mardi 19 février 2013

INDE : LE MADHYA PRADESH


Sanchi : stupa bouddhiste, III e s av. JC

 D’autobus en rickshaws, puis en train de luxe, la traversée du Madhya Pradesh, l’état le plus vaste de l’Inde du centre, offre un nouveau raccourci dans l’histoire ; mais le trajet contredit la chronologie de royaumes qui ont été vassalisés pendant la période moghole puis la domination anglaise, quand il n’ont pas été détruits.


Sur la place du village



Krishna, Raja Mahal
ORCHHA





Dans un village fort tranquille, enserrée dans des remparts l'ancienne cité moisit.





Un dédale de salles de palais abandonnés:


Détail du porche du Chaturbhuj 
l

Vishnu, Raja Mahal



















Cette capitale du royaume rajpoute  des Bundelas fut fondée au XVIè siècle. Un des palais fut construit en l’honneur de l’empereur moghol Jehangir (le fils d’Akbar) avant d’être pillé.

les salles des palais sont ornées de superbes décors peints

















Les temples, d’une échelle impressionnante, sont ornés de stucs décoratifs et toujours visités par des pèlerins.






Jhansi, un centre important, mais peu palpitant : en face de l’hôtel, la distribution de nourriture pour les pauvres sur fond musical de récitations religieuses.  


Remontée à Gwalior en train. On ne louera jamais assez la précision des horaires donnés par le Lonely Planet.



Dans la ville, les tongas tirés par des chevaux attendent le client.



Gwalior: l'entrée du fort.

La montée du fort, par une température caniculaire, nouvelle épreuve ;  parmi les palais, un temple indo-aryen ne se visite pas.



La tête






En revanche, dans la descente sur le flanc opposé, les  falaises  sont entièrement sculptées d’effigies de divinités jaina remontant au XVè siècle dans différentes postures, et d’échelle variable ;


et les jambes.







certaines de taille monumentale atteignent  20 mètres de hauteur et consolent de la destruction des bouddhas du Bamian.









Certains visages ont été mutilés, d’autres restaurés. Les ouvriers s’y emploient et plus loin un groupe de fidèles « arrosent »  rituellement la statue.



De Bhopal, (un musée contemporain domine le lac),un petit train relie le site de

Sanchi 

Stupa 1.

Sans doute le lieu le plus superbe du voyage, et totalement désert.

Sur la colline les stupas construits au IIIè siècle av. JC, sous le règne de l’empereur Ashoka, de la dynastie des Mauryas. Ce premier empire s’étendait des confins de l’Afghanistan à toute l’Inde centrale. Converti au bouddhisme, Ashoka a marqué son territoire par des piliers, quelques monuments sont visibles à Sarnath près de Bénarès.



Les stupas sont enclos par une enceinte à l’imitation des clôtures de bois. Le grand stupa , de 16 m de haut est ornés par quatre portiques sculptés, les torana,  dont les scènes illustrent des épisodes de la vie de Bouddha,



Offrande du miel à Bouddha


















figuré sous la forme du bamian sacré de l’éléphant ou du stupa. 




Un petit temple du VIIè siècle porte l’influence de l’architecture hellénistique. 







Alexandre ne dépassa pas Taxila au Penjab, mais certains médaillons de stupa 3 présentent quelques traits stylistiques de l’art gréco-afghan.





Sanchi : le stupa 3, un seul portique


À quelques kilomètres de rickshaw, les grottes d’ Udaigiri



Un vieux guide local en uniforme ouvre les grottes et les sanctuaires bouddhistes de la période Gupta (300-600), 



Vishnu

les décors intérieurs sont dans une obscurité totale, à l‘exception d’un relief de Vishnu, sous l’aspect d’un sanglier, de tradition jaïn.





Mandu: Carte postale de dépannage

Plus au sud  à 50 Km de Indore, on visite le site de Mandu, après une course assez anxiogène d’un taxi, un vrai. Embouteillages, accidents…

Grande salle de l'Indola Mahal.

La mousson est arrivée, l’ambiance écossaise, les photos impossibles.




L'heure du bain
La cité fondée au Xè, devint un royaume prospère au XVè, annexé ensuite par le Moghols.






 Ce qu’il en reste est une ville fantôme où la succession de palais en ruine, de mausolées domine la plaine. Seule la grande mosquée est fréquentée.








Puisque l’eau envahit tout, nous admirons la variété des bassins. 




Fontaine sacrée dans le temple

Retour à Indore, ville moderne et animée, les architectures administratives ont conservé le style des palais.




















Sur un fronton, le buste d’un rajah d’une date incertaine médite sur les temps de la richesse passée.









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