À 7000 m, des sommets |
Depuis l'aéroport de Zongdiang, le
survol des hautes chaînes de montagne enneigées qui dépassent des nuages, puis
des vallées creusées de ravins profonds (le Mékong et la Salouen qui descendent
vers le Yunnan) et apparemment déserts, nous éblouit.
Avant
l’atterrissage, un aperçu de routes en lacets, d’ usines, de
mines, une vue sur la route et les méandres de la rivière de Lhassa : le Kyi
Chu.
La rivière Kyi Chu, la route, la ligne de train |
Première idée de l’échelle
d’un territoire immense.
Le Brahmapoutre |
À
l’aéroport, loin de Lhassa, nous sommes accueillis par une charmante guide
tibétaine, Jokha, avec le rituel de l’écharpe blanche, le khata qui orne surtout les statues.
Sur la route , un chorten |
Après
le survol, les débuts de l’histoire du Tibet.
Le
circuit commence par la ville de Tsedang, sur les rives du Brahmapoutre, le Yarlung
Tsangpo, pour visiter le petit
monastère qui fut jadis le premier palais des rois du Tibet, de la dynastie
Yarlung. La vallée fertile assurant la richesse d’un système féodal fondé sur l’agriculture.
Le
Yumbu Lakang fut construit au
VIIè.
Perché
sur un pic qui domine une vallée cultivée, on monte à cheval, (à 3500 m, le
souffle est déjà très court), le sanctuaire décoré des statues usuelles et des
bannières ; les « chevaux du vent » bien nommés ici couvrent la
montagne.
Les
points de vue sur le fleuve, les dunes et les montagnes laissent stupéfaits.
La
route , un pont neuf remplace le bac, conduit ensuite au
Monastère
de Samye.
Premier
monastère du règne de Trisong Desen, en 775, le sanctuaire à trois étages est
entouré des bâtiments conventuels. L'architecture est influencée par les temples de l'Inde; toitures de type pagode.
Rituels de purification |
Les
fours dans lesquels sont brûlés des genévriers ou de l’armoise (on a vu sur la route de telles pratiques
dans des chorten), au pied les mats de victoire.
Réfection des murs |
Des ouvriers travaillent à
restaurer des murs, en terre battue, tassée (et beurrée?).
Les deux mamies affamées |
Les pèlerins tournent les moulins à prière, deux grands mères nous demandent à manger et refusent de l'argent.
Le
circuit des moulins à prière autour du temple central ; dans la grande salle de prière, un moine peintre
travaille à redorer la statue du Bouddha.
Dans
les chapelles, les effigies de rois, une statue de l’Avalokitesvara, très
colorée (moderne ?).
Des galeries en étage cernent la salle
principale : escaliers et poutres décorées, de style indien au dernier
étage.
Logement des lamas |
Les
commentaires éclairés de notre guide, investie de sa culture, sont dispensés de
préférence hors de la présence de l’accompagnateur chinois devenu touriste
(mais peut-être espion).
Les
moines, décontractés déjeunent au restaurant du monastère (nous aussi). Et
encore les paysages sublimes.
Cent
kilomètres d’autoroute et de tunnels conduisent à Lhassa, non sans postes de
contrôle où notre guide se fait confisquer sa carte pour une vétille. Première
expérience du système policier.
Lhassa
Le
Potala domine toujours la ville, ou plutôt les villes ; la ville chinoise,
ses néons, ses commerces internationaux (mais sans vrais gratte-ciels) enserre
la vieille ville, piétonne et totalement touristique ou sacrée, selon.
Place du Jokhang, entrée surveillée |
Le Jokhang
Le
parcours du Barkhor, autour du
sanctuaire a toujours été bordé d’une série de boutiques en tous genres,
vêtements religieux, objets de piété et produits importés du Népal.
L'atelier des lampes à beurre |
Le papi aux belles bottes |
Maintenant
saturé de tous produits et boutiques, les Chinois musulmans, les Hui (déjà
présents avant l’invasion de 59) vendent les tapis. Le Potala, surtout.
Un Lama bien équipé |
D’autres
policiers sont postés sur les toits environnants.
La
grande place devant le sanctuaire
est gratifiée d’un monument chinois (comme désormais face à tout sanctuaire
tibétain) et continue un marché hétéroclite.
Les
pèlerins en nombre contournent le
sanctuaire, tous ages, toutes tenues. Les lamas et les femmes se prosternent,
genoux et mains protégés ; les cals sur le front indiquent le degré
d’implication de la foi.
Devant
l’entrée du temple, la file pour tibétains, la file pour étrangers.
Devant
les grilles, les pèlerins font des rituels de dévotion en tamisant des graines,
formant des mandalas précaires.
On
se mélange et on se bouscule dans les chapelles qui bordent la salle
principale. Photos interdites. Odeur dominante de beurre que les pèlerins apportent en
offrande ; d’autres produits et beaucoup de petits billets garnissent les
statues et les autels. Nous faisons une première leçon d’identification des
différents avatars de Bouddha. (à suivre).
De
l’architecture :
Salle de prière vue de la galerie |
Fondé
dès le VIIe siècle, et reconstruit à plusieurs reprises, son importance remonte
au règne de Songtsen Gampo, qui épousa une princesse chinoise et une princesse
népalaise, instituant le bouddhisme comme religion officielle.
Le roi et ses deux épouses |
Le roi fut alors
considéré comme une incarnation de l’Avalokitesvara.
Des escaliers de meunier mènent aux
terrasses ornées de « victoires » dorées.
Les
bâtiments des moines entourent la cour intérieure dominée par l’appartement du
Dalaï-lama aux balcons fleuris.
Appartement du Dalaï-Lama |
Foule de touristes, les pèlerins sont en bas.
Depuis
les toitures en terrasse, la vue
sur le Potala.
By night |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire