Entre la Croatie et l’Albanie, du nord au sud, Les bouches de Kotor :
Deux golfes, d’une longueur de presque trente kilomètres. réunis par des canaux étroits : Un ancrage sécurisé relativement facile à défendre naguère, mais envahi depuis par les paquebots géants..Classé Patrimoine mondial de l’Unesco en 1979 peu après un tremblement de terre, ce golfe aux aspects de fjord est bordé de plusieurs petites cités.
Dans l’histoire de la région, Kotor fut une sorte d’état dans l’état, habité très tôt puis colonisé par les romains, puis les byzantins, les italiens de Venise, l’ Allemagne, avant de rejoindre la Yougoslavie. Une ville domine l’entrée pratiquement à la frontière de Dubrovnik: Herzeg Novi.
Dans la seconde partie du golfe, deux sites touristiques incontournables:
Perast :
Important centre maritime pendant quelques siècles: importance de chantiers navals pour une flotte marchande rayonnant en Méditerranée; son École Navale célèbre, la « marine de la Boka », a formé jadis les troupes du tsar.
Ce centre touristique très «pittoresque », les architectures vénitiennes (la cité fut sa propriété pendant 3 siècles) ont été préservées, et grimpent sur le contrefort au départ d’une rue parallèle au rivage.
Ville d'art en action!
Le clocher de l’église Saint Nicolas domine, (il y eut 17 églises??) Une église voisine est transformée en musée. Belles icônes du XVIIè siècle.
Ville d'art en action!
Le clocher de l’église Saint Nicolas domine, (il y eut 17 églises??) Une église voisine est transformée en musée. Belles icônes du XVIIè siècle.
Chantiers. |
Dans l’ancienne maison de la famille patricienne, les Bujovic, en l’absence de ses descendants, un musée historique et maritime, crée en 1937, présente des portraits de capitaines et nombre d’ex-votos. Une documentation sur les navires et quelques miracles…
Le Palais/musée. |
Des preuves de combats victorieux, et des relations commerciales avec les Ottomans.
Vue sur Perast, l'Ile Saint Georges et Notre Dame du Récif. |
L’ilot artificiel construit pour l’édification en 1630 de Notre Dame du Récif se visite d’un coup de bateau :
Un cycle de peintures sur le haut des parois ainsi que le plafond à caissons sont l’oeuvre du peintre Tripo Kokolja, XVIIIè. Son autoportrait au musée a souffert.
Le plafond à caissons, plus baroque que renaissance :
Au dessus de l’autel, une icône de Lovro Marinov Dobricevic 1452. Style plus italien de la renaissance qu'orthodoxe. Une autre Icône à perdu ses figures:
Dans les idylles de la région, on cite les amours de Pierre Loti, grand navigateur, pour l’héroïne de son roman : Pascuala Ivanovitch.
KOTOR
Tout au fond du golfe, la cité fortifiée de Kotor :
sur le « fjord »; car dominée par le montagne abrupte, le Mont Lovcen.
entourée de remparts elle abrite des palais et des églises dans un dédale de ruelles.
La cité eut aussi son école navale, dès le XIIè siècle.
Bénéficiant du statut de république pendant un temps, après l’autorité de princes hongrois, la cité fut dépendante de Venise mais libre moyennant finances; résista longtemps, et ne tomba jamais sous le joug des Ottomans.
Mais depuis quelques années, des commerçants turcs s’installent dans des boutiques: vêtements de cuir, céramiques, tapis.
La Vierge de la porte. |
De la porte Est, bien cachée, part l ‘ancien rempart qui conduit à l’ancienne forteresse en passant par la petite église ND de la Santé. (il en faut pour grimper.)
La porte sud, sur la rive, gardée par deux canons est inaccessible aux véhicules, piétons et porteurs circulent entre les rues aux noms des riches patriciens, Bizanti, Buca, Drago, Vrakijen ou Karampana, dont les palais arborent les emblèmes et les églises, catholiques ou orthodoxes. Comme à Perast, sous le signe du lion.
édifiée à l’origine en 1166, souvent reconstruite depuis, contient un rare ciborium (1362),
des autels et retables plaqués d'or et argent.
Tels les extraordinaires reliquaires du trésor qui jouxte la cathédrale.
De fait, Kotor, se situait au débouché d’une route caravanière, (un défilé le long de la rivière Skarda) qui rejoint des mines dans les montagnes. Seule voie avant la réalisation de routes carrossables. Cette richesse économique liée à la maitrise de la mer, pour un commerce méditerranéen, explique le développement de la cité, et la nécessité de protection.
En recherchant Sainte Anne, fermée,
on trouve un musée de chats, puis Saint Nicolas, grand mais très banal, puis Sainte Claire, baroque. Les deux confessions coexistent.
Autel de marbre, ultra baroque et catholique, la preuve. |
On quitte Kotor par la remontée des 42 virages en épingle à cheveux menant à Cetinje, la capitale des XIV et XVIIIè siècles on aperçoit l’aéroport de Tivat, l’autre ville sur l’autre branche du golfe.
ainsi que le « M » : un hommage crypté et discret (!!!) de l’architecte amoureux de la reine.
Budva : sur la mer, de l’autre côté d’un promontoire redoutable.
Ancienne cité fortifiée, site de Dubrovnik miniature, s'est développée comme la plus importante station balnéaire;
Dans la vieille ville entièrement restaurée après le tremblement de terre de 1979, Des églises à l’ombre de palmiers, plus calmes que le front de mer.
Bel appareil de pierres sable et roses.
Saint-Ivan, VIIè, Sainte Marie de Punta, 840, Sainte Trinité, 1804, Eglise orthodoxe au plafond et iconostase intéressants.
une" île-hôtel" : modeste résidence pour stars internationales, 13000 euros la semaine ?! . même l’entrée dans la cité est payante .. on zappe.
Bar :
les établissements industriels et les pétroliers enlaidissent la côte.
La vieille ville de Stari Bar dans la montagne domine la baie.: fortifiée mais abandonnée au XIXè siècle, après la victoire sur les turcs; Un site très touristique (en dépit ou grâce) aux ruines. La restauration a de quoi occuper des décennies d’archéologues et d’ouvriers… La « cathédrale », avant . Après...
Entre Kotor et Bar, on a matière à retrouver l’histoire du pays. (Ch.1)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire