Kuala Lumpur |
Pays très cosmopolite marqué par la multiplicité des cultures coloniales ; les hollandais, portugais, chinois, anglais, ont supplanté les sultanats indiens. La confédération indépendante depuis 1957 est gouvernée par un roi issu des différents états par rotation. La religion musulmane officielle compose avec les cultes et surtout une hyper modernité. L’architecture en témoigne.
Kuala Lumpur, capitale de création récente est fière de
son aéroport : À son
ouverture, il était parcouru de jeunes qui faisaient des sondages destinés à prouver que cet aéroport était le
plus beau du monde. De fait, une superbe architecture bien que
déserte : seules des femmes
en foulards poussaient des chariots de nettoyage. Un petit VAL pour la
circulation intérieure. C’était en
2000. Depuis, la foule en transit remplit les boutiques.
Au
retour du Vietnam, en 2001, une journée de découverte de la ville : les
mosquées assez new-age, très dorées, les architectures coloniales datant de la
création de la capitale à la fin du XIXe, les quartiers chinois et indiens.
Dans la rue les femmes en sari côtoient les automobiles de luxe. Au marché,
boutiques d’artisanat et portraitistes voisinent avec les démonstrations de
sarbacanes des ressortissants du Sarawak, la partie nord de l’île de Bornéo. Ce
matin-là, un charmant monsieur m’invita à rencontrer sa sœur qui aimait parler
français : Dans un quartier résidentiel, après le café et sandwich poulet,
je fus conviée dans un salon : l’objectif du monsieur, croupier d’un
casino, était de me plumer au Black Jack. Totalement déçu par mon ignorance des
jeux, il me fit raccompagner en taxi devant le musée.
Femmes au temple |
Plusieurs
années après, un voyage consacré à la Malaisie, pour l’anniversaire de Michelle
nous fit revisiter la ville, entre les plus hauts gratte-ciels de monde,
fréquenter une résidence-hôtel de luxe avec piscine, et remonter les 240 marches de Batu Cave, la montagne/
grotte transformée en temple Tamoul.
Haut lieu d’un pèlerinage de croyants en transes et percés de
lances et de crochets, vu ici sur cartes postales lors de la fête de Thaipusam.
Les singes (moins voleurs qu’en Inde ou à Bali) nous escortent. Dans la traversée des grottes et les petits temples fort moisis. Puis, faisant
du stop pour échapper aux trombes d’eau, on embarqua dans un minibus de
touristes pour un tour de boutiques, fabrication des batiks, récolte du latex
et autres festivités.
Première
étape d’un voyage marqué par des histoires d’eau : période de mousson, pas de dessins.
Le fort portuguais |
MALACCA : MELAKA
Cette
première capitale commerciale qui fut l’enjeu de tous les pouvoirs pendant cinq
siècles, représente cependant le noyau malais de la fédération.
Dans
le vieux port, très actif à l’époque portugaise, mais presque abandonné,
à sec, des bateaux offraient une
possible navigation sur la rivière, mais, nous a t-on dit : attendez,
la marée sera haute comme tous les jours à 10 heures. !?? Elle était encore basse à midi.
Les
visites des quartiers chinois, les
maisons hollandaises, les anciens palais transformés en musées d’architecture, contenant maquettes et peintures d'histoire
pléthore de richesses
du patrimoine, dont les maisons du groupe des Baba Nyonya (métis sino-malais).
Un
site à quelques kilomètres présente une reconstitution des maisons sur pilotis
de chaque région, site que l’on peut parcourir en char à bœufs. Photo
obligatoire.
TIOMAN
Sur
la côte est, du port de Mersing, une traversée fort agitée en vedette dans les
remous, les embruns et les pluies d’orage , on atteint l’ile de Tioman, dominée
par les cornes du dragon.
Objectif : la plongée symbolique d’anniversaire.
Dans
le petit port de Tetek, on dort dans un bungalow très modique dans un terrain
où déambulent des varans.
