vendredi 22 mars 2019

LIBAN .1: Court Circuit



 D’avion: un cèdre, le drapeau national sur fond de collines très construites, à l’horizon, la chaîne du Mont Liban, enneigée. 
Point de vue sur Jounié.
Un « premier » circuit ouvert en agence depuis des années. 
Avec modération, l’ambassade de France interdisant l’accès à Tripoli et à la plaine de la Bekaa, grande frustration: 
nous ne verrons pas Baalbek. 
Des routes et des paysages entre mer et neige. Variation des cultures, de la banane à l’olivier, les agrumes et les pins- pour les pignes. Des collines/montagnes avec  vue, ponctuées de «châteaux» et grandes propriétés, constructions récentes sur modèles traditionnels.


Un balcon sur la Méditerranée

Les côtes et leurs ports, furent aménagés depuis l’antiquité, les forteresses médiévales ont suivi qui protégèrent le territoire. 














Cultures en fonction des hauteurs.
Au profit de la visite des sites touristiques, on rencontre la marque de l’histoire et du contexte politique: des clivages qui remontent à quelques siècles, quand la domination ottomane confiait la gestion du Levant à quelques cheiks « régionaux.
Kamal Joumblatt
                                 
Paysages du Chouf

au sud est de Beyrouth dans les montagnes.
Des sites touristiques incontournables, dont Beit-el-Din: 
La région depuis plusieurs siècles est berceau des clans Druzes : dans les villages,  Kamal  Joumblatt, leader assassiné en 1977  s’affiche.
 Le fils Walid et son épouse gèrent des activités culturelles, à défaut d’être associés au gouvernement (partagé entre chrétiens maronites, musulmans sunnites et chiites).
On ne verra aucun temple druze, juste quelques habitants en tenue traditionnelle : voile blanc sur fond noir.
Architecture traditionnelle , version riche...
















Jezzine , capitale de la coutellerie, qui domine un ravin, fut aussi le site de la milice de L’ALS pro-israélienne, et point de passage avec le sud pendant les occupations  
Passe pas la police..




On comprend que la langue française à fait son temps..

Jezzine, centre commercial.           

                                        Le Liban Sud.

Le phare de Tyr.




Une route encore surveillée par les militaires. les risques liés à la frontière avec Israel, qui occupa cette partie du territoire entre  96 et 2000  puis en 2006.   



Des constats politiques: les affiches bordent la route, près des vendeurs de fruits aux check-points obligatoires.
À l'entrée du camp de Tyr

l’imam Moussa Sadr, leader charismatique des chiites, éliminé au moment du retour en Iran de Khomeini, fut le défenseur d'une  gestion multiconfessionnelle:





Le président Aoun, chrétien, arbitre. 
Fondateur du "Mouvement des déshérités", et de son bras armé le "Amal" (espoir): 
il est associé sur les affiches aux défenseurs des palestiniens (plusieurs sièges au Parlement). La coalition entre chrétiens et chiites s'est constituée en 2005.
On entr’aperçoit l’entrée des camps de réfugiés palestiniens autour de Tyr.  à côté des ruines romaines.
Les camps de Chabra et Chatila en banlieue de Beyrouth bordent toujours les pistes de 
l‘aéroport. Sans espoir de retour. L’actualité trumpienne continue de plonger le conflit palestinien dans l’horreur. D'autres check-point à chaque province vers le nord: une coïncidence:


                                        ROUTES du Nord
Pont et Fort de Mussaylha.

Le fort de Mussaylha , au nord de Batroun. Au détour des visites sur des routes tortueuses, montagne partout, on fait un stop pour un fort , datant sans doute du XVIIè siècle  dominant le pont qui fut un point de contrôle entre deux régions: un péage ottoman et ce jour là, manoeuvres militaires.
"Contre la fermeture" 
Plus loin, un embouteillage : une manifestation d’ouvriers de la carrière nationale dévolue à la production de ciment. Les travailleurs s’opposent à la fermeture (pour raisons écologiques) du site. Et lorsqu’on passe sur la route, de fait la colline boisée a disparu, un vaste cratère souffle la poussière.








L’explosion de la construction d’habitations -au profit des saoudiens et autres ressortissants arabes- a atteint, selon notre guide 600.000 appartements autour de la ville côtière de Jounié. Rapporté à la population du Liban, ce chiffre est ahurissant, ils sont donc vides, sauf « vacances ».



                            Culture gastronomique


Après une dizaine de mezzé, le plat de résistance..
Un circuit « excessif » à table: une tradition libanaise dépassée: y a-t-il des pauvres pour recycler tous les plats que nous ne pouvions pas avaler ?? 
Puisque dans l’antiquité, les libations exigeaient du vin, pour les morts comme pour les vivants, et que la tradition chrétienne nécessite du vin « de messe » pour la « transsubstantiation », les coteaux sont plantés de vigne . 
Au Monastère, le vin avait goût de porto : un peu madèrisé et alcoolique..



Les zamis gavés: (pardon pour ceux qui se reconnaitront)
Des plats à l'ambition quantitative de ce voilier d'un restaurant.




Le vin du chais de « Xsir » , (comme élixir ?) était particulièrement râpeux. 
La cave , appartenant comme une partie de ce territoire à Carlos Gohn, (qui en fut privé ces derniers mois) s’est construite comme un tell, sur quatre niveaux en sous sol. Plusieurs terroirs répartis dans le pays : des "assemblages" de cépages. Poétiques ? 
Une belle descente vers des laboratoires.
















Un nez ou un fumet lubrique.

Un religieux cousin, réjoui




Dégustation des 12  étiquettes, sans grande différence, après visite par de charmantes minettes.
J’ai cru voir passer un cousin de Gohn
en revanche la collection d’affiches des années 40/50 est superbe.
Un peu d'esprit français. 
La maison produit aussi de l'huile d'olive.
















Le rouge du Château  Kefraya en revanche, est excellent, jolie étiquette..

                     
                           Les routes des cèdres




Deux «  forêts » , où sont replantés des arbres; la destruction commença dès l’antiquité. Et Lamartine s'en inquiétait déjà. 
l’une vers le Mont Hermon à l’est de Beit el Dine;
était barrée par une congère (et pourtant, embouteillages) : quelques jeunes arbres et beaucoup de boules de neige..
Femme druze et bonnet rouge.



Au fond de la vallée de la Qadisha : (chapitre 3) territoire de monastères maronites, 
le nuage nous poursuivit à 2000 m d’altitude : 


une station de sports d’hiver inventée par les militaires français après le mandat en 1920 n’offrait que trois stands et deux cafés; le cèdre historique géant cerné de pubs… 



                                                BEYROUTH MODERNE  
Immeuble victime de la guerre mais conservé.




Un urbanisme galopant. 
Bords de mer fort étroits et «mitage » gigantesque de toute les hauteurs :  














Au centre ville, les reconstructions commanditées par Le premier ministre Hariri (le premier en 90) puis l’actuel tentent de restituer le style d’avant les destructions de la guerre civile. 
Un programme «architecture internationale" et innovations.
Des solutions étonnantes..
Réservé à l'administration, un centre désert, sauf "souk".

 Capitale multinationale du commerce de luxe: qui lit « souk »  sur le plan, trouve Dior et Louboutin  et quelques oeuvres contemporaines peu probantes. 


Une vie des cafés est aussi multiculturelle que fumeuse. Le voile n’exclut pas la chicha. 











Le quotidien 
"L'Orient Le Jour" défend les femmes, comme le français!



Le soir, quand les mosquées sont illuminées, les fouilles archéologiques reprennent à la limite du port.. Suite au chapitre 2.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire