Michaïl Eisenstein, Rue Albert.1904. |
Ville Gothique (fondée en 1202) déjà riche par le commerce maritime. Des architectures de brique, civiles ou religieuses très nervurées et contrastées en couleur.
Maison de la Guilde des Têtes Noires |
Cathédrale, transformée au fil des temps. |
Eglises de confession et d’usages variables, au gré des dominations:
La cathédrale dédiée à la Vierge, fondée par l’archevêque Albert en 1211, devint un temps une école laïque supérieure et logea la bibliothèque municipale.
Église Saint Pierre, son clocher |
Emmuré.. |
Après l
l
l’hégémonie des guildes hanséatiques sur l’économie, de grands entrepôts modernes remplacent les ravissants bâtiments à pignons.
Le baroque est peu représenté, hormis les porches de l’église Saint-Jean, revue église réformée.
Le clocher de l’église Saint-Pierre, en bulbes gigognes, inspira-t-il les futurs astronautes soviétiques ?? Avant les hangars pour les zeppelins (allemands?) et toutes inventions volantes.
Église Saint Jean: supplément baroque. |
Comme l’énonce un mural, « Si vous chutez, ne découragez pas ceux qui veulent réussir ».
Après les destructions « usuelles » de chaque vague impérialiste, la ville fut reconstruite en dur.
Balcons sur rue |
Des recherches dans un style éclectique ou historiciste, genre médiéval ou "néo-russe".
Ou dans le style fleuri d'importation. Contemporain de la photographie.
Avec angelots.. |
Canal et perspective sur la Rue Elizabeth |
En trois pâtés de maisons et cinq avenues et en cinq années, 1902_1906, avant la révolution de 1905, le plus bel ensemble d’Europe, classé à l’Unesco.
Mickaïl Eisenstein: La maison" aux Trois Yeux" et aux Lions divergents |
Rue Strelieku, Rue Albert, Rue Elizabeth, s’élèvent -en continu- des immeubles de cinq ou six étages; rompent avec la platitude des façades, des avancées de balcons et bow-windows.
10, Rue Elizabeth, en bas.. La décoration et les couronnements de corniches ou en attiques innovent de manière très extravagante. |
10, rue Elizabeth, le haut.. |
Eizens Laube, 1903 |
Konstantins Peksens, 1904 |
Eizens Laube, assez « brutaliste » ou coquin, selon les adresses.
Konstantins Peksens : un art nouveau du début, encore marqué par un néo-médiéval.
Eisenstein, détail du 6, rue Albert: Phoenix, buste ailé et petit portrait étonné. |
Formé à Saint-Petersbourg, mais à moitié balte d’origine. Très conservateur, préféra fuir en Allemagne que suivre la révolution soviétique. Son fils, Sergueï, le cinéaste célèbre s’inspira de nombreuses idées décoratives et du sens certain du monumental et de l’historicisme.
Deux atlantes et méduse en clef de voûte. |
Victoires chevauchant des aigles. |
Le courant Art Nouveau, fin XIXè, nait en Europe centrale particulièrement, et après des guerres, on pense à certains bâtiments viennois de Otto Wagner. Figures aux angles de la corniche et «ferrures» décoratives de la Sparkasse, ou de l’église de Steinhof.
À Saint Petersbourg, la maison Singer de la Perspective Nevski, date de 1904, comme la rue Albert.
Eisenstein n’utilise la couleur que dans le contraste Blanc/bleu des briques, (son image de marque) ou quelques enduits colorés.
Un couplage Romantique / Guerrier:
Les filles casquées de l'attique et les trophées d'armes, 2a, Rue Albert. |
De l’architecture de métal, invisible ici, restent des balcons et surtout des agrafes, des boulons qui devient des motifs décoratifs au même titre que les couronnes et les guirlandes, qui ressemblent à des poignées de samovar, des pendentifs tels des balanciers de pendules, s’accrochent à des engrenages ; ou des copeaux, le tout transposé en stuc monochrome. Des surprises à tous les étages
Les mascarons traditionnels, barbus revêches ou lions rugissants édentés voisinent avec des nymphes dénudées, mais aussi bottées, ou chevauchant un aigle. On appréciera la mode des coiffures, un peu méduses.
Des figures se cachent dans les éléments décoratifs les plus variés, et à différentes échelles. Il est dit que toutes les « amies » de l’architecte, aux difficultés matrimoniales se reconnaissent..
Les visages conventionnels alternent avec des presque-portraits ou des masques de théâtre.
Tel le contraste entre deux maisons mitoyennes de même date dans le traitement des visages: convention théâtrale ou réalisme de portraits. Rien n’est dit sur l’identité des sculpteurs.
Barbus naturalistes et femmes revêches |
Un Bestiaire. hérité des impérialismes successifs et de quelques traditions régionales.
En cherchant bien, on trouve deux charmantes jeunes filles en chasseresse et des chiens.
Griffons, médiéval 3D, |
ou vaguement babylonien |
Variations sur les aigles, les phoenix, la chouette.
La Chouette. Symbole de sagesse, apparait en contrepoint de figures guerrières. Voeu pieux.
Des ailes mécanisées, un mascaron mou au rictus tragique. |
Du Masque au Casque.
13, rue Elizabeth, ensemble: les "tourelles" potiches. |
L’influence du théâtre : casque grec demi-sphère avec plumeau au sommet de E13 ou sans:
les vis qui traversent l’absence de visage anticipent sur Métropolis. -ou des coiffures de clown.
Rue Strelieku 2a et 2b : les casques.13 E.Fronton avec casque, deux chasseresses avec chiens La tête féminine hérissée d'un couronne brisée: évocation de la statue de la Liberté ?? |
10 rue Elizabeth: des omphalos fumants, des boulons et 4 barbus. |
Muselé ? |
Ville mémoire, la STATUAIRE
Monument de la liberté. 1935 |
Les Années d’indépendance: une libération liée au débat des russes entre la révolution de 1917, et la nouvelle invasion allemande de 1940.
Les fusiliers marins de 1915 |
Le Monument aux fusiliers marins, qui défendirent les Russes contre les allemands en 1915 .
Valdis Alberg en 1985 ; déplacé car mal perçu depuis l’indépendance.
Dans la perspective moderne. |
Le monument de la liberté : 1931-35 par
Karlis Zale:
un lourde base, piédestal pour une relève militaire qui continue de garder les exploits des héros de l’histoire nationale. D’une mythologie médiévale aux combattants.
La victoire sommitale n’entre pas dans le format. désolée. Voir un guide, je n’ai pas de téléobjectif..
Animaux de Brême. |
Merci, Rosée du matin! |
Pour boucler l’histoire avec humeur: Les Animaux de Brême, entre deux églises. Un hommage à la ville natale de l’archevêque Albert.. et à notre guide. Restait à faire des courses.
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