Bergen :
Un
port tourné vers l’ouest qui fut un temps une capitale, puis une ville
prospère, et une capitale européenne de la culture regroupe des constructions
de bois, de l’hégémonie des commerçants hanséatiques .
Les sols du même matériau dérapent sous les averses, et sur des façades restaurées, les enseignes exhibent un bestiaire fabuleux ou des travailleurs médiévaux.
Dans une ruelle, enfin un élan, mais aussi une morue géante en bois.
Le monument sur la place du quartier moderne résume
l’histoire de la Norvège ;
depuis les vikings qui conquirent les indiens,
la grande période de la pêche à la baleine (on peut en acheter sur le marché)
les luttes pour l’indépendance qui fut fort tardive.
Devant
le théâtre, Jugendstil, Ibsen a fort mal aux yeux ;
l’inspirateur du violoniste Ole Bull est assez kitch,
La salle de concert, contemporaine en forme de piano dédiée à Grieg, ruisselle comme le musée archéologique.
encore de la statuaire de bronze, imperméable, y compris devant le macdo ! lunettes style étudiant, pour ne pas confondre. Pays fort austère et rigoriste, l'art en a fait la preuve.
Dans la cathédrale Saint-Olaf , les portraits des derniers évêques ont adapté le "style Munch".
La
peinture du nord inspire décidément.
Actualité et peinture.
Les
lupins égayent un peu la route du retour le long du lac « du
tueur ». Pas encore jugé, le
traumatisme faisait l’objet de toutes les conversations.
Un
petit journal local éditait une reprise de l’œuvre du peintre romantique Böcklin : L’île des
Morts.
Böcklin |
Dans d’autres revues, Le
Cri de Munch faisait
l’actualité pour des raisons financières; un héros de l’histoire de l’art
dont les salles du Musée National et le musée dédié à l’artiste font le plein.
Bien gardés, photos interdites.
Oslo
ouverte
et lumineuse donnant sur le fjord, dominée par la forteresse, le tour de
la ville fut hélas trop rapide pour apprécier les
constructions très éclectiques :
Une vue sur l’opéra, une réalisation
contemporaine en forme de glacier, dont les pentes sont piétonnes, la sculpture
flottante rend perplexe notre guide.
Partout
en ville des statues, Ibsen devant son théâtre, Holberg, un dramaturge comique
devant le sien, d’autres illustres inconnus pour nous.
Le
programme obligé conduit au parc Frogner, dont les sculptures de Gustav
Vigeland finissent par donner la nausée.
Assez gravement fascisantes sous le symbolisme revendiqué, Rodin qui fut
peut-être son maître a dû se retourner dans sa tombe.
Les armées de tailleurs de pierre vinrent à bout
du programme pour le phallus géant qui domine le parc. Les
« brocolis » plus
intéressants furent l’objet d’un grand moment d’humour involontaire de la dame
qui nous accompagnait,
En
revanche le musée Viking à Bygdoy fut passionnant : la qualité des décors
de bois sur des bateaux qui traversèrent l’Atlantique ou remontèrent la route
de l’ambre émerveillent par la complexité des rinceaux. Autant sur chariots et les traîneaux, sous vitre, hélas.
Enfin
libre, en soirée dans le Rädhuset :
Entrée sur la ville |
l’Hôtel de Ville en brique
et ses fresques des années 40/50 :
mélange de moderne et de réalisme socialiste. Le programme
iconographique résume l’histoire de la Norvège, depuis les mythes jusqu’aux
luttes des travailleurs.
L’immensité de la salle où se remet le Prix Nobel, et
les décors jusqu’au plafond des salles de réception laissent pantois…
Les
peintres ont assimilé tous les styles européens, y compris Lurçat et Picasso.
Autre
inspiration et technique dans les reliefs en bois polychromes sur les thèmes de
la mythologie nordique qui rythment les coursives de l’entrée monumentale. Reste à relire une histoire pour
décoder l’ensemble.
Et
la vue sur le port un soir de petit soleil, bonheur !
La
flèche de l’aéroport nous expédie,
mais j’y reviendrai la semaine suivante,
presque par hasard, à suivre donc...
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