mercredi 6 juin 2012

MALAISIE cosmopolite


Kuala Lumpur

Pays très cosmopolite marqué par la multiplicité des cultures  coloniales ;  les hollandais, portugais, chinois, anglais, ont supplanté les sultanats indiens. La confédération indépendante depuis 1957 est gouvernée par un roi issu des différents états par rotation. La religion musulmane officielle compose avec les cultes et surtout une hyper modernité. L’architecture en témoigne.

 Kuala Lumpur, capitale de création récente est fière de son aéroport :  À son ouverture, il était parcouru de jeunes qui faisaient  des sondages destinés à prouver que cet aéroport était le plus beau du monde. De fait, une superbe architecture bien que déserte :  seules des femmes en foulards poussaient des chariots de nettoyage. Un petit VAL pour la circulation intérieure.  C’était en 2000. Depuis, la foule en transit remplit les boutiques.

Au retour du Vietnam, en 2001, une journée de découverte de la ville : les mosquées assez new-age, très dorées, les architectures coloniales datant de la création de la capitale à la fin du XIXe, les quartiers chinois et indiens. Dans la rue les femmes en sari côtoient les automobiles de luxe. Au marché, boutiques d’artisanat et portraitistes voisinent avec les démonstrations de sarbacanes des ressortissants du Sarawak, la partie nord de l’île de Bornéo. Ce matin-là, un charmant monsieur m’invita à rencontrer sa sœur qui aimait parler français : Dans un quartier résidentiel, après le café et sandwich poulet, je fus conviée dans un salon : l’objectif du monsieur, croupier d’un casino, était de me plumer au Black Jack. Totalement déçu par mon ignorance des jeux, il me fit raccompagner en taxi devant le musée.

Femmes au temple



Plusieurs années après, un voyage consacré à la Malaisie, pour l’anniversaire de Michelle nous fit revisiter la ville, entre les plus hauts gratte-ciels de monde, fréquenter une résidence-hôtel de luxe avec piscine,  et remonter les 240 marches de Batu Cave, la montagne/ grotte transformée en temple Tamoul.















Haut lieu d’un pèlerinage  de croyants en transes et percés de lances et de crochets, vu ici sur cartes postales lors de la fête de Thaipusam.








Les singes (moins voleurs qu’en Inde ou à Bali) nous escortent. Dans la traversée des grottes et les petits temples fort moisis. Puis, faisant du stop pour échapper aux trombes d’eau, on embarqua dans un minibus de touristes pour un tour de boutiques, fabrication des batiks, récolte du latex et autres festivités.



Première étape d’un voyage marqué par des histoires d’eau :  période de mousson, pas de dessins.

Le fort portuguais

MALACCA : MELAKA





Cette première capitale commerciale qui fut l’enjeu de tous les pouvoirs pendant cinq siècles, représente cependant le noyau malais de la fédération.



Dans le vieux port, très actif à l’époque portugaise, mais presque abandonné,



 à sec, des bateaux offraient une possible navigation sur la rivière, mais, nous a t-on dit : attendez, la marée sera haute comme tous les jours à 10 heures. !?? Elle était encore basse à midi.


Les visites  des quartiers chinois, les maisons hollandaises, les anciens palais transformés en musées  d’architecture, contenant maquettes et peintures d'histoire







pléthore de richesses du patrimoine, dont les maisons du groupe des Baba Nyonya (métis sino-malais).



Un site à quelques kilomètres présente une reconstitution des maisons sur pilotis de chaque région, site que l’on peut parcourir en char à bœufs. Photo obligatoire.

TIOMAN

 
Sur la côte est, du port de Mersing, une traversée fort agitée en vedette dans les remous, les embruns et les pluies d’orage , on atteint l’ile de Tioman, dominée par les cornes du dragon.
Objectif : la plongée  symbolique d’anniversaire.
Dans le petit port de Tetek, on dort dans un bungalow très modique dans un terrain où déambulent des varans.




