Un
col, marqué par une série de Stupas enguirlandés signale la limite de l’ancien
Tibet, le Hunan, qui couvrait aussi le Qinghai et l’actuel Gansu, avec Dunhuang
et le monastère Labrang. La population y est encore semble-t-il majoritairement tibétaine.
Coiffures. |
Les jeunes vendeuses de la boutique (cuirs et fruits secs) en tenue déjeunent de viande grillée sur le poêle qui réchauffe l’atmosphère. Un chenil
expose les «mastiffs» dont la fourrure (teintée) se vend aussi dans les étals.
Les bêtes sont invisibles ! |
Ailleurs, d'autres chiens
stoïques à col rouge poseront pour la photo payante.
Avant
l’arrivée à Zongdiang, sur
un large plateau, des groupes se
photographient au milieu des plantes rouges (et toxiques, que les animaux
évitent). Premières fermes tibétaines, premiers yaks.
Ferme et séchoir pour l'orge ou le tabac |
Shangri La
Zongdiang: au second plan, la ville nouvelle son hôtel et son magasin. |
Un nom de rêve, une réalité qui pose questions: Peuplée pour partie de tibétains, la « vieille
ville » piétonne, isolée de la ville moderne, (boutiques partout avec des
bijouteries qui pratiquent le commerce de la turquoise et de pierres précieuses
au poids) entoure un petit monastère très fréquenté.
Toitures de lauzes de bois
sur maçonnerie de pierre et poutres formant balcon à l’étage.
Enseigne trilingue |
Des spécialités de coutellerie, et aussi des décors rappellent l'importance de l'étape caravanière.
"Caravanes vers Lhassa" |
Très lourd au démarrage! |
Sur
la colline du sanctuaire, le moulin à prières géant est mu par les volontaires
musclés, pas toujours des pèlerins, cependant que sur la place les attractions
usuelles font peut-être recette.
Zongdiang, la place du monastère. |
Le yak blanc, le chien de service, les costumes pour touristes. Des familles Naxi en pèlerinage mais aussi les nettoyeuses chinoises.
Une "union" sacrée ? |
Dans
la cour d’un bâtiment officiel, une statue politique : l’union de
l’église et de l’état. Tout un symbole de la colonisation ; on vend encore aussi des casquettes Mao.
Sur la place, après le marché, la danse. |
Une
ville est néanmoins charmante et
fort conviviale, le soir, jeunes et vieux dansent sur une place; de
superbes femmes en costume tournent : on tente de suivre, bras entraînant
les jambes avec un contre-pied curieux. Fest Noz pour tous !
Le grand magasin d'état |
Hors
du périmètre fermé, la ville nouvelle (chinois majoritaires) aligne des bâtiments
de style vaguement tibétain ; le grand magasin domine comme un petit Potala. Quelques Hui tiennent des
drogueries.
Le
monastère Gonden SongZanLin Gumpa.
À quelques kilomètres, le plus grand
monastère du Yunnan :
transfert payant en bus, vérification policière, tout passe aux rayons
X.
Porte d'entrée (payante). |
C’est une véritable ville, sur la colline ; les bâtiments aux toitures
dorées dominent un réseau de ruelles qui abritent les logements des moines.
Historique |
À l’entrée des groupes de touristes
chinois guidés et "sonorisés ».
Construit à la fin du XVIIè, c’est un
exemple de la structure des monastères que l’on rencontre au Tibet. Des murs
épais blanchis ou ocrés enchâssent des fenêtres aux entablements de bois peint et
couvertes de rideaux qui préservent l’obscurité des salles de prière. Les
portes des chapelles sont tendues de rideaux en laine de yak.
En
gravissant les escaliers qui mènent aux sanctuaires, stupeur :
une troupe
de soldats chinois débroussaillent et balaient sous l’œil d’une photographe en
treillis.
Dans le lac en contrebas, d’autres militaires nettoient les algues.
Des travaux
de rénovation et d’agrandissement sont en cours dans les bâtiments.
Les
innombrables statues (photos interdites) des Panchen Lamas, des avatars du Bouddha, Avalokitesvara,
Sakyamuni, des Dalaï Lamas, sous des tentures et tongkas ornent le périmètre des salles, fréquenté
aussi par des vrais pèlerins. Les petits billets sont coincés dans les urnes et
chaque vitrine des bibliothèques. Des moines copient des mantras.
Salle de prière en réfection: les banquettes sont sous plastique. |
Dans
le village « civil » qui entoure le monastère, quelques grandes
maisons souvent en construction. Un restaurant fermé avec son drapeau chinois
et son stock de bois et une ferme auberge avec boutique de souvenirs.
"Restaurant tibétain" ; L'hiver sera froid |
Nous visitons un vrai palace flambant
neuf, d’architecture tibétaine «améliorée» : piliers et balcon
de bois, dont on déduit qu’il sert de vitrine plus que d’habitation quotidienne
d’un nouveau riche.
Une grand-mère coiffe sa petite fille. Entre des vaisseliers débordant
de bassines et de louches, un « Potala » en tenture domine la télé du
salon bien houssé, la chapelle de prière expose ses tangkas.
Dans l’escalier, sont pendus la viande
et les os (pour le bouillon).
Le gite: drapeau obligatoire; les lauzes du toit permettent l'évacuation des fumées, sans cheminée. |
Petit commerce bilingue |
Tablier traditionnel. |
Puis retour au commerce, le méchant yak
pour la photo et le marché de la ville : des coiffures et des bijoux au
milieu des légumes et des champignons géants.
Tradition et modernité |
Les étals de boucherie ne sont
pas moins riches. Le yak, préparé comme le bœuf, avec ou sans os voisine avec le porc et le
poulet, les pâtes et le pain d'orge compact.
Les os de yak au dessus des étals. |
C'est l’avion (un aéroport tout neuf) qui nous emmène à Lhassa, à 1600km. Plus rapide
que l’incroyable route que gravit
Alexandra David-Neel en son temps.
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