mercredi 13 novembre 2019

SANCTUAIRES et PELERINAGES. JAPON 3/7



ISE: À l’origine de la fondation du Japon,  vers le 6è siècle  fut édifié un sanctuaire shintô dédié à la déesse du soleil, Amaterasu-Omikami, dont les « descendants » sur terre donnèrent naissance aux empereurs. Par ailleurs déesse de l’agriculture, les cordes de riz en témoignent.  (Ceci est une poissonnerie) 
Au delà, no photo.


ISE. Les sanctuaires  :

Les deux sites  du Jin-Gu, le sanctuaire extérieur le GEKU,  et le sanctuaire intérieur, le NAI-KU,  sont maintenant disjoints. 

Protégés et surveillés, au milieu d’un parc aux arbres plus que centenaires, des cryptomérias géants, autres bosquets et ponts sacrés, un ensemble de constructions en bois de cyprès, couvertes de chaume. 
Une notice indispensable, enfin et traduite
Le bâtiment principal de chaque sanctuaire  le  Goshoden, est reconstruit tous les vingt ans à l’identique depuis  690 (?) sur un espace préparé en alternance:  Cérémonie donnant lieu à  festivités.  Vue aérienne, extraite d'une histoire de l'architecture: 

Modèle constructif.













Un bâtiment  destiné aux danses et cérémonies, le Kaguraden est interdit de photos, réservé à des invités de marque. 















On se rabat sur les photos affichées des fêtes rituelles de la
cérémonie de reconstruction.





transport des piliers et de la poutre sacrée qui sera enterrée pour la session suivante.

Les nombreux petits sanctuaires annexes  permettent d’étudier le système architectural à pans droits et poutres croisées débordantes- un mode antérieur à l’influence chinoise des toitures courbes.  



Les visiteurs sont souvent en pèlerinage familial.  Beaucoup de kimonos et de tenues de deuil. Quelques personnes sont autorisées à s’approcher du sanctuaire, accompagnées par le prêtre, grand oiseau blanc amidonné aux sabots noirs. 
               
Oharai-machi :
Comme toujours, au temple s’adjoint le commerce : il suffit de passer le pont. dans une rue aux « maisons traditionnelles »,, la concurrence entre poissons, langoustes, huitres  et autres abalones offre des enseignes dignes d’un sanctuaire shintô : des entrepôts anciens 


















 la corde de riz  sacrée domine le temple du poisson-chat.  Des moines font l’aumône,  non loin d'un temple vide aux acrotères de poissons.   


    MEOTO-IWA


Sur la côte, après un trajet très aléatoire dans un bus qui mène à un parc de loisir dans le port de Toba, on débarque à proximité des « rochers liés par une corde »  :






 








beaucoup plus célèbres que les sanctuaires (rien à voir) sont visités par des scolaires,  agités et mitigés comme le
temps. Une côte peu accueillante, en dépit du nom du géant commercial; plus loin un ouvrier tond la plage à la débroussailleuse (?) 
 Sur la route, un panneau indique le refuge en cas de tsunami.   Les grenouilles se marrent.




    Entre LE VIDE et le PLEIN :à KYOTO, Le pèlerinage du bon touriste.
  


Les premiers grands sanctuaires bouddhistes furent édifiés à Nara, capitale  de l’époque (voir blog Avril 2018)  Les sanctuaires et temples de Kyoto datent de l’époque des shogun : on avait vu le Ninjo-jo, le Palais de Tokugawa,  Le Temple d’or,  le Royan- ji.  Cette fois  des sites moins saturés de touristes:
sur le  Chemin de la Philosophie .   Du  Pavillon d’Argent, le  Ginkaku-ji, au Honen-in et le très sacré Eikan-do, adossé à la colline, les jardins secs et verts alternent.





Daisen-in.













Au nord-ouest de la ville: 
Des Temples Zen du monastère. Daitoku-Ji qui comporte 23 petits temples organisés autour de jardins de sable,  Trois sont ouverts: dont le Daisen-in (arnaque, no photo et grosse boutique) 
Au Kohrin-in,  plus vaste, le charmant vendeur de tickets- et responsable  est, hélas, en civil. 
Puis Le Ninna-Ji :  proche du Pavillon d'OR: des pignons identiques à ceux du palais, mais surtout une série de peintures sur paravents à se damner, en perspective avec les jardins:  autre chapitre.
