 Le soir, l’un des locaux de plongée prit feu : spectacle pyrotechnique imprévu mais dangereux pour les constructions de bois.












La plongée du lendemain dans une mer agitée ramena Michelle avec un doigt fort abîmé ; ni dispensaire, ni médecin, il fallait rejoindre le continent.









Le ferry du retour, autre gag, s’échoua sur un banc de sable et nous fûmes débarquées par des pirogues. De bus en étapes, pharmacie à Kuantan, puis à Kuala Tenganu, où la plage n’était pas idyllique et le bus supposé traverser la péninsule  en passant par les villages des Orang Asli introuvable, nous avons pris un vol pour KL puis de KL à Penang. Des tarifs aériens très modestes par chance.

PENANG

 Capitale de l’île, Georgetown  fondée par les  Anglais, est aussi la capitale religieuse des chinois. 



Les  temples et maisons des clans richement décorés de sculptures et de peintures sur marbre témoignent de la richesse de la famille Khoo et son expansion internationale.


Le Khoo Kongsi, et autres édifices, finalement trop nombreux pour en mémoriser les noms. 
























Notre hôtel modeste, bien que nommé Waldorf, faisait face à la maison de Cheong Fat Tze, le plus ancien bâtiment transformé en musée.


Cheong Fat Tze

L’ambiance de la rue, les gargottes de nourriture locale et les soirées en terrasse arrosées à la bière furent chaleureuses.


Il ne pleuvait pas. !! Un temps propice à la ballade en bord de mer et aux visites des temples des environs : le Chaya Mangkalaram, temple thaï. 


Derrière le bouddha couché, des  cases funéraires pour les dévotions des familles. Autour de cette "halle" moderne, les constructions traditionnelles.





Sri Mariamman, temple dédié aux dieux hindous, précédé d'un stupa





est entouré d’un jardin enrichi de bassins très kitch.


Le Ramayana illustré


 L’ÉTAT DU PERAK : 

Après avoir quitté Penang en ferry, un bus nous amène à  Kuala Kangsar :



Ville royale, propriété du sultan de Perak, dans laquelle nous avons, sous le déluge, visité le Palais Musée national du Perak, commenté par une charmante bibliothécaire qui nous emmena à l’ancien palais, construction  de bois (sans clou)

puis à la grandiose  mosquée Ubudiah, la plus célèbre représentation du pouvoir religieux.
À l’entrée de l’hôtel, un panneau  affiche: « il est interdit d’introduire des durians ». Ce fruit énorme, grande gourmandise des Malais, au goût étrange, plus fromager que fruité dégage une odeur assez pestilentielle, pas pire cependant que les ateliers de lavage de l’étain, la richesse principale de la région.

Descente ensuite à Ipoh

ses temples gardés par des divinités hindoues, et prendre un bus pour atteindre  après un col et quelques virages dans la montagne les


Cameron Highlands, aussi pluvieuses et fraîches qu’un paysage écossais. Hébergement en cottage à l’anglaise  au  Father guest house dont le propriétaire connaissait « Beudeff », le café le plus célèbre de l’île de Groix, le monde est petit !  Film de circonstance le soir (drame de plongée sous-marine) dans de fauteuils de chintz  à fleurs roses, cosy, cosy.



Autres randonnées ruisselantes dans des sentiers perdus pour trouver une cascade, et un temple, le Sam Poh, qui voisine avec un golf 18 trous.
 Sur la route principale, des pépinières offrent fraises et orchidées et aussi des papillons et des insectes en brochettes. Entrée payante! 








Comme la ressource principale des collines est le thé, la visite de la plantation  Boh  s’imposait: le commentaire technique  de l’usine n’exclut pas de constater les tristes conditions de travail des femmes (très) chargées de la récolte.



Fin de la boucle continentale, retour à KL et ses bijouteries, l'or, on l'a vu ne manque pas,



 et ses artistes : un bon portrait des populations et des cultures.





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