vendredi 21 août 2015

Chine 4/5 : EMPIRES et RELIGION





XI AN : l’étape dans les royaumes du tourisme culturel 

Dès l’antiquité, la cité fut une capitale fort importante,  des Qin aux Song; son rôle commercial comme point de départ de la Route de la soie assura sa puissance pendant la période Tang.





XiAn, cité fortifiée.



















Tambours de cérémonie.





Les murailles, cyclables maintenant (accès payant) n’enferment plus qu'une partie de la ville qui a décuplé sa population.
Dans la ville on circule encore sur deux ou trois roues.


 Les banlieues continuent jusqu’aux abords des anciens sites. Une nouvelle gare doit être construite.






Vue de l'autre coté, l'attaque des manga, ou un montage à la façon d'Alain Bublex.

Au temps des cinq royaumes en lutte vers 220 av JC,  Xianyang fut la capitale du prince Qin, devenu empereur après avoir vaincu les autres royaumes. Il réalisa le première unification de la Chine et en organisa l'administration.

Sculpture du XXIè




Un monument hyper kitch marque l'emplacement de la première cité.
L’immensité du pouvoir, des croyances ou des craintes de l’ennemi se sont concrétisés par la réalisation de l’armée de terre cuite, et quelques autres effigies de serviteurs, découvertes autour du tumulus contenant le tombeau. 








Des entrées monumentales, d’un style néo-impérial très récent précèdent le site de l’armée enterrée de l’empereur Qin. 










La porte de sortie..
Dans les fosses (actuellement trois), les fouilles continuent ; la restauration aussi des corps détruits. Étonnantes visions daprès la bataille. 


 Fosse N°3 : A droite, l'état d'origine.

Hôpital de campagne.





Les têtes manquent, preuve qu'elles étaient réalisées à part. L'effondrement de la couverture a détruit la plupart des corps.








Mise en scène  de style contemporain au musée.






La foule se presse plus encore dans le musée d’histoire du Shaanxi, au centre de XiAn, qui présente des mises en scène plus contemporaines des sculptures et photographies. Les restitutions colorées des guerriers ne manquent pas de discrétion. Peut-on imaginer l’ensemble…
Les tarifs des fac-similés sont ébouriffants -expédition comprise.






Couple, période Han.



Les sections du musée sont consacrées aux dynasties qui régnèrent sur cette province: Bronzes des Zhou (VIIIè s av JC), les Han, les Wei et les plus récents, Tang et Ming. 












Les gardiens de l'empereur.
Les Han qui lui succédèrent nomirent pas de sentourer de cohortes de gardes  et de serviteurs.
Un chameau Tang , rescapé de la route de la Soie, semble rire des visiteurs collés aux vitrines:


La fortune de XI AN   « CHang’An » , à l’apogée de la dynastie Tang au VIIIè siècle grandit sous le règne de Xuanzong, dit Minghuang , «l’empereur Rayonnant ». Souverain cultivé entouré d’une cour de lettrés intéressés par les arts et le bouddhisme.


Les remparts qui enferment la ville furent construits sous le premier empereur Ming, 1390, sur les murailles de la cité interdite des Tang.
Dans cette cité, la « plus grande du monde » en son temps,  les cultures et les religions se croisaient, les monuments, souvent reconstruits en témoignent: 





Derrière La Petite Pagode de l'Oie sauvage   les jardins de stèles blanches. Plus burlesques que les dalles calligraphiées de la « forêt de stèles »


Jardin de la Mosquée


Mosquée "chinoise"





Calme dans la mosquée de style chinois,  portes, minaret-pagode en cours de restauration et des  reliefs sans rapports avec les traditions de lislam.










Cherchez la calligraphie islamique.

Encornets et crabes.





au coeur du quartier musulman fort encombré dont les spécialités culinaires font le plaisir des badauds, moins des pauvres ouvriers.




Fritures et fatigue.
Toutes attractions de style international, à une échelle locale:


Portraits à la chaine.














Gastronomie et culture: 





Le spectacle est double: un banquet de raviolis, en formes de canard, poissons et autre papillon, accompagné par la joueuse de cithare. 
 précède un concert  des musique et danses de la période Tang , dans une version « grand spectacle ». (Comme à Kunming ou Lhassa, cf, blog Oct 2013).




Des musiques supposées écrites par l’empereur lui-même, qu’on voit trôner au milieu de sa cour  avec sa bien aimée…

Les percussions du "tigre".





