jeudi 17 octobre 2013

YUNNAN 3 : Lijiang et les Naxis

Lijiang: un pont dans la vieille ville 


La montée progressive mène de Dali (1900m d’altitude) à Lijiang, 2100m, à Zhongdian, 3200m) entre des sommets qui atteignent 5 ou 6000m : des vues superbes, avant les vertiges du Tibet.
La route sillonne la vallée encaissée où chaque parcelle cultivée en terrasse fournit légumes, céréales et tabac dont les marchés regorgent. 

Marché rural

LIJIANG


Un ouvrage de Peter Goullart, « Forgotten Kingdom » narre les traditions et le mode de vie des minorités à Lijiang dans les années 40, lorsque l’auteur s’occupa de monter des coopératives textiles.

La vieille ville vue des collines

 Une expédition l’amena en bateau sur le Lac de Dali, puis à cheval dans une région qui assurait le transport de matériel entre  l’Inde et la Chine Nationaliste (en guerre contre le Japon), via Lhassa, en caravane puis par la route de Birmanie. Trois mois de trajet sur piste de montagne, avec bandits !.

Plan "à l'ancienne"





Les tibétains y étaient donc nombreux, et les petites industries, textiles et cuir leur fournissaient l’essentiel des  équipements. Les autres minorités voisines, Minkia, Lolos, Yi, Bai, Miao y font encore commerce, maintenant sous autorité chinoise.


Une vieille ville, conservée (elle avait résisté au tremblement de terre de 96) et relookée pour le commerce : saturation incroyable de touristes.



 Précédée de deux roues à aubes, et d’une tour à écrans vidéo, (rien à voir avec la pagode antérieure), la cité est organisée le long de canaux, les rues piétonnes et dont les sols de pierre et bois ont été rénovés font labyrinthe.


Sur la place, un groupe folklorique, sous la pluie.

 Le dispositif qui permettait d’inonder la place et les rues à des fins de nettoyage n’est plus en usage (vie nocturne trop agitée, et manque d’eau due aux barrages).


Dégustation



Des boutiques, de tout, même des djembés, des banques et une maison de thé où l’on fait une dégustation des variétés rouge, vert, fleuri, ou en galettes compressées dont certains « crus » classés et datés atteignent des sommes astronomiques.









Dans le parc qui débouche sur la cité « L’étang du dragon noir » est à sec.  Baisse du niveau des eaux pour des raisons industrielles et écologiques.



Maisons de thé et spots photo tandis que les anciens jouent au Ma Jong  (un artisanat local) et à autre jeu de dés avec des cauris comme monnaie.




Lijiang est au centre du pays Naxi,


Pictogrammes des activités quotidiennes, version moderne. 
 une ethnie d’origine tibétaine qui conserve une écriture pictographique et une tradition matriarcale et des rituels

Des rites en lien avec la nature.

Manuscrit VIIè siècle

Les exemples  de ces idéogrammes,  créés par les  Donghbas, prêtres liés à une religion primitive en sont conservés au musée  où un  chaman en grande tenue rédige des textes  divinatoires.


Le chaman
















Dans la petite ville de Baisha,
(belle architecture de briques et bois, portes ouvragées)



 qui fut le centre de ce royaume, l’on voit encore quelques costumes traditionnels.
La chasse au trèfle à six feuilles



 Les « ailes » et les  cordons à l’arrière de la robe  bleue et blanche servent à accrocher les paniers. Des boutiques proposent des antiquités. Un peintre vend ses oeuvres, mais le Docteur Ho est introuvable.













La musique Naxi -après des décennies d’interdit- fait l’objet d’un concert quotidien dans une salle (malencontreusement mitoyenne d’un karaoké) de Lijiang : les musiciens pour la plupart de délicieux octogénaires  (on applaudit le nonagénaire) jouent des pièces Taoîstes de l’époque Song sur des instruments traditionnels. Deux jeunes chanteuses aux voix très pointues rajeunissent l'ensemble. 



Commentaires du chef d’orchestre qui prêche un peu trop longtemps sur l’épopée de son orchestre, et pour la sortie nous  envoie en sono l’Alleluia de Haendel…





Dans la montagne demeurent des lamaseries de la secte des Bonnets Rouges
Le Monastère Yufeng, un havre de paix,



 néanmoins introduit par un choeur de vieilles femmes avides de yuans, est édifié sur trois niveaux ;

Les chanteuses.

 des sols de galets mènent au temple;


Les Tongkas brodés de la Salle de prière


















Quelques moines y sont attachés –on assiste à la prière du matin. 






Dans le « Jardin du Camélia aux 10000 fleurs » au sommet de la pente,







 l’ancien qui a préservé le site et l’arbre pendant la révolution culturelle boit son thé.








La route de Shangri-La




 Premier arrêt au petit sanctuaire  abondamment décoré de bannières (les chevaux du vent), et de rubans votifs,
avec vue sur le « Premier coude du Yangzi », dans la brume.





Plus loin, dans un belvédère commercial au sommet duquel des femmes Naxi nous font danser. 








L’ étape incontournable, au pied du « Mont du Dragon de Jade » coiffé de neige: les « gorges du Saut du Tigre ».







 Le Yangzi  dévale, les escaliers aussi, le souffle est court (sauf à prendre des porteurs).






Région de treks et autres exploits sportifs, largement commentés par notre guide, ce qui explique que dans la cité de Zongdiang  (rebaptisée Shangri La), les boutiques de vêtements de montagne concurrencent les pashmina, les bijoux et autres importations.

 Les vallées se rétrécissent, des barrages en construction en contrebas de la route, et encore des fleurs.



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