Enfin, Le Sanjusanjen-do, temple des Mille Bouddhas.
Une halle de 33 piliers porteurs.  édifiée depuis le 13è siècle.



















Une visite sans images, (sauf cartes postales) dans une foule canalisée: des vestiaires dignes d'un stade; la longueur du bâtiment en bois sur charpente d'un seul tenant: stupeur.  
L’hallucinante ressemblance (quoique chaque visage soit donné comme différent) des bouddhas Kannon, 11 têtes et 20 bras; hérissés rangés comme une armée irradiée d'insectes géants, derrière leurs chefs de rangs :  
                                                           
                      
Arrêt Wakayama

Lors du stop prolongé en attendant la reprise des transports après le typhon, la rencontre inopinée avec un petit temple shintô, et son moine vivant: nous sommes invitées à pénétrer le sanctuaire et comprendre le rituel. 



AU SHIKOKU
L’ile aux 88 temples. 


     KOTOHIRA
Une ville fort calme,  dont on découvre qu’elle est construite autour du plus grand temple bouddhiste de l’ile.  Une « obligation » pour tout japonais, de toute région et -du monde: notre ascension se fit en compagnie de japonais canadiens ..


Des ryokan et des sources chaudes.
les visiteurs très croyants , "multi-carte"  sont nombreux et immortalisés, pas seulement pour la performance sportive.

Un certain sens de l'humour local, en rapport avec la place du théâtre voisin, et la


" Vous n'arriverez pas en haut "

spécialité de la nouille Udon (?) sponsor féministe : des affichages et vitrines cocasses, de gamins provocants:

Chaudes ou froides.
























Kotohira-gu :   Un temple fondé au XIè siècle. Son autre nom Konpira-san : dédié au dieu de la mer.
Des étapes: 875 marches de granite interrompues de plateformes avec différents monuments, petits temples, et cafés  : 1300 marches pour les puristes jusqu’au sommet. 

 
Le départ grimpe entre les boutiques, jusqu’au portique.
Un devoir qui commence tôt; les bâtons sont à disposition devant les ryokan;  très utiles. 
des plans graphiques :   
ce matin-la les porteurs sont au chômage technique. Mamie ne montera pas.   
Les reconstructions amènent une multiplication très hétéroclite: 

  On passe devant une ancre, une hélice, qui voisinent avec les lanternes chinoises: un arrêt chien,  une étable  pour chevaux,  vrais  et en sculpture- qu’on abreuve ; 

À mi-pente, Le pavillon d’un shogun, transformé en musée de peintures sur paravents dans des pièces ouvertes sur des galeries bordées de petits jardins :  de la période Edo, (XVIIè):
 Les « Tigres à la rivière »  ou ses Grues endormies côtoient  un Fuji-yama sous la neige: Sublimes.   no photo, la preuve… Les moines sont de circonstance.
















Au sommet,  le sanctuaire principal: une architecture traditionnelle du XVIIè siècle à pignons ;
















d’autres bâtiments exposent les reliques de navigateurs et d’essais de vols; on trouve un bateau sur la colline, près du théâtre aussi , la mer est à 30 kms ?!?..



  


       






Le sens m'échappe, faut-il soutenir les sauveteurs en mer ou les chiens d'avalanche?? et Milou ...
                     ZENTSUJI 


Sanctuaire n° 75,  du pèlerinage des 88.

Ce temple, plus connu que les autres,  (et par chance en plaine plutôt qu’au sommet de montagnes)  est supposé le Lieu de naissance de KUKAÎ:  Kobo Daishi, fondateur de l’école bouddhiste shingon;  ( 774-835) le « précieux Totomono » ,  fils de gouverneur  ; Il partit en chine, vécut en ascète,  revint fonder le monastère de Mont Koya, et ce temple en 807; nombre d’autres temples lui ont été consacrés  par les shoguns de l’ère Edo   (1600-1868).

