lundi 14 mars 2016

NEW YORK 2/2 : Au film du temps.

La pointe de Manhattan.
Immigrants.

New York donne toujours l’impression de déjà vu, 
ou de rentrer dans un film; à chaque site son écho dans l’histoire actuelle, passée ou intemporelle.

Alors que le contrôle de police fut « ultra light » pour deux mamies en quête de musées, on accoste directement, avec la vue sur Ellis Island dans les problèmes traités dans  The immigrant, devenus internationaux.

Ellis Island, centre de tri.




Dans Battery Park, les premiers protestants, prosternés supportent des parasites.


Toute la ville est ponctuée de statues monumentales de héros historiques et de sculptures d’artistes contemporains.








Par un hasard vertueux, un camion Mayflower, passe sous une sculpture de Louise Nevelson , dans son square, à une portée de lance-pierre de Wall Street.

Square Louise Nevelson











Cette autre immigrée, Louise née Berliawsky, arriva en famille en 1905 depuis la Russie. Immense artiste reconnue tardivement, morte quasi centenaire comme Louise Bourgeois, autre artiste immigrée -par amour- mais sans monument public. 

Plus sympa que la grande d'en face.


Indiens et noirs


















Autre culture, le Museum of The Americans Indians, sur Battery Park : parmi les collections ethnographiques, une autre Liberté: « My love Miss Liberty » d’une artiste d’Alaska, Rosalie Paniyak, à partir de matériaux ordinaires.
Échangerais volontiers mocassins contre escarpins de la 5ème.







Le service religieux du dimanche à L’Abyssinian Baptist Church de Harlem coïncidait avec Le Jour de célébration de l’histoire des noirs. Une heure de queue, trois heures de show dans l’espace plus théâtral que la façade néo-gothique.
Deux choeurs, cette fois, le gospel traditionnel et un choeur d’étudiants d’une université noire, au répertoire « classique contemporain », encadraient le plaidoyer politique d’un prédicateur (formé sans doute aux Blues Brothers) contre les inégalités sociales, les guerres, le port d’armes et les meurtres d’enfants dans les écoles. Standing ovation. Les pasteurs costard, noeud papillon, ne portent plus la toge/ (Photo volée sur internet).


Abyssinian Baptist Church, Harlem. 
Après les intermèdes usuels remerciant les donateurs, ont été célébré des baptêmes: l’estrade comportant un petite piscine, cinq (pas toujours) jeunes convertis ont été intégralement baignés dans l’euphorie des Alleluias.

Le combat peut continuer:











sur les mosaïques murales du centre civique de la 43è rue ouest , dédiés à Martin Luther King.





De Times Square à la Cinquième Avenue.

Quand les noctambules sortaient des théâtres, d’autres se massaient pour voir les résultats des caucus du Super tuesday, , le mardi 2/03, devenu pour le coup bloody night au vu des scores de Donald Trump.






Quelques discussions avec des jeunes désolés et inquiets confirmaient les débats journalistiques partout en Europe. 
Un duel à venir, (ailleurs aussi) entre préhistoriques.


The Trump Building
The Trump clock.



Ses buildings de rapport dans Midtown, concurrencent le Rockefeller center et deviennent  éclairants sur sa fortune. Sans compter le dernier géant au coin de Central Park.




"Sagesse et savoir"


Donald n'a pas du lire l'intégralité des devises au fronton des  voisins célèbres . Dieu et moi, soit, mais pour le reste...



Un certain goût de la mégalomanie:


International Building
 Atlas, 1932









Du côté de  Grand Central terminal, on
retrouve les vapeurs qui hantent tous les thrillers des années 70. (manque le son).






Le Circle line, tour en bateau, commenté par un conférencier passionnant, (ce qui n’était pas le cas lors de mes deux précédents séjours, 1981 et 2002) permet de mesurer l’évolution de l’urbanisme.






L’emprise progressive des buildings sur l’East River ou les bords de l’Hudson: de plus en plus hauts, riches, luxueux, des formes et des couleurs n'épargne que les résidences ultra riches proches de l'ONU.







Le dernier mural visible.



Constat de la disparition des entrepôts ou de vieilles constructions, disparition des graffs et autres peintures, sous les ponts au niveau de Harlem.

Sur une ile naguère terrain vague de sport, a poussé un hôpital psychiatrique, tel un nouveau Shutter Island.




HP moderne. 













Pour le plaisir de l'échelle, une preuve de l'existence du petit phare rouge, sous le pont Washington; lieu du crime du serial killer dans "In the Cut", de Jane Campion, 2003.





Près du Quai 41, un bâtiment triangulaire, se calque, nous dit-on, sur le volume de la Statue de la Liberté.









Ground Zéro, devenu Mémorial du 9/11.






Les films d’actualités tournés le 9/11, les innombrables témoignages, et quelques vestiges,  occupent les salles de l’impressionnant musée souterrain dans les fondations excavées des deux tours . Où l'on apprend qu'un site algonkin précéda les occupations des premiers colons.



Retour sur mes archives :
















La vue générale de la pointe de Manhattan, 1982 
et l’ombre portée des Twin towers.

De 2001

Ce qui reste des poutres d’une tour vue en 81, comme une sculpture contemporaine,

Entrée du musée, les mêmes.



à l’entrée annonce les mises en scènes des débris, telles des oeuvres anticipatrices des artistes américains des années 60. 






Je me souviens
Poutre/
avoir vu la "Cigarette"
de Tony Smith, sur l'esplanade, définitivement consumée.





Le seul pilier restant.

















Autels.


Début 2002, ça fumait encore et les foules en pleurs déposaient des offrandes, des vêtements (un immense Boltanski) et des fleurs, sur un fond sonore constant de sirènes de police ou d’ambulances.

The Top of the World.





Un égaré devant les offrandes


















2002






Un faisceau laser, éclairait la nuit, maintenant remplacé par le plus haut gratte-ciel de Manhattan cerné de constructions en cours, dont on peut admirer l’ampleur du modèle architectural de l’aile qui précède l’entrée.
Le "One world" , modestement qualifié de "Top of the world", domine le skyline.

Fumée, 4/03/2016... 





Vu de l’eau, une fumée mémoire dans un ciel qui fut uniformément bleu pendant 5 jours. 


Au fond du musée, le texte de Virgile se veut plus universel...


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