jeudi 27 février 2014

SULAWESI. Indonésie 2



Les Célèbes, côté mer.

Kadidiri, vers un site de plongée.




Embarquement à Surabaya
De Surabaya, après une traversée assez épique de Java, entre inondations et trombes d’eau, on prend le bateau de ligne qui assure la liaison avec Makassar, (Ujung Pandang).  Capitale économique du sud de l’ile.










Des cabines de classes variables, non mixtes, et quasi désertes, le restaurant de niveau compatible, où l’un des dîneurs me demanda si j’étais une missionnaire. Boite de nuit, les bouteilles d’alcool sont factices.

Avant la clôture pour 30 heures.

N'était pas contre les images.



  

La plupart des passagers dorment sur le pont ou dans les escaliers.  La mosquée du pont supérieur fait le plein des hommes.  Un long débat théologique m’occupa plusieurs heures avec un petit imam très intégriste, qui avait enseveli sa jeune femme en noir total, avec bébé, sous une tente d’infortune dressée entre deux escaliers. 

Celle-ci à l’arrivée, le lendemain, ôta son gant et souleva son voile –beaux yeux-  pour me remercier d’avoir pris des nouvelles de l’enfant, dans un anglais impeccable, «  I’ts so nice to meet you ! ». 


Hôtel standard plus.




 La recherche d’un hôtel aboutit au pur modèle chinois, 
non sans avoir parcouru « vagina street » et ses pseudo-karaokés, raccolés  par des minettes à peine pubères.
 Superbes restes de temples, chinois encore, quelquefois reconvertis en garages, 




et au large, au-delà d’une plage crapoteuse dont Nigel Barley fit une description hyperréaliste, sur un îlot, un village de vacances  en déshérence n’espère pas de clients ; le bateau en oublie ses passagers. Il pleuvait toujours. Un rideau épais. Rien à voir... 

L'église dans Fort Rotterdam.

En attendant le bus pour Rantepao, la visite du musée Negeri Le Galigo tout  fait passionnant, dans le Fort Rotterdam qui conserve des objets rituels et des maquettes, donne un avant-goût du territoire.





  




Huit jours plus tard, quittant le pays Toraja   (épisode précédent), vers le nord, quelques heures de bus  dans un paysage verdoyant et  très tortueux.  Mon intention (idée du Lonely Planet) était de traverser le lac Danau, à partir de  Pendolo pour gagner ensuite la côte du côté de Poso. Le bateau n’existait plus et je fus, avec Nino, un autre naufragé du coin de la route, hébergée dans un charmant hôtel de bungalows roses, au bord de lac :


retour de la pêche sur le Danau Poso



une vue aussi délicieuse que la température du bain et l’accueil de la patronne rigolote qui avait vu les  Champs-Élysées.  Poissons grillés de luxe. 

Finalement nous avons trouvé un taxi collectif branlant puis, après quelques errances  de petits ports en petits ports, à Ampana, nous avons pris à  un bateau , quelque peu boat people, qui rejoignait les  îles Togean. 



Vue sur Wakai.



Tranfert  de bateaux

Une manière de couper le golfe en évitant des dizaines d’heures de bus. À l’embarcadère du port de Wakai, maisons lacustres assez boueuses, quelques restaurants sur pilotis abandonnés  moisissent.


"Selamat datang"  (welcome) 










 Les gamins jouent aux échecs ou à faire le pitre sur des statues peintes dont l’Indonésie a le secret.




Kadidiri







À peine débarqués,  un marin nous entraîna dans un esquif à balanciers mais gros moteur, destination Kadidiri  Paradise.  L’art de trouver des clients pour un site fabuleux :




La "cabine téléphonique".







bungalows les pieds dans l’eau, pension complète à un tarif  défiant  toute  concurrence, plongée sous-marine  sur les récifs de corail,  encadrée par un Suisse (!) et trois binômes de voyageurs  qui avaient atterri là par hasard. Très cosmopolites et polyglottes. 







Un seul point pour capter le réseau.


La livraison des fruits

Et il ne pleuvait pas.  Couchers de soleil de carte postale.




 Une  semaine de rêve imprévue à compter les poissons Picasso  qui  patrouillent au bord de la plage, en attendant le bateau  suivant, un ferry sans voitures.



Picasso





Qui arriva, chargé de riz et de passagers, et dont l’équipage sous-louait discrètement ses cabines pour le confort des « blancs » et quelques dollars de plus.


Classe soute mixte












 Nous étions quatre à  vouloir trouver un avion, l’un pour Manado et la Thaïlande, (il a dû subir 16 h de bus), les Hollandais pour aller voir les dragons de Komodo, moi pour essayer  de rejoindre Sumba.






Le tohu bohu de l'arrivée, et les cris, un autre bateau avait coulé. Lequel? 


La course pour l'aéroport

À Gorontalo, précipités dans des rickshaws, sur une route bordée de lampadaires en récupération de roues de vélos  (Duchamp a encore frappé)  ,  « Sorry  Mam, avion full book » ! 
Gorontalo Multiculturelle



En pleine campagne électorale, chaque maison affiche les drapeaux de son candidat ; des couleurs claquantes au long des rues.






Wartabone











La ville est sympathique, l’hôtel ombragé, de jolies maisons  traditionnelles  à véranda voisinent avec des temples chinois mais coiffés d’une coupole copiée sur Borobudur, alors que la population est principalement musulmane ou chrétienne. 
Monuments partout, le guerillero anti-hollandais, Nani Wartabone indique la route à suivre...







Une bonne étape pour trois  jours de ballade le long des pêcheries  -fort odorantes sous un soleil de plomb:


Une femme âgée ramasse des coquillages 



en attendant l'heure d'embarquer
  



les rencontres  souriantes – avec trois mots d’anglais- des Minahasans de l’ethnie locale.  Les pêcheurs  de bonites jouent aux cartes  ou à quoi ?  et siestent ; 








Le bonheur du jour


  






sur une plage des cabanes  délabrées   et 
dans une zone de « résidences d’été », les femmes  voulaient poser pour la photo, on m’a présenté tous les enfants, et même le micro-onde.





Piscine sans eau






Une randonnée pédestre avec les amis hollandais vers des cascades   et un centre de loisirs  (à sec) se termina dans les  torrents de boue. 
 Fin de la période bleue.




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