jeudi 17 octobre 2013

YUNNAN 4 : Les marches du Tibet




Un col, marqué par une série de Stupas enguirlandés signale la limite de l’ancien Tibet, le Hunan, qui couvrait aussi le Qinghai et l’actuel Gansu, avec Dunhuang et le monastère Labrang. La population y est encore  semble-t-il majoritairement tibétaine.
Coiffures.



Les jeunes vendeuses de la boutique (cuirs et fruits secs) en tenue déjeunent de viande grillée sur le poêle qui réchauffe l’atmosphère. Un chenil expose les «mastiffs» dont la fourrure (teintée) se vend  aussi dans les étals.


Les bêtes sont invisibles !







Ailleurs, d'autres chiens stoïques à col rouge poseront pour la photo payante.






Avant l’arrivée à Zongdiang, sur un  large plateau, des groupes se photographient au milieu des plantes rouges (et toxiques, que les animaux évitent). Premières fermes tibétaines, premiers yaks.

Ferme et séchoir pour l'orge ou le tabac

Shangri La



Zongdiang: au second plan, la ville nouvelle son hôtel et son magasin.
 
Un nom de rêve, une réalité qui pose questions:  Peuplée pour partie de tibétains, la « vieille ville » piétonne, isolée de la ville moderne, (boutiques partout avec des bijouteries qui pratiquent le commerce de la turquoise et de pierres précieuses au poids) entoure un petit monastère très fréquenté. 



Toitures de lauzes de bois sur maçonnerie de pierre et poutres formant balcon à l’étage.


Enseigne trilingue



Des spécialités de coutellerie, et aussi des décors rappellent l'importance de l'étape caravanière. 


"Caravanes vers Lhassa"


Très lourd au démarrage!






Sur la colline du sanctuaire, le moulin à prières géant est mu par les volontaires musclés, pas toujours des pèlerins, cependant que sur la place les attractions usuelles font peut-être recette.


Zongdiang, la place du monastère.

 Le yak blanc, le chien de service, les costumes pour touristes. Des familles Naxi en pèlerinage mais aussi les nettoyeuses chinoises.







Une "union" sacrée ?











Dans la cour d’un bâtiment officiel, une statue politique : l’union de l’église et de l’état. Tout un symbole de la colonisation ; on vend encore aussi des casquettes Mao.



Sur la place, après le marché, la danse.
Une ville  est néanmoins charmante et fort conviviale, le soir, jeunes et vieux  dansent sur une place; de superbes femmes en costume tournent : on tente de suivre, bras entraînant les jambes avec un contre-pied curieux. Fest Noz pour tous !


Le grand magasin d'état

Hors du périmètre fermé, la ville nouvelle (chinois majoritaires) aligne des bâtiments de style vaguement tibétain ; le grand magasin  domine comme un petit Potala. Quelques Hui tiennent des drogueries.










Le monastère  Gonden SongZanLin Gumpa.




 À quelques kilomètres, le plus grand monastère du Yunnan :  transfert payant en bus, vérification policière, tout passe aux rayons X. 


Porte d'entrée (payante).

C’est une véritable ville, sur la colline ; les bâtiments aux toitures dorées dominent un réseau de ruelles qui abritent les logements des moines.


Historique 

 À  l’entrée des groupes de touristes chinois  guidés et "sonorisés ».




 Construit à la fin du XVIIè, c’est un exemple de la structure des monastères que l’on rencontre au Tibet. Des murs épais blanchis ou ocrés enchâssent des fenêtres aux entablements de bois peint et couvertes de rideaux qui préservent l’obscurité des salles de prière. Les portes des chapelles sont tendues de rideaux en laine de yak.






En gravissant les escaliers qui mènent aux sanctuaires, stupeur : 




une troupe de soldats chinois débroussaillent et balaient sous l’œil d’une photographe en treillis.








Dans le lac en contrebas, d’autres militaires nettoient les algues.


Des travaux de rénovation et d’agrandissement sont en cours dans les bâtiments.





Les innombrables statues (photos interdites) des Panchen Lamas, des avatars du Bouddha, Avalokitesvara, Sakyamuni, des Dalaï Lamas, sous des tentures et tongkas ornent le périmètre des salles, fréquenté aussi par des vrais pèlerins. Les petits billets sont coincés dans les urnes et chaque vitrine des bibliothèques. Des moines copient des mantras.



Salle de prière en réfection: les banquettes sont sous plastique.

Dans le village « civil » qui entoure le monastère, quelques grandes maisons souvent en construction. Un restaurant fermé avec son drapeau chinois et son stock de bois et une ferme auberge avec boutique de souvenirs.


 "Restaurant tibétain" ; L'hiver sera froid

 Nous visitons un vrai palace flambant neuf, d’architecture tibétaine «améliorée» : piliers et balcon de bois, dont on déduit qu’il sert de vitrine plus que d’habitation quotidienne d’un nouveau riche.




 Une grand-mère coiffe sa petite fille.   Entre des vaisseliers débordant de bassines et de louches, un « Potala » en tenture domine la télé du salon bien houssé, la chapelle de prière expose ses tangkas. 



Dans l’escalier, sont pendus la viande et les os (pour le bouillon). 

Le gite: drapeau obligatoire; les lauzes du toit permettent l'évacuation des fumées, sans cheminée.


Petit commerce bilingue


Tablier traditionnel.

 Puis retour au commerce, le méchant yak pour la photo et le marché de la ville : des coiffures et des bijoux au milieu des légumes et des champignons géants. 


Tradition et modernité




Les étals de boucherie ne sont pas moins riches. Le yak, préparé comme le bœuf, avec ou sans os voisine avec le porc et le poulet, les pâtes et le pain d'orge compact.



Les os de yak au dessus des étals.
C'est l’avion (un aéroport tout neuf) qui nous emmène à Lhassa, à 1600km. Plus rapide que l’incroyable route  que gravit Alexandra David-Neel en son temps.




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