dimanche 6 janvier 2019

Le TERAÏ ET les THARU, NEPAL 4/8


Palier sud de la géographie du Népal: la plaine fertile limitrophe de l'Inde : tropical humide..

Sanskritik: 

Ce nom -humoristique quand on le prononce- remplace sur une carte routière la ville de Lumbini,  ce site qui renvoie au lieu bouddhiste. (voir ch.2).  Plus modeste que la ville  de Bhairawa qui gère la frontière avec l’Inde, son pont et ses embouteillages (des distilleries de rhum).

Dans cette plaine étroite, continuation de la grande plaine du Gange,  température et climat plus tropical : d'un parc à l'autre.

Une route droite et plate (!) bordée de commerces, auberges d'un style asiatique international et fleuri, quelques usines, pas seulement des cimenteries,  un parc d'attraction improbable, derrière des murs. Et des champs.


Exotique..
On en croise même au bord des torrents.


Des champs de moutarde, produit multifonctions (huile de massage pour bébés); et de cultures maraichères bien rangées à perte de vue vers une frontière invisible.



A Lumbini-village, un marché : au milieu de rien, comme un grand parking de vélos vintage ( de la marque indienne toute puissante et increvable).

des légumes, des fruits, des poulets sur pattes attendant le client qui les exécutera. Une ou deux chèvres au piquet, même destin.


et des poissons : frais, ou encore vivants, ils sont élevés dans des  étangs.  
Question, que font-ils avec les vessies natatoires, et les branchies, triés avant la vente.














Tabac à chiquer

















Pain d‘épice délicieux. Mais les vendeurs, n’apprécient guère  les photographes.




Parmi les acheteurs, des femmes en noir intégral:

Sari indien.
Au rayon des cahiers.


Première rencontre avec un nombre important de musulmans,  jusque là presque invisibles.

Réfugiés ou migrants depuis la frontière de l’Inde, d’une région hindouiste extrémiste, ou en raison de la richesse économique potentielle du Teraï.
Ils sont comme dans les villes principalement commerçants.

La boutique est très oecuménique: saris et robes plus foulards.
Avant même l'arrivée des tibétains, Le Népal apparait alors comme une zone de refuge; 30 km plus loin, on trouvera la situation inverse. 

Vers la réserve. Teraï : 

Entre les deux régions, la route tordue traverse une extension de la chaine du Mahabharat.

Une vache un peu folle, malade ou suicidaire traversait et retraversait d’un pas branlant la route,  classée Highway, aux virages dangereux et camions pires encore, devant une petite auberge.

Nous n’en avions pas vu beaucoup en liberté jusque là, contrairement en Inde.




À la grande question du statut des vaches, sacrées ou pas, la réponse népalaise est très pragmatique : elle est sacrée pour fournir les quatre éléments des rituels et de l’économie familiale : le lait, (et le ghee qui en découle), le yaourt, l’urine et la bouse. 


Bien en ligne...
La richesse d'une pauvre maison.




On nous apprend que cela donne un cocktail bénéfique. Chaque foyer conserve donc la sienne, nécessaire aux besoins quotidiens, à l’intérieur d’un enclos. 
Les trois genres  vache à bosse, sans bosse ou buffle paissent dans les étendues proches des rivières du TeraÏ, un gardien veille toujours.






Un arrêt sur la borne du «Milieu du Népal » .  512 km des chaque coté. Arrosage sympathique. La moto nous rappelle les dangers de la vitesse....


Au coeur du Chitwan






Larges rivières mollement répandues dans les herbes; végétation plus dense, une "jungle".
Depuis l’éradication de la malaria, la province propice à l’agriculture bénéficie de l’expansion de la population, de l’immigration, et du tourisme.

Le soir au bord de la rivière, des guetteurs signalent l'arrivée improbable du seigneur local:
Étranges oiseaux.
Faute de tigre, on s'intéresse surtout aux habitants de la région:

Les Tharu



Seuil impeccable.















Dans les environs du village touristique de Sauraha, on visite des hameaux de quelques groupes de l’ethnie Tharu .  Agriculteurs et petits éleveurs, ils vivent dans des maisons construites en armatures de bambous enduits de terre et de bouse: 

Les petites portes et les fenêtres quasi obturées rappellent la période où la région était impaludée: le moustique passe, comme les mauvais esprits, par la porte.  




Piquets sacrés.

quelques décors muraux simplistes d'empreintes de mains ou de lignes.
Un auvent pour les plus neuves.




Devant une maison des sortes de poteaux figurent les divinités d’une tradition animiste, qui coexiste avec l’hindouisme et le bouddhisme.




Beaucoup de canards, qu'ils ne mangent pas. ?





















La  propreté de la maison est une garantie de la visite par la déesse Lakhmi. 



Travaux surveillés par la vache.
Une mamie aux chaussettes
en tatouages.



















Des traditions vestimentaires et musicales, qu'on retrouve dans la soirée "folklorique" du soir.



     Dans la Réserve animalière du  Parc national de Chitwan


Des fermes d'élevage des éléphants: 
Les femelles préalablement dressées "4 ans de travail" sont lachées dans la nature pour trouver un mâle et reviennent  mettre bas à la maison.  D’autres servent de bains-douches pour touristes.













Le programme du "safari" réglementé comporte la découverte à pied puis la sortie en véhicule sur les pistes.

Navigation silencieuse en pirogues au petit matin, quelques oiseaux, des paons et minuscules martin-pêcheurs. 



















Les crocodiles somnolent sur les berges ou dérivent, l'oeil suspicieux, bout de bois flottant.

"Il est passé par ici.."


A supposer qu’on imagine pouvoir croiser le tigre (du Bengale, un peu loin)  on repère une empreinte, et sa photo.
















les termitières prospèrent.  Marécages et Mangroves ?.


Le « safari » de l’après-midi en véhicules  sur pistes balisées: des espèces plus nombreuses et discrètes:

 Le rhinocéros - de service au coin de la piste - n’a pas  daigné lever la tête. On ne verra pas ses cornes. (en a-t-il encore ?)
















Les daims et autres cervidés se  camouflent derrière des troncs de la même moucheture. 

Des apparitions fantastiques  d’arbres parasités,, le seigneur des anneaux live…


et comme toujours des femmes apparaissent ployant sous des gerbes de végétaux: buissons ambulants.
Le retour d'une journée d'efforts : combien de kilos?. et couchers de soleil cinématographiques..
 Une soirée folklorique : des danseurs et danseuses,  de l’ethnie Tharu. 


le paon..

combats rituels de bâtons en ronde, sur fond de tambours: 
une séquence de couple 
dont la femme est jouée par un homme, tradition indienne ?
fort drôle imitation de la danse du paon : l’oiseau mythique symbole de l’Inde du nord.  
Une hypothèse explique que les Tharus, d’origine Rajput,  auraient fui l'Inde pendant la domination des moghols au XVIè siècle.  À la fin tout le public est invité à danser.




1 commentaire:

  1. Magnifique reportage photos commenté et partagé. Un petit joyau qui me donne envie de partir et découvrir de nouveaux horizons

    RépondreSupprimer