Le tour de l’ile se fait théoriquement à pied sur deux mille kilomètres,  mais des bus assurent le circuit. La lecture du livre « Le Pèlerin du Shikoku », de Thierry Paquier  vaut comme substitut . 
Des pèlerins en blanc arrivent, dynamiques:  

Une pagode et de nombreux bâtiments;  On se dispense de la traversée de la colline en aveugle..





















La collection de centaines de figures de moines, bodhisattvas et de Jizo,  vaut à elle seule le déplacement. 
 dans un genre tragico- comique. 









Passent aussi
des vrais moines -et moniales: belles couleurs.  
Ce sera le dernier temple de notre voyage, on passe ensuite au sanctuaire de l’art contemporain, plus fréquenté ! 



KOKAI.
 Enfin, Juste pour faire plaisir à une certaine amie:  Le top du pèlerinage.   

lundi 11 novembre 2019

Un JAPON QUOTIDIEN. Japon 2/7


Sur le Chemin de la Philosophie, Kyoto, 
Premier jour, première balade dans les lieux qui n’étaient pas au programme du circuit de l’an dernier : Un second voyage donc  -en autonomie- de villes en sites choisis, pour voir


Fleur ou Flore ??
La crise des garages: mini bistrots.



















d'un peu plus près: à imaginer sur un fond sonore jazzy (cool, pas de trompettes) dans tous les cafés, les restaurants, les couloirs d’hôtels; au petit déjeuner la préférence pour la harpe et la flûte, tendance Debussy. Impressionnistes au mur. C'est à Kyoto. 


Déambulation entre une longue série de sanctuaires, plus ou moins fréquentés; 
un petit café providentiel, délicieux comme son auteur… et sans machine monstrueuse.  Le bonheur.
Un goût du café qui fait concurrence au thé matcha, proposé dans les sites historiques.






















des chauffeurs de plus de soixante ans.

Les chargeurs de distributeurs de boissons, à chaque coin de rue, de couloir, de route de campagne et même dans les sanctuaires; avec gants aussi,  pas jeunes. Première impression:
Les très âgés travaillent encore, dans le commerce, petites dames accortes parlant dix mots d'anglais et tout en courbettes, comme dans les services, les femmes de chambres trottinantes et pliées comme leurs piles de linge. 
Un goût de la chanson française chez les anciens :  combien d’Edith Piaf dans la bouche des chauffeurs de taxi :  cravate, casquette gants blancs, pas jeunes.. Le dernier film de Kyoshi Kurosawa : Au bout du monde, en fournit la preuve. l’Hymne à l’amour est toujours actuel.





Après le café, le thé: 
Toujours sur le chemin de la philosophie, dans l’enceinte d'un Temple Zen,  une petite exposition de  peintures calligraphiques: deux auteurs nés en 49 et 53, un couple si l’on suit le code couleur.
Des dames chics en visite commentent et papotent, l’organisatrice nous invite à partager thé et gâteaux au matcha,  une pause culturelle, sans sous-titres, mais avec tellement  d’élégance.


On avait vu la soirée « pour touristes » à Gion, animée par des femmes d’un âge certain, garantes de la tradition mais tous ces anciens au travail sont surtout le symptôme de l’état des retraites pour ceux qui n’ont pas épargné. Selon, Nana, ma voisine d’avion du retour, c'est environ 100 euros par mois. À l'autre bout de la pyramide des âges, tous les groupes d'enfants.


Une jeunesse très éduquée.
Les scolaires, bien en rang, défilent en uniforme: jupes plissées et chapeaux, la visite des temples est au programme dans les grands sites.
Une surprise, contrairement à des idées reçues, les jeunes couples japonais font volontiers trois enfants, les jeunes pères sont exemplaires..

Les sorties des week-end : à Kyoto autour du Palais impérial:  et autres parcs.
Qui joue ??














le puzzle et l’architecture dès trois ans; l’ardoise magique à un an et demi..
L'art de la nouille à 8 mois.

                                                           


L'entomologie  et la chasse aux espèces en voie de disparition , avant le CM2 

















Au risque de l'épuisement -.
CENTRES URBAINS


Plus chic qu'un temple, mais toujours des baskets..
Laboratoire ? restau?



