jeudi 18 février 2016

CORÉE; 1/2 : Séoul, modernité et patrimoine.

Gardes frontière entre la ville moderne et le Palais historique.

Autre Palais, autre garde...
Le récent festival de cinéma Travelling consacré à Séoul a réactivé des souvenirs aussi lointains que ce pays du matin -pas vraiment calme- dans l’histoire.

Débarquant seule à Séoul, (via Moscou, un voyage exotique et très arrosé), à l’ invitation de mon ami peintre Gil Song, celui-ci me délivra de la douane (problème de langue et de pasteurisation) qui tentait de me confisquer les fromages, que les molosses renifleurs avaient pistés, et que ces amis qui avaient vécus plusieurs années en Anjou attendaient impatiemment. 


Boeuf grillé et légumes marinés

Première découverte: la cuisine locale, le bibimbap et le délicieux kimchi (même au petit déjeuner). Circulation infernale sur des voies rapides à deux ou quatre niveaux qui passent à la hauteur du sixième étage des buildings en forme de légo, surmontant les néons des clochers des  nombreuses églises chrétiennes ou de tout autre lieu de distraction plus futile.







De l’autre côté du fleuve Hanggang, s’élèvent les quartiers modernes, hautes tours et grosse horloge, mais aussi de nombreuses galeries d’art contemporain, un des objectifs du voyage. 
Un contraste maximum.



Quartier Gangnam







Puis débuta le périple des monuments historiques de la capitale. Un plan de métro, une carte et un téléphone, les amis n’ayant que les dimanches de libre, se sont réservés pour les excursions hors du centre. 




Les palais royaux
Porte royale.




Plusieurs palais s'étendent dans la partie nord de la ville, adossée aux collines .Construits dans l’ère Choson, à partir de 1392, période attachée au Confucianisme, la plupart furent détruits par les japonais puis remontés au XVIe siècle et de nouveau régulièrement restaurés.








chacun des ensembles architecturaux s’organise dans des espaces dégagés, enclos de murs, mais cernés par les tours de la ville. Autant d’ilots de paix, préservés de la circulation.







Changdeokgung

Sa guide charmante en tenue hanbok commente en anglais pour quelques rares étrangers.
 









Après les constructions de bois sur soubassement de pierre, les esplanades dallées ornées de quelque vasques de lotus, on est livré à la découverte des jardins et du parc secret,





un arbre soigneusement mis en valeur, tout est sujet de peinture. 

Les enfants rois de Séoul




 Les allées en sous bois ouvrent sur des bassins, des petits lacs couverts de nymphéas; 
des petits pavillons et quelques sources et pierres sacrées. 


Changdeokgung

Jongmyo





Palais de la dynastie Joseon, d'une période et d'une architecture comparable ( pour le profane)
on rêverait d’assister au rituel mais il crachine et le site est vide. 

L'orchestre royal.






Reconstitution annuelle.




Offrandes.















À l'abri, les grands pères tranquilles jouent aux dames. Chaque parc
est un lieu de repos ou de rencontre, tel que le cinéaste Hong Sang-soo aime à les prendre pour cadre.









Intérieur de café.

Dans Insadong , le quartier touristique et artistique, presque piétonnier, proche des palais, des petits cafés décorés d'objets traditionnels, dans des maisons "anciennes" . 

Petite ruelle à Insadong











les galeries d'art, oriental ou contemporain vraiment très nombreuses, changent d'artiste tous les 15 jours, voire plus.








L’art dit oriental,  sous forme de calligraphies géantes, voisine avec l’art contemporain, quelques jeunes artistes français (le fruit d’échanges). L’enseignement de l’art à l’université se partage entre ces deux spécialités assez concurrentes.



Gil Seong, Lee Jong-gu, et Aka.



Avec l'ami Kang, des rencontres "entre collègues", ici  les travaux récents de Lee Jong-gu, auteur précédamment de collages politiques à l'époque des dictatures militaires.


Petit musée tibétain


Les boutiques voisinent avec des petits musées, des salons design, 
autre cultures et styles  très éclectiques:

Un resto décoré art tribal




Dans les boutiques de matériel, on peut croiser des artistes sortis du film Ivre de femmes et de peinture. Tenue en ramie et chapeau noir en crin de cheval. Le choix des pinceaux fait rêver,  leur prix aussi.


