Les
Célèbes, côté mer.
Kadidiri, vers un site de plongée. |
Embarquement à Surabaya |
De
Surabaya, après une traversée assez épique de Java, entre inondations et
trombes d’eau, on prend le bateau de ligne qui assure la liaison avec Makassar,
(Ujung Pandang). Capitale
économique du sud de l’ile.
Des cabines de classes variables, non mixtes, et
quasi désertes, le restaurant de niveau compatible, où l’un des dîneurs me
demanda si j’étais une missionnaire. Boite de nuit, les bouteilles d’alcool
sont factices.
Avant la clôture pour 30 heures. |
N'était pas contre les images. |
La plupart des
passagers dorment sur le pont ou dans les escaliers. La mosquée du pont supérieur fait le plein des hommes. Un long débat théologique m’occupa
plusieurs heures avec un petit imam très intégriste, qui avait enseveli sa
jeune femme en noir total, avec bébé, sous une tente d’infortune dressée entre
deux escaliers.
Celle-ci à l’arrivée, le lendemain, ôta son gant et souleva son
voile –beaux yeux- pour me
remercier d’avoir pris des nouvelles de l’enfant, dans un anglais impeccable,
« I’ts so nice to meet you ! ».
Hôtel standard plus. |
La recherche d’un hôtel aboutit au pur
modèle chinois,
non sans avoir parcouru « vagina street » et ses pseudo-karaokés, raccolés par des minettes à peine pubères.
Superbes restes de temples, chinois
encore, quelquefois reconvertis en garages,
et au large, au-delà d’une plage
crapoteuse dont Nigel Barley fit une description hyperréaliste, sur un îlot, un
village de vacances en déshérence
n’espère pas de clients ; le bateau en oublie ses passagers. Il pleuvait
toujours. Un rideau épais. Rien à voir...
L'église dans Fort Rotterdam. |
En
attendant le bus pour Rantepao, la visite du musée Negeri Le Galigo tout fait passionnant, dans le Fort
Rotterdam qui conserve des objets rituels et des maquettes, donne un avant-goût
du territoire.
Huit jours plus tard, quittant le pays Toraja (épisode précédent), vers le nord, quelques heures de bus dans un
paysage verdoyant et très
tortueux. Mon intention (idée du
Lonely Planet) était de traverser le lac Danau, à partir de Pendolo pour gagner ensuite la côte du
côté de Poso. Le bateau n’existait plus et je fus, avec Nino, un autre naufragé
du coin de la route, hébergée dans un charmant hôtel de bungalows roses, au
bord de lac :
retour de la pêche sur le Danau Poso |
une vue aussi délicieuse que la température du bain et
l’accueil de la patronne rigolote qui avait vu les Champs-Élysées.
Poissons grillés de luxe.
Finalement
nous avons trouvé un taxi collectif branlant puis, après quelques errances de petits ports en petits ports, à
Ampana, nous avons pris à un
bateau , quelque peu boat people, qui rejoignait les îles Togean.
Vue sur Wakai. |
Tranfert de bateaux |
Une manière de couper le golfe en évitant des
dizaines d’heures de bus. À l’embarcadère du port de Wakai, maisons lacustres
assez boueuses, quelques restaurants sur pilotis abandonnés moisissent.
"Selamat datang" (welcome) |
Les gamins jouent aux
échecs ou à faire le pitre sur des statues peintes dont l’Indonésie a le secret.
Kadidiri |
À peine débarqués, un marin nous entraîna dans un esquif à
balanciers mais gros moteur, destination Kadidiri Paradise. L’art
de trouver des clients pour un site fabuleux :
La "cabine téléphonique". |
bungalows les pieds dans l’eau,
pension complète à un tarif
défiant toute concurrence, plongée sous-marine sur les récifs de corail, encadrée par un Suisse (!) et trois
binômes de voyageurs qui avaient
atterri là par hasard. Très cosmopolites et polyglottes.
Un seul point pour capter le réseau.
La livraison des fruits |
Et il ne pleuvait pas. Couchers de soleil de carte postale.
Une semaine de rêve imprévue à compter les poissons Picasso qui patrouillent au bord de la plage, en attendant le
bateau suivant, un ferry sans voitures.
Picasso |
Qui arriva, chargé de riz et de
passagers, et dont l’équipage sous-louait discrètement ses cabines pour le
confort des « blancs » et quelques dollars de plus.
Classe soute mixte |
Nous étions quatre à vouloir trouver un avion, l’un pour
Manado et la Thaïlande, (il a dû subir 16 h de bus), les Hollandais pour aller
voir les dragons de Komodo, moi pour essayer de rejoindre Sumba.
Le tohu bohu de l'arrivée, et les cris, un autre bateau avait coulé. Lequel?
La course pour l'aéroport |
À
Gorontalo, précipités dans des rickshaws, sur une route bordée de lampadaires
en récupération de roues de vélos
(Duchamp a encore frappé)
, « Sorry Mam, avion full book » !
Gorontalo Multiculturelle |
Wartabone |
La
ville est sympathique, l’hôtel ombragé, de jolies maisons traditionnelles à véranda voisinent avec des temples
chinois mais coiffés d’une coupole copiée sur Borobudur, alors que la
population est principalement musulmane ou chrétienne.
Monuments
partout, le guerillero anti-hollandais, Nani Wartabone indique la route à
suivre...
Une
bonne étape pour trois jours de
ballade le long des pêcheries
-fort odorantes sous un soleil de plomb:
Une femme âgée ramasse des coquillages |
en attendant l'heure d'embarquer |
les rencontres
souriantes – avec trois mots d’anglais- des Minahasans de l’ethnie
locale. Les pêcheurs de bonites jouent aux cartes ou à quoi ? et siestent ;
Le bonheur du jour |
sur une plage des cabanes délabrées et
dans une zone de « résidences d’été », les
femmes voulaient poser pour la
photo, on m’a présenté tous les enfants, et même le micro-onde.
Piscine sans eau |
Une
randonnée pédestre avec les amis hollandais vers des cascades et un centre de loisirs (à sec) se termina dans les torrents de boue.
Fin de la période bleue.
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