreté: c'est aussi le royaume des souffleurs de verre, et du commerce de l'ambre.
Des constructions témoins.
Une architecture gothique d’inspiration allemande et d’Europe de l’est: Une constante: l’absence de pierre dans un territoire de terres fertiles pour l’agriculture, impose la brique.
Château de Trakai, première capitale. (entièrement reconstruit) |
Succédant comme capitale à la ville forte de Trakai ( voir ch 1), brique et bois, du grand duc Mindaugas ; un siècle plus tard le règne du grand Duc Gédiminas de Lituanie développe Vilnius: des murailles défensives, restent une tour et une porte.
Pignon d'une ancienne église: effets décoratifs. |
Sainte-Anne, |
Dans le cadre des reconstructions, l'amateur distingue la vraie de la «brique soviétique »..
Rythmes verticaux et horizontaux s’accordent et expliquent en partie la prédominance des pignons triangulaires animés de redents.
Mais la brique peut être "acrobatique.
L’église Sainte Anne, fin XVè, somptueusement nervurée fut probablement l’oeuvre d’un architecte praguois. Le clocher séparé date d’une reconstruction du XIXè et en arrière s’élève l’église des Saints-François et Bernard, comme une doublure un peu militarisée. Et encore gothique tardif.
Les vraies, Cernées par les briques russes. |
Les briques de Sainte-Anne |
Exposition d’échantillons de briques utilisées… et superbe grille, Porte close, on ne visite pas, (messe en cours).
Vade retro satanas.. Sainte Anne. Les murs intérieurs ou extérieurs des enceintes, qui furent enduits, stuc et faux marbre, révèlent leurs dessous. En attendant restauration. |
Fresques florales retrouvées dans une ancienne église, enduit sur mur de briques.. |
Porche d'entrée d'un monastère. |
Camouflage, on change de style. |
Le catholicisme dominant (les jésuites ont fondé un collège qui devint l’Université) explique la quantité incroyables d’églises édifiées au XVIIè siècle, et après. De 200, il en reste 40, parmi lesquelles cette sélection de décors et de destins surprenants. Hors les murs et proche des cimetières, l'église des Saint Pierre et Paul: édifiée en 1668 sur les ruines d'un monastère après l'invasion et la destruction (la deuxième en 20ans) de la ville par les russes. Le grand duc Mikolas Pacas, rescapé des massacres commandita et fit venir des artistes italiens, Parti et Galli, pour la décoration. Saturation de toute surface, plafond et voûte; |
Mémoire du tombeau de Michel Ange. |
Les corps saillent des guirlandes, des porteurs fort laïcs et des créatures inédites soutiennent les entablements.
Costauds.. |
Sirène volante, victoire aptère??? |
Pierre et Paul, plafonds et fenêtres.. |
Cependant quelques peintures et fresques au plafond, pour un peu de couleur, autres églises, en descendant la rue. Sainte Thérèse, façade rose. Icônes et dorures.
Sainte Thérèse, |
Sainte Thérèse, choeur baroque. |
La Sainte Trinité et le Saint-Esprit.
Les trois martyrs |
La sainte Trinité. |
Héros du christianisme,
Les "trois martyres" "Antoine, Jean, et Eustache, furent pendus à un chêne en 1347, pour refus de consommer de la viande avec les païens.
Une fresque les figure sur le mur de l’église de la Sainte Trinité,
en retrait dans une enceinte arborée, mais dans un état intérieur désastreux.(cf mur supra).La nef fut regarnie d'une iconostase modeste, lors de l'occupation russe.
les corps retrouvés intacts, miraculeusement reposent maintenant sous un baldaquin dans l’église de Saint-Esprit transformée en sanctuaire orthodoxe : petits chaussons blancs …
l’iconostase sur autel ultra baroque se pare d’un vert extravagant.
Église orthodoxe du Saint Esprit. |
Église Saint Casimir. |
Celle que nous ne visitons pas, Saint Casimir, le saint patron de la ville : des bulbes et des coupoles, furent ajoutés puis retirés, de catholique à réformée, orthodoxe, devint grenier à blé, Musée de l’Athéisme, puis retour à la case catholique.
Chapelle Saint-Casimir |
On retrouve Casimir dans une chapelle de la cathédrale.
Néo-Classique. mais néanmoins Baroque.
Des places larges, dégagées au cours des siècles, descendent vers les berges,
Passent les monuments néo-classiques,
Palais présidentiel, tripler la façade. |
Hôtel de ville, son banc aux couleurs du drapeau et une figure épaisse.Avant corps et fronton grecs.
Le Palais Présidentiel. relooké style Empire (après le passage et la retraite de Napoléon)
Stendhal y séjourna.
La cathédrale, d’une style «historiciste » soit très éclectique à façade gréco- romaine, fut reconstruite en 1820 par un architecte allemand après trois destructions des précédentes, la dernière fois par une tempête..
Le clocher, séparé, provient du rehaussement d'une tour de garde du XVè siècle, on rajouta les plus grosses cloches du pays.
Saint-Marc et son Lion. |
Un Moïse néo baroque |
Les niches des statues du porche "en imitation" du baroque du XVIe italien réalisées par le sculpteur romain Thomas Righi: Les évangélistes et Moïse, parfaitement immaculés. Michel-Ange pas mort !!
Pendant l'occupation soviétique la cathédrale devint galerie de Peinture. Bouclant l’histoire, La chapelle de Saint Casimir contient Les statues en argent des premiers rois.
Hors du centre ancien,
un palais néo-médiéval de la famille Raduszkievski s’abrite sous un immeuble de verre; Au long des routes et sur les collines, les
ou Gorbachev récent |
immeubles d’habitation du style
"Brejnev Tardif"
Plus baroque encore : la chocolaterie …
En noir et blanc.. |