Échappé de Ivre de femmes et de peinture, un vrai artiste...
musées : associés aux Palais, et consacrés au patrimoine et aux objets d’art.


Entrée du Musée du palais  Changgyeonggung.





Des centres culturels produisent des concerts de musique traditionnelle, ambiance feutrée.





Le musée d’art contemporain à quelques kilomètres au sud de la ville, expose Nam june Païk , le héros national , qui en fait n’a jamais vécu en Corée et quelques autres  pour la joie des enfants. L'apprentissage commence très tôt, la connaissance de l'art est fondamentale dans les études. Une demi journée tous les jours à l'école primaire.




Temples

Bouddhistes, de différents courants; précédés des gardiens, comme dans la plupart des temples, la statue de Bouddha est entourée des  Mille Bouddhas ,



 des autels richement décorés et quelques belles peintures ornent quelques sanctuaires. 









Dans l'enceinte d'un autre sanctuaire,  on stocke les lanternes pour la fête de mai.

















Sur la hauteur du parc Dongnimmum, à l'ouest des remparts,
une petit temple non bouddhiste , voisine avec des rochers pour rites animistes.








Des oiseaux pour la crête des
cris


















Nous visitons en bas de la colline, un funérarium, le grand luxe.


Salle de réception d'un funérarium.

Les tombeaux

 




Parmi plusieurs sites dans les environs, à l’est de Séoul, le site d’inhumation des rois entre 1403 et 1848, Dongguneung, (pas signalé dans les guides) est fréquenté le dimanche par les Coréens.










Au milieu d’un grand parc boisé, sur une colline, on accède à quelques tumuli entourés de clôtures de marbre et veillés par des statues. Magique.










Les amis, Gil-song, Namsu et le "petit prince".









Fontaines et bassins, 
dans le parc, les gamins pataugent.









L'art de travailler les arbres.


Namsangol

les villages folkloriques

au centre sur le colline de Namsan,  très modeste et peu fréquenté, un site pour tournages  de films d’époque.

Un autre près de Suwon, et le plus important, à quelques kilomètres de Séoul,
le Korean folk Village,   véritable parc d’attractions anti/Disney coréen :







 tous les figurants en costume, des maisons rurales très clean, même les étables.
Conservatoire des techniques; les visiteurs participent à la vie des temps des royaumes,
comme au cinéma...








L'arrivée du marié, et la cérémonie du mariage. Tous à vos photos..









des acrobates, des ballons et autres sucreries pour les mômes.



Deux cultures











et quelques poteaux de statues animistes.




Le quotidien
Tout aussi dépaysants, les marchés gigantesques ouverts 24h/24, internationaux ou de végétaux chinois bizarres;  Samsung est présent aussi, partout.





La détente du samedi ou du dimanche, consiste à passer plusieurs heures dans un sauna , 

le Jjimjilbang
sorte de salle à fonctions multiples, une salle dite « de repos » cernée par des écrans géants, tous les participants en pyjama blanc très hôpital psy somnolent, plus loin des bassins bouillonnants, des étuves de température variable jusqu’à 90°, 
Oeuvre contemporaine: habillez les en blanc, une idée.

et des sortes de fours (crématoires) en arches de briques où certains passent la nuit; 
sans compter les sièges ou et les tuyaux de massage sadique. Pas très zen, je craque au bout de 2 heures pour acheter des chocolats dans la boutique du bas.  zéro image, on laisse tout au vestiaire…






Les galeries commerçantes n'omettent pas d'installer quelques pierres historiques.


Kanghwa, plafond peint du porche.





















Une ballade dans l’ile de Kanghwa , à l’ouest  d’ Incheon, pour prendre l’air du large. Le site fut le lieu de repli de la royauté pendant l’occupation japonaise. 


Une Forteresse et ses canons, de nombreux temples, quelques tombes de soldats morts « martyrs » contre l’invasion mongole, et toujours un paysage ratissé comme un jardin géant.








Sur la grève, à marée basse,  un concours d’envasement, très rigolo semble t-il, rassemble des hordes de jeunes.  Et des cafés. 


Salut les grues, comme dans la peinture avant de retrouver la grande ville.









Post face: cette découverte
de la Corée doit tout à mon
ami artiste :
KANG GILSEONG,
décédé depuis, auteur de
séries de toiles sur le motif:
Par la Pierre
Kang Gilseong: Par la Pierre, 2001


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