De l’Oasis de Turfan à Dunhuang
De la série la route de la soie 2.
Turfan est encore une étape majeure sur la route de la soie ; située dans une dépression, 150 m au-dessous du niveau de la mer, une oasis artificiellement irriguée par des réseaux de canaux et de puits, les karez, creusés au XIIè par les
anciens habitants jusqu’aux contreforts des monts Bogda Shan ; détruits puis restaurés, ils ont permis la culture du raisin. Un musée, architecture contemporaine, leur est dédié…
La ville est ainsi ombragée par des treilles qui enjambent les rues alors que la température d’été peut atteindre 50°.
Cette région a vu toutes les migrations, l’invasion des premiers Han chinois, du IIe siècle avant au IVe après JC qui ont favorisé des sites bouddhistes exceptionnels, puis le passage de Gengis Khan au XIIIe, et l’installation des mongols qui ont établi leur capitale, à nouveau les chinois. Prise au cœur de la guerre civile dans les années trente avec le guomingtang, Turfan resiste mal à l’emprise de l’expansion des hans.
La ville ancienne, ouÏgoure, conserve ses mosquées et ses marchés. La place où l'on peut tester la "marmite mongole" (ulcères s'abstenir) et dans le stade, pour une fête nationale les enfants offrent une démonstration de drapeaux, slogans et images du parti. danses et musiques traditionnelles aussi.
comme en CORÉE du nord.ois. |
Dans les auberges de la vallée des raisins on peut ainsi grappiller le raisin en dégustant les brochettes de mouton -blanches (la graisse de l’arrière train) et rouges- et goûter le vin local. Il y en a..
Partout dans les environs des séchoirs pour le raisin.
Au détour, quelques tombeaux chinois du IIIe siècle, avec momies.
Plus désertiques
les sites touristiques proches sont les ruines de Gaochang, la capitale ouïghoure du XIIe, cernée de murailles et de Jiahe, immense forteresse militaire dominant la vallée.
Des constructions des dynasties Han et Tang, il ne reste que des murs de terre effondrés à l’apparence lunaire qui ont servi au tournage de séquences du film Tigre et Dragon, et autre Princesse du désert.
Les tissus que portent les femmes sont une variété d’ikat, aux rayures floutées.
Autre visite, dans un car de touristes locaux. Une femme apprenait à sa fille le jeu des fils. Une autre la coiffure.
Jeune fille en tenue traditionnelle. |
Les grottes bouddhistes de Bezelik, pillées par les archéologues dans les années
30, dont il ne reste à voir que quelques rouleaux au musée Guimet, et des
peintures murales assez délabrées – interdites de photo.
Le paysage sublime des montagnes de feu, rouges, marbrées ou ruisselantes de sable
suffirait à la contemplation…
Or, en 2000, juste avant l’entrée des grottes, un ensemble architectural venait d’être construit,
dont la destination était inédite, ne figurant ni sur le guide ni sur les dépliants touristiques.
La terre n’était pas encore sèche, quelques ouvriers travaillaient aux finitions, sur place pas de traducteur. Seuls deux jeunes peintres parlant un peu d’anglais m’ont dit avoir fait un stage de fresques en Italie.
Coexistent là diverses constructions de terre d’influence musulmane – bien qu’assez éloignées des modèles locaux ou d’Asie centrale. L’une avec des motifs de briques, une autre décorée de peintures murales de type sud-africain et de statues assez molles
de musiciens traditionnels. De vrais musiciens ouigours animaient aussi la buvette voisine,
de musiciens traditionnels. De vrais musiciens ouigours animaient aussi la buvette voisine,
en concurrence avec une télé karaoké.
Un bâtiment de type stupa voisine avec un temple bouddhiste de forme inédite, dont l’entrée
ne doit rien au modèle chinois. Les batiments sont
entourés de quelques sculptures monumentales :
une copie géante de l’équipage des empereurs
chinois du IXe siècle,
un énorme bouddha souriant englouti dans la dune
et des monstres sortis tout droit du
cinéma de l’héroïc fantasy, genre
Conan le barbare.
Un guetteur en béton veille au sommet d’une stèle, attendant sans doute la prochaine vague
d’envahisseurs.
L’intérieur du temple bouddhiste dans la tradition des mille bouddhas, comporte la grande
salle traditionnelle de culte avec l’effigie du bouddha assis et les motifs peints ; dans les pièces
attenantes, on repère quelques peintures murales dans la style des grottes voisines, d’autres
Entrée du "temple".. |
plus proches de mangas, ainsi que des compositions inédites : une voûte avec partition de
figures selon la tradition chrétienne et enfin une mise au tombeau de Bouddha, dans un style
gothique italien du XIVe. Illustration kitch de "La route vers l'ouest" , l'épopée du moine Xuang Zang (VII es) racontée
par Wu Cheng'en, dans son Xiyouji.
par Wu Cheng'en, dans son Xiyouji.
Dysneyland trouve ici son équivalent culturel asiatique propre à satisfaire le visiteur cosmopolite.
Les montagnes restent magiques.
DUNHUANG. Gansu
Un tour obligatoire en chameau, et ascension épuisante, et abandonnée des dunes.
Un tour obligatoire en chameau, et ascension épuisante, et abandonnée des dunes.
Traine 'toutou' dans les dunes. |
Les grottes bouddhiques de Mogao, sont en fait un objectif majeur du voyage. Hélas, sur les quatre cent et quelques grottes des dynasties Wei, Sui et Tang, seules quelques unes sont ouvertes, protégées comme patrimoine mondial par L'Unesco. Photos interdites, tous appareils confisqués à l'entrée. Tarif prohibitif..e sont les s belles sculptures peintes que j'aie jamais puPhotos interdites, Et le crayon est impuissant à rendre compte de la complexité des ensembles et du gigantisme des bouddhas :
sUneUUe reporter donc aux ouvrages et cartes p
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