Carnets de voyage de l'AKAriâtre: CUBA 3/4 : Cultures et idéologie.

Culture et économie

Producteur indépendant de cigares, vallée de Los Vinares.

Le rhum (Ron)

Produit de la fermentation de la canne à sucre et de l’esclavage depuis la colonisation espagnole.

L'effondrement de "l'ami soviétique" a provoqué une crise de l'exportation du sucre et une ruine de l'économie cubaine que la diversification des cultures de légumes et du café ne comble pas.
le rhum, pour l'exportation et le tourisme reste une valeur sure..

Tour de Manaca Iznaga

Dans la vallée de Ingenios, grande région de production de la canne à sucre, développée par des colons blancs venus d'Haiti,

Une ancienne plantation transformée en restaurant expose quelques peintures représentant les ouvriers au travail, et la tour de Manaca Iznaga, (du nom du propriétaire) surveillance et cloche au sommet pour rythmer les horaires.

L'exploitation du café ou du tabac n'est pas moins douloureuse.

La route de la traite pour les plantations, Musée du Ron

Dans le Musée du Ron à la Havane, première visite obligatoire , on passe a la dégustation et à la caisse. après la présentation du cycle de transformation du jus de canne.

Une superbe maquette évoque les premières usines de production. Le train fonctionne!

Sculpture, installation, échelle 1

Entre la pina alcollada, le Mojito, et le daïquiri, le circuit fut parfumé et arrosé.

Havana club, est un produit du groupe Pernod Ricard. (indice de la publicité pour le tourisme, une pleine page dans Libération le 30 juin) qui a détrôné le simple Bacardi, rhum blanc.

dont on admire l’ immeuble de style "art nouveau" de son créateur, Monsieur Bacardi

Immeuble Bacardi, la Havane.

Havana Club, c’est surtout la mémoire d’Hemingway, un héros national (pour le tourisme) : les bars, dont le Fioridita, ou le BdM.

Les photos de ses amis, période 51-53 qui fut aussi assez mafieuse, sous la dictature de Batista, ornent les murs des bars: une manière d’évoquer le cinéma de "Papa"

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Pour Gary, mais on trouve aussi Clark Gable, et tant d'autres.

L’icône se retrouve dans les villes de l’est, à Trinidad, où l’on boit la Canchanchara, mélange amélioré au miel.

Des amis se reconnaitront..

sans compter le Cubalibre (bien que notre guide finisse toute oraison par « les américains sont méchants », la consommation du rhum-coca ne le dérange pas, (même dans le bus, chut !)

Carlos fait des provisions pour le collectif !

Cigares.

cabane de séchage.

La culture du tabac favorisée le climat , exporte ses marques: le senor Partagas a fait fortune, On apprend que les noms comme «Roméo et Juliette » sont inspirés par les lectures à haute voix dans les ateliers: toute une littérature qui éduque les quasi-esclaves à la chaîne; le roulé sur la cuisse, c'est terminé, mais la sophistication du montage est à la hauteur de la qualité.

A Santa Clara, visite ( photo volée) de la fabrique, l’ouvrier de tête de chaque ligne de roulage doit en peaufiner 300 (par jour).

Dans les rues de la Havane, les mémés au cigare font recette.

Mais que serait la révolution de Fidel et du Che, sans un barreau de chaise comme emblème??

Dans l’ouest, du coté de la vallée de Vinales, le fabricant autonome dans sa cabane de séchage vend des lots à un prix sympathique; pas mauvais du tout. C'est une conséquence de "l'ouverture" par Raul de la propriété rurale et de l'affluence des touristes dans une région au paysage pittoresque.

Musique:

Héritiers ou suiveurs du Buenavista social club.

Dans une rue de Santiago.

Benny à Holguin.

Le « SON », venu de la région de Santiago : un chanteur soliste repris par un choeur soutenu par quelques instruments:

Une musique populaire nourrie des paysans et de l’influence créole, puis d’Amérique latine et des noirs. Une musique "métis".

Beny , le champion du rythme, une rue à Bayamo.

Beny More (1919-1963) fut le héros. Statues, photos, peintures, son image est partout, sa mémoire dans tous les répertoires.

Restau chic..

Pas un restaurant sans son petit groupe: les « trovadores" (à trois) ,

ou plus influencée par l’Amérique latine,

Sous les palmes..

les groupes d’orchestre à géométrie variable dans les « maisons de la trova » ( la culture, la seule) animent le cocktail du matin. Rumba, cha cha cha, samba.

Combien de versions de "Guantanamera" avons nous entendues ???

Dans la rue à Trinidad

La doyenne, très "gourou" Santeria et sanctifiée en finale du show.

Les grands orchestres, incluant cuivres, piano (ou son synthé)

furent sans doute interdits pendant quelques années avant de renaitre après le film de Vim Wenders, Buenavista social club, 99. Ry Cooder, réunit des (très) anciens musiciens pour un disque puis une tournée. Segundo, un pianiste fantastique et un vieux chanteur craquant. Le sous titrage permet de comprendre les paroles, souvent très "amour romantique".

Trio d'époque, John et les amis...

Si la plupart sont déjà morts, la tradition se poursuit: le premier soir à la Havane, dans un club restaurant bondé, l’ensemble de musiciens hors d’âge mais pimpant, avec quelques jeunes et surtout deux incroyables chanteuses tiennent plus de deux heures avec des « tubes »

tous se succèdent avec quelques improvisations.: « Chanchan ».
Mais on a aussi retrouvé John Lennon dans un parc, n'a pas le même répertoire, mais dans le Fort du Morro à Santiago, un quatuor vocal de femmes charmantes interprétait "Michelle" . Malencontreusement, Carlos aussi dans le bus.

Grosses caisses.

Pour se rendre au concert, la Chevrolet décapotable est indispensable; rose de préférence.
les autres marques sont aussi relookées et refaites avec des moteurs soviétiques..

Ressource principale ou complémentaire assez rentable en ville, s'il ne pleut pas. pour traverser le pays, le modèle lourd.

l'Aka, et les bretonnes, une fois n'est pas coutume.

Intérieur de la Chevy

Notre Chevy 53 du dernier jour était customisée en tête de mort; le chauffeur avait un look aussi peu cubain que le moteur. S’est arrêté en route pour aider une en panne , « e morta ».

Buick revue Christophe Colomb

Dodge.

Les américains ont aussi importé le baseball , toujours actif à en juger par la tenue de repos du chauffeur et du guide, très "conformes" à l'idéologie.

Carte postale, sans date: le Che et Chavez arbitrent.

Révolution idéologique.

Mur de la Douane, la Havane.

Le pouvoir politique n'a pas renoncé à la diffusion des idées et de ses mythes.

Un petit florilège des panneaux qui bordent toujours les routes et illustrent les places des villes gagnées contre la dictature de Battista (chapitre suivant), moins présents à La Havane, mais en métal, en noir ou en couleur.