dimanche 13 octobre 2013

YUNNAN 1




 La région sud de la Chine, limitrophe du Vietnam, du Laos et de la Birmanie, et du Tibet est connue pour ses paysages et ses minorités ethniques. Septembre  2013, munie d’un guide papier datant de 99, avec en mémoire une traversée de la Chine à l’époque et en dépit des lectures du Courrier International, je découvre les changements avec stupéfaction. Une réalité vérifiable sur tout le circuit. Le développement des provinces de l’Ouest, décidé en 2000, y compris pour les régions de population « non Han », visait les infrastructures, l’industrie et l’éducation. Des routes, des aéroports, désenclavent les zones rurales et par là même favorisent l’installation des chinois Han, le renversement des proportions des habitants était déjà sensible au Xinjiang en 2000.


Kunming, vue du 14è étage de l'hotel..


 En marge d’une modernisation générale et d’un urbanisme galopant, la reconstruction en mode ancien, est un projet abouti dans tous les sites historiques ayant quelque valeur économique par la manne touristique, de chinois et coréens principalement. Le contraste est maximum.


La porte d'entrée du Temple d'Or.

Kunming :




Dans la vielle ville, une rare maison debout;
La capitale économique du Yunnan est tentaculaire, plus de 7 millions d’habitants, avec ses embouteillages, sa pollution et cependant les jardiniers fleurissent les abords des autoroutes et voies sur trois niveaux.



Les échafaudages en bambou ont fini leur existence

  La ville borde maintenant le lac Dian, vert et pollué par les écoulements urbains.




Gastronomie sur tables tournantes.

Maisons murées

 Du centre ancien, qu’admira dit-on Marco Polo, ne restent que quelques pâtés de maison, en ruine et un restaurant traditionnel au coeur du marché aux oiseaux, et animaux en tous genres, comestibles ou non, artisanat, bijoux vrais ou faux.



Le lac Dian, vu de la Colline de la beauté endormie.
Le lac est dominé par la "Colline de la Beauté Endormie", parcourue de voiturettes électriques et accessible aussi par téléphérique.


Tailleurs de pierre du dimanche..


 La route mène au Temple Taihua ( en cours d'extension gigantesque, entrée payante). 


Porte du dragon


 et à la « Porte du Dragon » accrochée dans la falaise et ponctuée de chapelles, des grottes historiées au XVIIè par des moines; fort fréquentées. C'était un dimanche. 



Où l’on apprend que les rituels permettaient de réussir au concours de fonctionnaire , soit « transformer le poisson en dragon ». Vertu taoïste ou confucianiste ?

Autre temple taoÏste, le « Temple D’or » niché dans les collines de l'est.
(construit sous les Ming, en cuivre, plutôt qu’en or) et agrandi au XVIIè par le général Wu Sangui :



 envoyé par les Ming pour contrer l’invasion des Mandchous , celui-ci prit la tête d’un soulèvement qui écrasa les Ming en 1661, favorisant ainsi l’empire Qing.









La saga des trahisons et de ses amours est restituée par une série de peintures sur papier d’une qualité indéniable qui semble avoir pris comme modèle l’acteur  de « Tigre et Dragon »  ( une manière de datation inédite, mais  conforme aux  restaurations d’un patrimoine naguère éradiqué).



 Le jardin arboré est ponctué de pavillons de cuivre.

Les temples et monastères que nous visiterons dans la région ont été ainsi restaurés depuis quinze ans.





Revival  généralisé et préservation des minorités ethniques :


















La  « Forêt de Pierre »  curiosité géologique, de concrétions karstiques identiques au nord du Vietnam, (dans sa version pour touristes étrangers, distincte de la forêt des chinois « trop nombreux » selon notre guide) est  un « parc » 


"Visitor center" , site classé.


peuplé de créatures en tenues ethniques  Yi ou Miao, pour les photographes :




  




Ces dames attendent le client en brodant des canevas kitch. Des ouvrières musclées tondent l’entrée monumentale genre Bercy. 









Dans le dédale des sentiers nous ne croisons que quelques gardes et jardiniers. Partout des fleurs, des « Cosmos ».

Femme Jino






Quant aux authentiques costumes, ils ne sont portés dans cette partie de la province que par quelques vieilles femmes, ou encore repérables par les porte-bébés. 



Danseuses du groupe des Yi

On en verra dans un spectacle (digne du Châtelet) qui met en scène des récits traditionnels, animés par un groupe de remarquables danseurs issus des  ethnies Bai, Yi, Jino...  Les effets spéciaux musiques et chutes de neige ne manquent point à l'ambiance.



L’Unesco est passée, le « Lotus national Award » aussi. 


La légende du Paon







  Folklore et mythes fondateurs comme façade, la question est ouverte.

En ville, les jeunes sont ultra modernes, et comme les moins jeunes enregistrent tout avec un I pad.


Après la performance, la photo souvenir:


Toutes ethnies, y compris le Tibétain

Le train de nuit pour Dali nous ramène à la réalité de foules moins cosmiques.



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