De Madurai à Mysore, une traversée avec quelques étapes. Changements de paysages, de cultures, de traditions.
Terrain plat au Tamil Nadu |
La barrière des « ghats », chaîne de montagnes explique le découpage actuel des états, pour des raisons économiques et politiques.
Avant d’entamer les contreforts montagneux, dans une jungle verdoyante.
Repiquage du riz. |
La route traverse d’abord des estuaires sur la côte du Tamil Nadu; des salines, puis des rivières soit gonflées par des pluies récentes soit envasées, et des rizières.
Convoi de travailleuses. |
La pêche, parmi des "crocos végétariens". |
Une agriculture de plaine inondable ou irrigable.
Four à briques |
A chaque type de terrain, et de géologie, une petite industrie:
Au long des routes, des spécialités artisanales : les noix de cajou ou les arachides grillées ;
les fours à briques
Des ressources multiples: le toronage des fibres de noix de coco pour la fabrication de cordages.
Les fibres séchées sont d'abord "filées", puis les torons sont groupés et retordus à la machine. |
RELIGIONS et Architectures.
Les petits chevaux d'Aiyana. |
Dans la campagne, (encore proche de Madurai) , des sanctuaires particuliers aux Tamouls,
dédiés à un dieu protecteur des villages et des cultures : Aiyanar, qui passe pour le maitre des démons.
Le temple manque ici mais le chemin et l’esplanade sont bordés de figures de chevaux en terre cuite et d’éléphants, populaires et cocasses.
Au nord du Gujarat, un sanctuaire en plein air se reconnaissait aux centaines de chevaux semblables. Aucune explication sur cette connexion. (voir blog, Gujarat, 2014).
EGLISES et Confessions.
On quitte les grands sanctuaires hindouistes pour une série d’églises chrétiennes, en pierre ou béton le plus souvent, peintes en blanc, plantées sur les hauteurs qui dominent les routes. De quel rite précis, il est difficile de trier les syriaques des catholiques, ou autres, selon la forme du crucifix.
Il existe au moins trois courants syriaques au Kerala, qui ont leurs chefs du coté de Cochin. L’une rattachée à l’église anglicane, mais orthodoxe (architecture très Georgie)
Il existe au moins trois courants syriaques au Kerala, qui ont leurs chefs du coté de Cochin. L’une rattachée à l’église anglicane, mais orthodoxe (architecture très Georgie)
Un ou deux autres "églises" dépendent du patriarcat du Liban, "syro-malankare"
à s’y perdre, finalement les dynasties royales d’avant l’indépendance sont limpides!
à s’y perdre, finalement les dynasties royales d’avant l’indépendance sont limpides!
Devant certaines églises s’élève le « drapeau » empilement de cylindres de cuivre, habituellement érigé dans les temples tamouls.. Un compromis?
D’autres genres de bâtiments au sommet des collines cultivées : collège privé «guru ».
Quelques mosquées discrètes se repèrent aux minarets blancs. Alors que des petits temples hindouistes se cachent dans les clairières en dehors de la route.
Saint François(?)décroche le Christ en croix... |
Aux carrefours, quelques exemples de "mixité" religieuse et architecturale: des figures chrétiennes enfermées dans des pagodes à étages, ou autres édicules atypiques.
Ou encore des couplages inédits entre icônes religieuses et politiques.
Dans les petits bourgs de l’ouest du Tamil Nadu et dans tout le Kerala, des affiches, panneaux et diverses installations préparent des fêtes ou un congrès du Parti communiste, très actif depuis des décennies mais en déclin relatif.
Déesse hindoue (?) encadrée. |
Le PCI dès la constitution de l’état du Kerala en 56 obtint un gouvernement communiste. Encore crédité de plus de 20% des votes, ici c’est un courant dissident, le PCI -M, M pour marxiste.
Cette orientation explique des acquis démocratiques, et selon les commentateurs, le meilleur taux d’alphabétisation de toute l’Inde.
La Route Des EPICES.
Dans les villages, petites villes, traversées entre des rangées de publicités, des étals, des poissons (rouges) du mouton en kit, toujours pas au menu,
Dans les villages, petites villes, traversées entre des rangées de publicités, des étals, des poissons (rouges) du mouton en kit, toujours pas au menu,
Montagnes et virages ; les plantations de thé qui font un part de l’économie de l’exportation. Quelques plantations d’hévéa, qui, nous dit-on ne font plus recette.
Des richesses qui ont vu passer tous les commerçants du monde depuis l’antiquité ;
on visite des «jardins », très mal rangés, une petite jungle, pour voir les espèces sur pied avant de passer à la boutique, bien classée. le heliconia bahai voisine avec le jaquier;quelques orchidées.
paysages et réserves.
paysages et réserves.
