Sanchi : stupa bouddhiste, III e s av. JC |
D’autobus en rickshaws, puis en train de luxe, la traversée du
Madhya Pradesh, l’état le plus vaste de l’Inde du centre, offre un nouveau
raccourci dans l’histoire ; mais le trajet contredit la chronologie de
royaumes qui ont été vassalisés pendant la période moghole puis la domination
anglaise, quand il n’ont pas été détruits.
Sur la place du village |
Krishna, Raja Mahal |
ORCHHA
Dans un village fort tranquille, enserrée dans des remparts l'ancienne cité moisit.
Un dédale de salles de palais abandonnés:
Détail du porche du Chaturbhuj |
Vishnu, Raja Mahal |
Cette capitale
du royaume rajpoute des Bundelas
fut fondée au XVIè siècle. Un des palais fut construit en l’honneur de
l’empereur moghol Jehangir (le fils d’Akbar) avant d’être pillé.
les salles des palais sont ornées de superbes décors peints
Les temples, d’une échelle impressionnante, sont ornés de stucs
décoratifs et toujours visités par des pèlerins.
Jhansi,
un centre important, mais peu palpitant : en face de l’hôtel, la
distribution de nourriture pour les pauvres sur fond musical de récitations
religieuses.
Remontée à Gwalior en train. On ne louera jamais assez la précision des horaires
donnés par le Lonely Planet.
Dans la ville, les tongas tirés par des chevaux attendent le
client.
Gwalior: l'entrée du fort. |
La montée du fort, par une température caniculaire, nouvelle
épreuve ; parmi les palais,
un temple indo-aryen ne se visite pas.
La tête |
En revanche, dans la descente sur le flanc opposé, les falaises sont entièrement sculptées d’effigies de divinités jaina
remontant au XVè siècle dans différentes postures, et d’échelle variable ;
et les jambes. |
certaines de taille monumentale atteignent 20 mètres de hauteur et consolent de la destruction des
bouddhas du Bamian.
Certains visages ont été mutilés, d’autres restaurés. Les
ouvriers s’y emploient et plus loin un groupe de fidèles
« arrosent »
rituellement la statue.
De Bhopal, (un musée contemporain domine le lac),un petit train relie le site de
Sanchi
Stupa 1. |
Sans doute le lieu le plus superbe du voyage, et totalement
désert.
Sur la colline les stupas construits au IIIè siècle av. JC, sous
le règne de l’empereur Ashoka, de la dynastie des Mauryas. Ce premier empire
s’étendait des confins de l’Afghanistan à toute l’Inde centrale. Converti au
bouddhisme, Ashoka a marqué son territoire par des piliers, quelques monuments
sont visibles à Sarnath près de Bénarès.
Les stupas sont enclos par une enceinte à l’imitation des clôtures
de bois. Le grand stupa , de 16 m de haut est ornés par quatre portiques
sculptés, les torana, dont les scènes illustrent des épisodes
de la vie de Bouddha,
Offrande du miel à Bouddha |
figuré sous la forme du bamian sacré de l’éléphant ou du
stupa.
Un petit temple du VIIè siècle
porte l’influence de l’architecture hellénistique.
Alexandre ne dépassa
pas Taxila au Penjab, mais certains médaillons de stupa 3 présentent quelques
traits stylistiques de l’art gréco-afghan.
Sanchi : le stupa 3, un seul portique |
À quelques kilomètres de rickshaw, les grottes d’ Udaigiri.
Un vieux guide local en uniforme
ouvre les grottes et les sanctuaires bouddhistes de la période Gupta (300-600),
Vishnu |
les décors intérieurs sont dans une obscurité totale, à l‘exception d’un relief
de Vishnu, sous l’aspect d’un sanglier, de tradition jaïn.
Mandu: Carte postale de dépannage |
Plus au sud à 50 Km
de Indore, on visite le site de Mandu, après une course assez anxiogène d’un taxi, un vrai.
Embouteillages, accidents…
Grande salle de l'Indola Mahal. |
La mousson est arrivée, l’ambiance écossaise, les photos
impossibles.
L'heure du bain |
La cité fondée au Xè, devint un
royaume prospère au XVè, annexé ensuite par le Moghols.
Ce qu’il en reste est
une ville fantôme où la succession de palais en ruine, de mausolées domine la
plaine. Seule la grande mosquée est fréquentée.
Puisque l’eau envahit tout, nous admirons la variété des bassins.
Fontaine sacrée dans le temple |
Retour à Indore, ville moderne et animée, les architectures administratives ont
conservé le style des palais.
Sur un fronton, le buste d’un rajah d’une date incertaine médite sur les temps de la richesse passée.
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