Le solo à la flute de pan imitant le loriot ou le groupe de percussions évoquant un tigre affamé ou des ébats de canards, nous charment plus que les scènes de palais. Superbes, en l’occurence, épouses et concubines, pour un final très « musique de film », assez anachronique.






L’offensive culturelle du gouvernement, au profit du tourisme, et d’une image de marque fait retour sur les traditions. Le confucianisme au secours d’une lutte contre la corruption. Les religions surtout pour les sites.


L'administrateur au service des Ming

Dans l’avion, qui nous emmena de XiAn à Chongqing, la somptueuse revue d’Air China, du style Connaissance des arts était consacrée au « Zhuang Yuan », le «Meilleur élève », dans le système éducatif dans les anciennes dynasties: et à quelques productions comme le Jade et les papiers découpés. 


Mauvais élèves...
Portrait de Confucius.















La valeur des études à l’époque garantissait l’accès aux plus hautes fonctions,  un message très actuel, quand le diplôme requis est international.  
   

Le moine Xuan Zang



Sites bouddhistes 

L’influence du bouddhisme en Chine est liée au périple du moine Xuan Zang, parti de XiAn, et qui traversa les territoires de l’
Inde et du Tibet: Il rapporta les images de Bouddha et traduisit les sutras. 


Un périple impressionnant.











De retour en 645, il fut reçu avec honneur à Luo Yang, par l’empereur Tai Zong de la dynastie Tang. 





Au musée de la province de XiAn

Une reproduction d’une grotte de Zhongshan (site proche de Xian) témoigne des formes de culte bouddhique au VII è siècle dans l’empire du nord.

Grottes de Dazu , 



A une centaine de kilomètres de Chungqing, deux sites remarquables proches de la ville de Dazu étaient en partie le but du voyage.





Beishan. 





Beishan



Les grottes datent des périodes Tang  et Song, VIII et IXè siècle, taillées par des moines pendant quelques décennies.
Quelques dizaines de marches dans les sous bois, un arrangement fort modeste. Très peu de visiteurs. 



Reliées par une passerelle couverte, les grottes taillées dans la roche mettent en espace différents bodhisattva, et des scènes de groupes de figures traditionnelles dans des cavités de dimensions variables. Assez peu restaurés et dépourvus de coloration, les personnages paraissent d’un style influencé par l’Inde.
  
Baodingshan 

On y apprécie d’abord les « infrastructures » de la politique de développement du tourisme culturel:
"Baoding Tourist parc"



Évitant une route tortueuse, une quatre-voies (la jonction des segments restait à faire) devrait sous peu joindre rapidement un espace de loisirs, des  maisonnettes sur un lac, pas terminées, et des restaurants. 




De l'égalité des sexes dans les travaux publics.



Puis, pour accéder au site, un guichet et un vrai-faux pavillon garni de drapés jaunes,  avant un bon kilomètre d’allées monumentales rythmées de portes et balustrades en béton à l’ancienne -voiturettes électriques en option; des ouvriers continuent de bétonner.
pour enfin gravir les marches dans les bois qui débouchent sur un lieu
 sublime.  Un des buts du voyage.







La  « grotte » ,  Sculptée entre 1227 et 1279, sous la dynastie Song:
en réalité une falaise qui présente sur 130 m, une séquence ininterrompue de figures polychromes de tailles et échelles variables. On a dit 10.000. Pas le temps de compter.


Bouddha atteignant le nirvana.










Quelques visions du paradis, le bonheur de la maternité, l’assemblée des sages,  quelques figures d’illuminés,

mais aussi les « 18 enfers »;










les supplices infligés aux coupables avec un réalisme certain. L'eau, les jambes cassées, la glace et autres spécialités.
Les gardiens de buffles au sourire peu amène.




Baodingshan: les gardiens de buffle.

Hors de la continuité des scènes sculptées,
une grotte venait de réouvrir: pure coïncidence.
La statue de Qianshou Guanyin, ou le bodhisattva aux 1007 mains. 
Un article du China Daily du 15 juin en précise les dimensions. 8mX12m, et l’importance pour le patrimoine. Photos avant / sinistre, après/ rayonnant sous les flashs.




Sept années de travail, plus d’un million de feuilles d’or,  « la plus importante restauration jamais réalisée ».   Gageons qu’il y en aura d’autres.

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