Gujarat: Circuit 2013 |
Cet
état de l’ouest de l’Inde, au sud du Rajastan, frontalier du Pakistan, riche
économiquement en raison de ses industries d’exportation et des conditions
hydrographiques pour les parties correspondant aux fleuves et au littoral n’est
pas très touristique. Les raisons invoquées, manque de concentration de sites
(erreur), un passé tourmenté par les affrontements inter-ethniques (en 2002,
les massacres de Musulmans avaient fait le vide) et autre réalité, les
interdits : le végétarisme strict et l’interdiction de l’alcool n’incitent
guère les européens amateurs de bière. Seuls quelques anglais en autonomes,
encore nostalgiques de l’Empire, circulent en voiture avec chauffeur.
Le
journal Times of India de février 2013 constatait que les villes les plus
remarquables par le développement économique et sanitaire étaient précisément
deux centres du Gujarat: la capitale économique Ahmedabad et Vadodara (ex
Baroda). Par ailleurs le chef de cet état, Narenra Modi, serait , dit-on, bien placé pour devenir premier
ministre de l’Inde. bien qu’à la tête du parti fondamentaliste hindou le BJP.
Après
l’indépendance de l’Inde en 1947, le Gujarat fut constitué par scission d’avec
Bombay, selon des critères linguistiques.
Peinture murale sur le mur d'une école, Ahmedabad. |
La capitale économique demeure
Ahmedabad, une nouvelle ville, Gandhinagar, devient le centre administratif. Le
nom fait référence au fondateur de
l’Inde moderne, Gandhi, dont c’est la région d’origine, et où il résida
longtemps.
Mumbai : la mosquée de Haji Hali, interdite |
Mumbai : the Gateway of India |
L’étape
de Mumbai est obligatoire et
cauchemardesque du point de vue de la circulation. Porte de l’Inde, soit, sans
vaches dans les embouteillages, et avec ramassage des ordures, on passe six
heures de CO2 pour apercevoir les architectures coloniales,
La laverie, incontournable... |
le cricket commence
à 7h du matin sur les campus ;
une vue idyllique sur les rivages, mais
aussi sur les bidonvilles.
Les
affiches pour les dernières productions Bollywoodiennes, très
« hard » voisinent avec les publicités religieuses.
Le maître |
Un passage dans
un temple d’un néo-guru "Hare Krishna", démontre que les fortunes servent toujours
la religion.
temple hindouiste, XXè |
Brahma |
Le musée « ex du Prince de Galles » recèle des
trésors de sculpture et de miniatures indiennes, donations de Sir Tata, et de
Mital -autres richesses économiques- une manière de réviser les divinités
hindoues auxquelles sont consacrés les temples.
Gandhi
Statue à Baroda, la marche de 400 km. |
La
maison de Gandhi, le Mani Bhavan, à Bombay, permet de revisiter les étapes de l'histoire de l'indépendance:
La marche pour le sel |
les
vitrines de figurines évoquent les moments de sa lutte (par une coïncidence, la télé avait
rediffusé le biopic, efficace pour rafraîchir la mémoire le dimanche
précédent).
Bombay, maison de Gandhi |
La bibliothèque et le bureau, le rouet près du lit de repos.
Ashram d'Ahmedabad: la maison de Gandhi |
Après
la maison de Gandhi à Bombay, l’une des premières visites à Ahmedabad est
dédiée à l’Ashram qu’il fonda, et qui contient encore une école.
Des enfants
studieux.
Les
lieux dont il était originaire et qui furent les moments de sa croisade pour la
libération du pays et l’éradication du colonialisme anglais sont ponctués de
statues.
Gujarat, un raccourci de l’histoire.
Lothal, restitution graphique |
Dans
ce qui fut le delta de l’Indus, les premières civilisations du deuxième
millénaire, connues par Mohenjo Daro, ont laissé le site de Lothal ,
un
port d’importation, fermé par
des écluses et dont les maisons
d’ingénieurs hydroliciens étaient
pourvus des commodités pré-modernes, eau et chauffage.
Lothal, le site. |
Le musée voisin
(photos interdites) expose les objets, perles et jouets trouvés sur le site.
Les
petits empires, du dixième siècle, hindouistes, ou bouddhistes ont engendré des
temples et des cités qui furent détruits par l’invasion musulmane. Comme celle des premiers nababs
du XIVè siècle, l’architecture des moghols n’interdit pas totalement la
pratique religieuse et si le Gujarat reste le premier état de population
musulmane, c’est aussi celui de domination de la religion des Jain, une
religion radicalement ascétique,
végétarienne, encore pratiquée massivement, mais apte, comme les Sikhs, au développement économique.
Temples Jaïn de Palitana |
Les
centres de pouvoir des nababs et aussi de Rajpoutes (comme au Rajastan) se sont déplacés avec les décennies, en
restent de somptueuses villes,
Junagadh : mausolée |
et
de non moins délirants palais issus d’un style architectural indo-musulman
revisité gothico-anglais au XIXè siècle.
Femme de la tribu meghwal |
Nomades Rabaris |
Les
chapitres sont découpés thématiquement, en suivant le trajet des vingt jours du
circuit, avec un guide, Sureth, un vrai gujarati. En route....
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