Plusieurs parcs nationaux se situent dans ce triangle des ghats: Si ces montagnes et cette jungle ont découragé les invasions du nord de l’Inde, elles conduisent à l’ouverture de « réserves » pour espèces protégées, (et accueil de touristes, autre espèce à garantir). des forêts, des animaux peu sauvages ou invisibles .
La frontière entre Tamil Nadu et Kerala se situe sur le "Wildlife sanctuary de Periyar": dans la petite ville de Kumily : autre haut lieu du tourisme international :
Navigation sur le lac pour apercevoir des espèces rares. De fait, à heure où les lions vont boire, les éléphants prennent position sur les berges,
les cormorans «spéciaux» perchent sur des troncs, mais pas de fauves à l’horizon. Des buffles ou des singes.
On reverra des petites hordes de daims et des familles d’éléphants sur le bord des routes qui traversent un autre parc en roulant vers le Karnataka.
les cormorans «spéciaux» perchent sur des troncs, mais pas de fauves à l’horizon. Des buffles ou des singes.
On reverra des petites hordes de daims et des familles d’éléphants sur le bord des routes qui traversent un autre parc en roulant vers le Karnataka.
On expérimente le massage ayurvedique (pas de selfie dans la pénombre, le corps ruisselant d’huile ou dans la machine à vapeur). Se fier aux publicités.
Cet art martial très acrobatique se pratique dans une fosse spéciale. Après des salutations à une divinité solaire ou des «maitres spirituels »,
les athlètes combattent à l’épée ou a mains nues , avec de vraies armes. Les boucliers résonnent un peu toc.
Pour finir par des saut dans le feu. . De vrais gladiateurs pour un néo-péplum.
Cet exercice m’a paru proche d’un art de l’Iran ancien : le Zurkaneh, cérémonial assez proche et une même posture plus spirituelle que ludique.)
Dès l’arrivée sur la côte de Malabar, célèbre pour ses plages, (qu’on n’apercevra pas,) le programme conduit sur les
Les backwaters.
Haut-lieu touristique, les House boats circulent sur un réseau de lagunes et de canaux, peuplés de milliers de canards ( mais jamais dans l’assiette).
Les "pousseurs" de canards. |
Sur les bords d'un canal, dans le village de Kottayam, une belle église de la fin du XVIè, dans un style baroque exceptionnel, Architecture portugaise: Plafond et retable parfaitement préservés.
Fut visitée par le Pape Francois récemment, et proclamée Basilique, par le synode syro-malabar.
donc une église orthodoxe de rite syriaque. dont l’origine remonterait aux premiers chrétiens venus du moyen-orient
Saint Mary church, +"drapeau". |
Au matin, retour en escadre à Allepey pour un autre lot de touristes
Kochi / COCHIN.
Comptoir portugais à l’arrivée de Vasco de Gama, disputé par les hollandais et les anglais, le port était le noeud du commerce entre l’Europe via les ports arabes, et la Chine ou l’Indonésie, pour les soies et les épices.
Entre horloge et percolateur, tabernacle. |
De cette période datent un musée installé dans la «bishop house » palais de l’évèque; quelques belles pièces de mobilier religieux - interdit de photo.
Des ailes portugaises |
Annonciation, bois, XVIIIè. |
Dans l’église Saint François, très austère, (1650) elle fut un temps sous le rite anglican, contient un cénotaphe de Vasco de Gama.
De la Chine.
Les filets dits chinois, gigantesques carrelets manoeuvrés par plusieurs palans au bord du port ne pêchent sans doute que des touristes:
Entrée payante pour la photo.
Sur le quai, un homme s’est incrusté littéralement dans un panneau de pub. De l’art de masquer la mendicité.
Mendiant placardé et presque invisible. |
les arts de la scène : le kathakali :
Entre mime et danse, cet art traditionnel spécifique loge dans un théâtre pour des représentations quotidiennes: pour faire patienter et instruire le spectateur: en temps réel, le maquillage des deux acteurs.
Le jeune fille s’avère être le démon !!!
À mort donc, le héros lui arrache le coeur !!.
Le danseur, d’une taille très exceptionnelle pour le costume traditionnel, fait pour des hommes moyens, un peu ronds, est comme perché sur des échasses.
Le coup du train…
De Cochin, 5h30 du mat, sur les quais.. les dormeurs: vivants, ce n’est pas Benares ou Calcutta.
Quai de gare, les dormeurs locaux. |
Un trajet supposé « offrir une vue superbe sur les paysages », le soleil pas levé, des vitres sales doublées de grilles, et un froid à s’emmitoufler dans des couvertures -s’il y en avait, hélas…
on ressort avec un rhume, ou pire.
Librairie "ouverte". |
ou dans le kiosque, l’éclectisme.
La Mosquée soutenue par « le Livre ».
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