samedi 12 mars 2016

NEW YORK ,1/2 : au fil des rues et des musées





Les télescopages et les effets miroir : 

Deux siècles, et combien de cultures?


Faisons le tour du touriste lambda, qu’on reconnait à ce qu’il a le nez en l’air, caméra ou Ipad au poing, oublie les feux rouges et qu’il ne se chauffe pas les mains avec un grand carton de café (pas bon, pas de nom) dans la rue ou dans le métro. 

Métro dans lequel les jeunes ne pratiquent plus la break dance, qui commençait à se produire dans les lofts en 81, et gagnait les trottoirs en 2002, et que les orchestres noirs ont aussi déserté. Clean, avec contrôle magnétique, zéro resquille, ou presque. 


Rockefeller center



Cinquième avenue, les reliefs Art Déco, de la Cinquième, et autres lieux capitalistiques:













des shoes aux tarifs à la hauteur des gratte ciels. Tiffany, dans sa vitrine blindée ne laisse qu'UN Diamant sous une loupe. Audrey/Dolly Dolighthy ne pourrait même pas finir son croissant.




Times Square :  Le plein jour la nuit.


Live, moyennant money.
2002, Soho.

Batman et Spiderman annonçaient la sortie prochaine d’un blockbuster,

En 2002, Spiderman, même objectif occupait les murs de Soho,


 quand Superman surveillait déjà le Rockefeller center en 1981.








Un Américain à Broadway.


Des foules sortaient des comédies de Broadway, nous avons ainsi vu avec délices et en mémoire de Gene Kelly:  Un américain à Paris, (une production du Châtelet!).








Au Metropolitan Museum
autre importation parisienne, un rattrapage: 
Elizabeth Vigée Lebrun venue du Grand Palais .


Occasion de se rafraichir la mémoire , de peintures chinoises aux sourires des mélanésiens (éviter les dinosaures envahis de hordes de gamins le samedi au Muséum d’histoire naturelle).

Sourires des antipodes.









Foule dans le temple égyptien, désert dans les collections islamiques.







Han Gan, VIIIè s.




Silence chez les Tang, superbes rouleaux.









Anonyme, XVème.









Quelques polyptyques médiévaux, quand la saga des héros du hockey ou du basket en reprend la forme dans les pubs.




Aux Cloitres



La traversée de Harlem , en direction du musée Des Cloitres,  couplé avec le MET, démontre combien le quartier s’est embourgeoisé, les tarifs des bars identiques au centre. Embouteillages, tous les hôpitaux et cliniques ont gagné les terrains libres de l’extrême nord ouest de Manhattan.





Thomas Schütte, United ennemies.



MOMA :  
Thomas Schütte : United ennemies, 2012, dans la cour annonce des temps de crise et voisine avec une fleur géante d'Isa Gentken.


Dans la foule des visiteurs du vendredi gratuit, un petit bonjour à Pollock, à Matisse et quelques européens.






Pollock, Stenographic figure, 1942.

Private joke.

Rétrospective de Marcel Broodthaers,  combat de crustacés et de jeunes artistes « interactifs » on échange par mobile !

Llit  Azoulay, 204







Grande découverte des peintures modernes à visée progressistes de Thomas Hart Benton, (qui fut prof de Pollock) en 1931.





Thomas Hart Benton, 1931.






leur thématique est semblable aux formats impressionnants  des plafonds du Chrysler Building, ou des muraux du Rockefeller Center dont on oublierait qu’ils ont été construits par des prolétaires, lorsqu’on lèche les vitrines des boutiques de luxe qui en occupent les coursives.






Rockefeller center,  plafond, Atlas ?

Thomas Hart Benton: Loisirs 

Au Guggenheim:








Rétrospective Fischli et Weiss sur les cinq niveaux: de la politique dans l’humour, « How to work better ». et gagner plus ou moins.
Avec la projection toujours palpitante de la vidéo « Der Lauf der Dinge » (The Way things go) 1987.


To work better.
The man made man












A man world






On the BOWERY.

The New Museum


Au  New Museum, inauguré récemment


une excellente rétrospective des oeuvres de Anri Sala « Answer me », installation vidéo de duos sur des musiques de Ravel et Schoenberg, 
partage l’espace avec du design de vêtements. Les créatures de mode s’y mêlent aux mannequins.

Anri Sala, dialogue avec Schoenberg













Signe des temps, du mitage artistique et commercial, le musée jouxte le refuge pour SDF, celui là-même du film On the Bowery,  (L.Rogosin, 1957),

Dépôt vente.
 son camion dispensaire, des boutiques de brocantes (et vieux cartons, pour un usage nocturne), mais peu de corps sur les trottoirs.

et la zone des magasins de luminaires de Chinatown. 










Fermé

Ouvert


















Chinatown, ses étals de poissons, livrés vivants à l’épuisette, 
ses cafés très importés d’ailleurs, et quelques muraux de dates variables, et assez contradictoires.












La crêpe bretonne à Chinatown
Dans Greenwich village,





Washington square, une pianiste héroïque dans un froid glacial, optimisme de la sébile..







Federica Garcia Lorca et la concurrence, Canal Street.

Sur le petit square au coin de Gay Street, le Général nordiste Sheridan, massacreur des guerres indiennes,  surveille une sculpture bien blanche…

Sheridan


LG, Gay street


















Le bar d’en face à l’heure de l’happy hour, celle où les pets s'abreuvent, dans la vitrine d'à coté,

Pour qui ce p'tit chien dans la vitrine?






rediffuse des shows de Madonna, Tina Turner et aussi Sheila, qui l’eut cru ?
















à la fin de longues déambulations, il ne reste qu’à rejoindre notre hôtel de charme, ancien bâtiment industriel de Bowery, relooké post moderne, façon zèbre, éclectique et parfumé.
Par moins 2 degrés....

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