Le soir, l’un des locaux de plongée prit feu :
spectacle pyrotechnique imprévu mais dangereux pour les constructions de bois.
La
plongée du lendemain dans une mer agitée ramena Michelle avec un doigt fort
abîmé ; ni dispensaire, ni médecin, il fallait rejoindre le continent.
Le
ferry du retour, autre gag, s’échoua sur un banc de sable et nous fûmes
débarquées par des pirogues. De bus en étapes, pharmacie à Kuantan, puis à
Kuala Tenganu, où la plage n’était pas idyllique et le bus supposé traverser la
péninsule en passant par les
villages des Orang Asli introuvable, nous avons pris un vol pour KL puis de KL
à Penang. Des tarifs aériens très modestes par chance.
PENANG
Les
temples et maisons des clans richement décorés de sculptures et de
peintures sur marbre témoignent de la richesse de la famille Khoo et son
expansion internationale.
Le
Khoo Kongsi, et autres édifices, finalement trop nombreux pour en mémoriser les
noms.
Notre
hôtel modeste, bien que nommé Waldorf, faisait face à la maison de Cheong Fat
Tze, le plus ancien bâtiment transformé en musée.
Cheong Fat Tze |
L’ambiance de la rue, les gargottes de nourriture
locale et les soirées en terrasse arrosées à la bière furent chaleureuses.
Il
ne pleuvait pas. !! Un temps propice à la ballade en bord de mer et aux visites
des temples des environs : le Chaya Mangkalaram, temple thaï.
Derrière le
bouddha couché, des cases
funéraires pour les dévotions des familles. Autour de cette "halle" moderne, les constructions traditionnelles.
Sri
Mariamman, temple dédié aux dieux hindous, précédé d'un stupa
est entouré d’un jardin enrichi de
bassins très kitch.
Le Ramayana illustré |
L’ÉTAT DU PERAK :
Après
avoir quitté Penang en ferry, un bus nous amène à Kuala Kangsar :
Ville royale, propriété du sultan de Perak, dans laquelle nous
avons, sous le déluge, visité le Palais Musée national du Perak, commenté par
une charmante bibliothécaire qui nous emmena à l’ancien palais,
construction de bois (sans clou)
puis à la grandiose mosquée
Ubudiah, la plus célèbre représentation du pouvoir religieux.
À
l’entrée de l’hôtel, un panneau affiche: « il est interdit
d’introduire des durians ».
Ce fruit énorme, grande gourmandise des Malais, au goût étrange, plus fromager
que fruité dégage une odeur assez pestilentielle, pas pire cependant que les
ateliers de lavage de l’étain, la richesse principale de la région.
ses temples
gardés par des divinités hindoues, et prendre un bus pour atteindre après un col et quelques virages dans
la montagne les
Cameron
Highlands, aussi pluvieuses et
fraîches qu’un paysage écossais. Hébergement en cottage à l’anglaise au Father guest house dont le propriétaire connaissait
« Beudeff », le café le plus célèbre de l’île de Groix, le monde est
petit ! Film de circonstance
le soir (drame de plongée sous-marine) dans de fauteuils de chintz à fleurs roses, cosy, cosy.
Autres
randonnées ruisselantes dans des sentiers perdus pour trouver une cascade, et
un temple, le Sam Poh, qui voisine avec un golf 18 trous.
Sur la route principale, des pépinières
offrent fraises et orchidées et aussi des papillons et des insectes en
brochettes. Entrée payante!
Comme la ressource principale des collines est le
thé, la visite de la plantation
Boh s’imposait: le commentaire technique de l’usine n’exclut pas de constater les tristes conditions
de travail des femmes (très) chargées de la récolte.
Fin
de la boucle continentale, retour à KL et ses bijouteries, l'or, on l'a vu ne manque pas,
et ses artistes : un bon portrait des populations et des cultures.
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