mardi 18 août 2015

JARDINS et PAYSAGES de CHINE 3/5



Période Ming


Tang Yin, peintre de la période Ming:
"Bavarder avec un ami dans les montagnes du printemps"







EN REPRÉSENTATION :



Le musée de Shanghai présente une synthèse des arts de la Chine, tel que le résume le romancier  Lao She: « Les bronzes de la période Zhou, les poteries Han, les poèmes Tang, les calligraphies Jin,  et la splendeur des paysages », ici dans la tradition de la peinture . 


En panneaux, en rouleaux, qui narrent le voyage du peintre.






Conçue comme une construction poétique et philosophique,  la méditation dans le paysage se condense dans les reconstitutions idéalisées des jardins des riches lettrés. 


Dans les jardins, Chaque pierre choisie pour sa forme peut évoquer un être ou une idée. Dans la nature, le choix des montagnes est fonction du sentiment.


Des cultures vivrières aussi , période Qing.



Ajouter une légende













Une culture des territoires du sud, naturellement humides, telle que l'a fait importer l'impératrice Cixi à la fin de XIXè au Palais d'Été à Pékin, lors de sa reconstruction.






Palais d'été, Pékin.



Des centaines de petits paysages ornent les poutres de soutènement de la galerie qui borde le lac.







Palais d'Été: une fenêtre.



L’aménagement du lac et des vues se retrouve sur les peintures de la galerie, 
 Les décors de fenêtres aux vitres peintes mettent en scène une nature très élaborée. 


La nature sertie dans le cadre , ou encore le pavillon dans la nature: 



Relief de bronze sur vitrage,  Mandarin Yu.










Les séquences des jardins du Mandarin Yu à Shanghai, n'excluent pas les figures volantes: 





Protection des toits ou citations modernes?



Shanghai, Mandarin Yu.






Composant différents paysages,
Chaque agencement contient une symbolique et les portes font cadre .

Le pont est l'un des motifs, et permet aussi d'observer les poissons d'or..




Qibao, à quelques kms de Shanghai, une petite ville entièrement reconstruite en 2000,  offre la synthèse du paysage traditionnel, des rues piétonnes et de petits musées et galeries. Peintures et calligraphies;


Qibao : un conservatoire de la Chine traditionnelle.

Arts populaires: le mobilier des cérémonies,  la tradition des marionnettes, les petits métiers : le matelassier ( nous avions déjà visité une fabrique de couettes en pure soie), l’invention du pop-corn (!) et l’inévitable caissier.

L'artiste, le site.
 Près du pont, dans une somptueuse maison  d’époque Ming et Qing, le musée de l’artiste local   «Zang Chongren » . De formation académique, très habile, peintre et sculpteur,

il travailla à Paris entre deux guerres, contribua avec Hergé au personnage du petit chinois du Lotus Bleu, et conçut quelques monuments « héroïques » à la gloire de la révolution. 



Le lotus -vert- se mange aussi en salade..
Guilin 




L’inspiration des peintres se forme d’après les paysages de montagne, toutes un peu sacrées, ce que le cinéma ne manque de valoriser. 

sur la rivière LI


La région du Guangxi, limitrophe du Vietnam est l’étape incontournable des circuits, pour son paysage karstique de pains de sucre, dans la ville et dans les campagnes.
 C’est l’icône qui figure sur le billet de 20 yuans (quand le Palais de l’Assemblée du Peuple en vaut 10, et le Potala 50).




Pêcheur moderne



Au bout de la navigation sur la rivière LI, les bateaux pullulent, les tuyaux de plastique ont remplacé le bambou des radeaux et des pirogues «long tail ». 




Le débarcadère  de Yangshuo : tel  les architectures nobles des paysages peints attend les touristes. 


Yuangsuo. 


Même à 5 yuan la photo, le commerce ne marche pas.



Un pauvre vieux au cormoran  fait de la figuration. ( voir Dali, oct. 2013 pour la démonstration de la technique de pêche)

Cette « Petite ville tranquille » :  une rue piétonne saturée de boutiques. Vêtements, importation et le produit local, les huitres perlières (qu’on ne mange pas), une vingtaine  ou plus dans chaque coquille. 


L’occasion d’une ballade en voiture pour les rizières et champs au pied des collines  permet de traverser un village rural  « ordinaire » ; enfin conforme au réel, très modeste.





MINORITÉS

En revanche, vers Longsheng, dans les montagnes du nord ouest de Guilin, le trajet est balisé dans une région de minorités, quelques unes des 56 dont le musée de Shanghai expose les costumes.


Le riz des terrasses, a été remplacé par des fruits de la passion plus rentables.


Serveuses et chanteuses Zhuang


Dans  le restaurant qui domine une rivière un peu torrentueuse, les serveuses  de l'ethnie Zhuang se font chanteuses «traditionnelles» .  Tessitures ultra aigües.
Le tour des tables et le pourboire. La coiffure en turban d'éponge rose cache ici les  cheveux.




Transfert d’autobus après passage par un guichet payant pour la visite de Longhi un petit village de minorités Yao.



Archi moderne : hôtel de luxe.




Transformé en station touristique de montagne , le long des escaliers formant sentier, on retrouve les commerces:


des boutiques, des cafés, des nourritures «exotiques», de la figuration. 
Et quelques constructions non conformes.


Costume Yao, et coiffure.





Les femmes « en cheveux » , des vendeuses d’âge moyen portant des perruques de leur chevelure coupée lors du mariage.



Porteuses cassées.















Petites vieilles porteuses de bagages, une tisseuse de sandales rustiques n’ont sans doute pas de retraite.





Les oeufs durs .




Le troisième age continue de travailler.




Tisseuse de sandales, importables..












Et quels que soient les avantages décrits par nos informateurs, nombre d’enfants, discrimination positive pour les examens et les emplois, ce village -plus encore que dans le Yunnan- fait l’impression d’une « réserve » à usage  économique. 


La rizière tant attendue.

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