vendredi 18 novembre 2011

AFRIQUE NOIRE 1: Côte d'Ivoire

D'Abidjan à Banfora


Maison Senoufo


Dans l’avion pour Abidjan : puisque tu arrives toute seule (pourquoi t’a pas de mari, leitmotiv) je vais te prêter mon petit frère. C’était l’ami-du-mari-d’une-collègue rencontré par hasard sur les sièges fumeur de la Sabena. C’était en 96.
Très chaude ambiance, le bâtiment (une « parfumerie » sans doute distillerie) face à l’hôtel était en feu. On m’a interdit de traverser le pont, trop dangereux ; et le soir des vigiles gardaient des rues défoncées.






Le petit petit-frère-garde-du-corps n’était pas toujours disposé à suivre des caprices invraisemblables: faire le trajet à pied plutôt que de se battre pour le prix des taxis, « faire » les marchés, pour des achats trop lourds dès le départ ; visiter le musée (dans ce cas présence inutile... on se retrouvera après, peut-être).




Des croquis (photo interdite) des pièces de différentes ethnies, y compris les colons de la franceafrique 














Que reste-il des piliers sculptés qui soutiennent le patio et des collections après les affrontements de l’an dernier ?















Mon projet, très influencé par la lecture de L’Afrique fantôme de Michel Leiris, était d’étudier l’artisanat et la statuaire africaine,







 sur un trajet menant à Djenné au Mali, via Bobo Dioulasso au Burkina, ce qui fut fait non sans aventures et renouvelé avec passion.




En arrivant à la gare du Plateau, j’entendis siffler le train, elle était désaffectée, erreur du Routard. En attendant, des scènes de rues: le cireur et sa cliente, 


















une autre dame très chic... Incroyable variété de boubous.














Restait le bus à la gigantesque gare routière d’Adjamé - le taxi fut attaqué par des jeunes- avant de pénétrer dans l’enclos cadenassé et militarisé des différentes compagnies : sueurs chaudes.





Sur la route pour le nord, le bus tente de doubler un camion qui porte l’inscription :
                              Le crayon de Dieu n'a pas de gomme....

(Les miens non plus) Une maxime comme nombre d’autres qui ornent les véhicules des voyages « inch-allah ». Ceux dont on ne maîtrise ni le trajet ni la durée.

A Bouaké, les marchandes de fruits, puis à Yamoussoukro, une vision rapide du Saint-Pierre de Rome d’Houphouët-Boigny, un peu moisi.






















Korhogo: son quartier des sculpteurs dans la montée à la mosquée:









 une production quasi industrielle, dont les stocks attendent, tels les réserves photographiées par la Mission Dakar-Djibouti.









 L’un d’entre eux m’initia au maniement du seul outil, l’herminette-gouge : il faut viser juste. 







Les premiers repas de tau sauce baobab, dur, et de poulet-bicyclette, dur aussi, dont les femmes  à la cuisine rerongent les os que l’on laisse dans l’assiette.



Seule touriste repérable à trois kilomètres, Yao un guide prolixe me vendit un programme de visites : les villages de tisserands : Katia et Waraniéné, 
Des kilomètres de fils de chaîne tendus à travers les champs vides:




pour tisser, à l'ombres des bandes étroites, "velpeau" en plus raide, qui sont assemblées ensuite.









Même de petits gamins travaillent.






Une journée complétée par une cérémonie de funérailles d’un chef de village quelque part en brousse. Une foule incroyable, à pied en taxi-brousse, à dos d’âne, à mob, jusqu’à tard dans la nuit de pleine lune. 








En musique..



Le fossoyeur m’invita dans la tombe avant que le mort n’y soit placé, violente odeur de fientes de chauve-souris ;




ayant été repérée avant la sortie des hommes panthères, ratée, je rejoignis les femmes pour danser la « danse du tigre » un magnétophone dans la poche.




Puis invitée par un des groupes de balafonistes je dus déguster une chose inqualifiable, arrosée de Valstar à la température ambiante, 35°.  

À l’embranchement de Ferkessédougou, le lendemain, le syndicat des camionneurs arrêta une voiture de luxe, au même tarif que le bus, à destination de Bobo :
Le véhicule transportait des langoustes, « tu n’as jamais vu ça », qui furent peut-être fraîches la veille au port. Ils durent ouvrir la glacière à chaque contrôle, et ils sont nombreux : les pauvres bestioles étaient vertes et l’odeur de la voiture dépassait celle des criées les jours de grêve d’éboueurs. C’était le menu royal du restaurant réputé de Banfora..



1 commentaire:

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