Le luxe des centres commerciaux, très internationaux et des petites épiceries voisinent avec des restaurants rapides ou traditionnels (dur pour les genoux)
Des établissements de machines à sous, le pachinko  pour les accros, souvent des anciens comme complément.




























En ville, à l’accueil des hôtels, les jeunes se mettent en quatre, dans un anglais  presque suffisant.


Des jeunes sympas gèrent des minis restaurants: un nombre impressionnant de  jeunes collégiens dinent au restaurant avant de rentrer à la maison.
19 heures, on commence par la glace.

Lire le texte..































Une culture qui ressemble aux romans de Murakami..  Entre élégance, et poursuite d’une enfance nourrie aux mangas,  certains ouvrent des boutiques de caricatures; 





Regroupement de jeunes soldats, aboiements..



















et soumission aux règles collectives: tous en rang, la file est obligatoire. L’uniforme des collégiens est militaire: l’entrainement commence tôt:  
Alertées par la musique d’Offenbach (le French cancan) dans une ville proche de Takamatsu, nous découvrons une école maternelle: les petits mômes (casquette de genre militaire en version rouge ), en rang par cinq traversent la cour en démarrant au drapeau et coup de sifflet. 
    Les mères et grand-mères observent avec admiration leur progéniture. 















et  partout le commerce des doudous, chats et peluches envahit les sites, les restaurants et vitrines:   pourquoi  autant de chats?


De TRAINS en TRAINS…

Gare deKyoto


Un parcours du combattant au début, mais il y a toujours quelqu’un pour aider le pauvre étranger perdu devant les machines à sous. 
et sauvé par l’invention géniale de la carte à rechargement. 
laquelle vous piste définitivement:  au moment de la rendre, il a fallu repayer un trajet datant d’une dizaine de jours sur une ligne non intégrée au réseau.

Des lignes locales,  JR (japan rail) ou autres privées sillonnent tout le territoire: rapides ou omnibus comme autant de trains de banlieue. pile à l’heure.
Le temps d’un arrêt, un employé change les affichettes accrochées au plafond.  (Avec des gants).  Publicités pour les musées, ou des temples.  Des règles de civilité affichées comme des décors muraux .



À Takamatsu, nous attirons l‘attention de dames inconnues en photographiant un mural «enfantin »,  elles se mettent alors à discuter  âprement du détail des motifs..

Civilité : une phrase en anglais.




















 Cités dortoir, le wagon aussi.  Portables partout, 
contrôleurs rigoureux.. ainsi un matin dans un wagon vide, le contrôleur sortit un carnet avec toutes formules en toutes langues, pour m’enjoindre de regagner le numéro de place de mon ticket. Et de repartir en "saluant  la foule"…. six fois pour être sur.






Dans le cadre du règne de l’enfant roi, des wagons enfants très Disney land, et sécurisés au centre d’une rame..










Vus du train des paysages de rizières et de hameaux aux toits de tuiles grises, comme des temples, des petits cimetières, des cultures mais aucun animal. 


Comme dans les films contemporains, ces mêmes maisons et rizières dans des plaines traversées par les trains et les lignes électriques. En pensant à "The taste of tea" ou d'autres films de Kore-Eda ou Kyoshi Kurosawa.
Il a fallu un film récent dans l'avion (une charmante histoire bobo-écolo) pour apprendre que l'élevage se fait essentiellement au nord dans le Hokkaido. 
Ma seule vache fait la manche dans une galerie commerçante. 



 Aléas climatiques:  








la traversée en Ferry : aura lieu après le jour de « typhon » : compartiment dortoir. Pour deux heures...
Trente six heures d'arrêt de tous les moyens de transports.

La sollicitude ou le harcèlement des plateformes de vente m’envoie une proposition.  Humour involontaire,  nous sommes coincées dans l’hôtel de Wakayama à regarder la pluie, la météo sur toutes les chaînes, et le match de rugby Japon/Écosse :  
Nous n’irons pas à Okayama, mais dans des sanctuaires des parcs et des musées du Shikoku. Et finir notre séjour dans un hôtel à l’ancienne. 
Et donc, ceci est  une autre histoire. à suivre....