Lijiang: un pont dans la vieille ville |
La
montée progressive mène de Dali (1900m d’altitude) à Lijiang, 2100m, à
Zhongdian, 3200m) entre des sommets qui atteignent 5 ou 6000m : des vues
superbes, avant les vertiges du Tibet.
La
route sillonne la vallée encaissée où chaque parcelle cultivée en terrasse
fournit légumes, céréales et tabac dont les marchés regorgent.
Marché rural |
LIJIANG
Un
ouvrage de Peter Goullart, « Forgotten Kingdom » narre les traditions et le mode de vie des
minorités à Lijiang dans les années 40, lorsque l’auteur s’occupa de monter des coopératives textiles.
La vieille ville vue des collines |
Une expédition l’amena en bateau sur le Lac de Dali, puis à cheval dans une région
qui assurait le transport de matériel entre l’Inde et la Chine Nationaliste (en guerre contre le Japon), via Lhassa, en caravane puis
par la route de Birmanie. Trois mois de trajet sur piste de montagne, avec
bandits !.
Plan "à l'ancienne" |
Les
tibétains y étaient donc nombreux, et les petites industries, textiles et cuir
leur fournissaient l’essentiel des
équipements. Les autres minorités voisines, Minkia, Lolos, Yi, Bai, Miao
y font encore commerce, maintenant sous autorité chinoise.
Une vieille ville, conservée (elle avait résisté au
tremblement de terre de 96) et relookée pour le commerce : saturation
incroyable de touristes.
Précédée de deux roues à aubes, et d’une tour à écrans
vidéo, (rien à voir avec la pagode antérieure), la cité est organisée le long
de canaux, les rues piétonnes et dont les sols de pierre et bois ont été
rénovés font labyrinthe.
Sur la place, un groupe folklorique, sous la pluie. |
Le dispositif qui permettait d’inonder la place et les
rues à des fins de nettoyage n’est plus en usage (vie nocturne trop agitée, et
manque d’eau due aux barrages).
Dégustation |
Des boutiques, de tout, même des djembés, des banques et
une maison de thé où l’on fait une dégustation des variétés rouge, vert, fleuri, ou en galettes
compressées dont certains « crus » classés et datés atteignent des
sommes astronomiques.
Dans le parc qui débouche sur la cité « L’étang du
dragon noir » est à sec. Baisse du niveau des eaux pour des
raisons industrielles et écologiques.
Maisons de thé et spots photo tandis que les anciens
jouent au Ma Jong (un artisanat
local) et à autre jeu de dés avec des cauris comme monnaie.
Lijiang
est au centre du pays Naxi,
Pictogrammes des activités quotidiennes, version moderne. |
une
ethnie d’origine tibétaine qui conserve une écriture pictographique et une
tradition matriarcale et des rituels
Des rites en lien avec la nature. |
Manuscrit VIIè siècle |
Les exemples
de ces idéogrammes, créés par les
Donghbas, prêtres liés à une religion primitive en sont conservés au musée où un chaman en grande tenue rédige des textes divinatoires.
Le chaman |
Dans
la petite ville de Baisha,
(belle architecture de briques et bois, portes ouvragées)
qui
fut le centre de ce royaume, l’on voit encore quelques costumes traditionnels.
La chasse au trèfle à six feuilles |
Les « ailes » et les
cordons à l’arrière de la robe
bleue et blanche servent à accrocher les paniers. Des boutiques
proposent des antiquités. Un peintre vend ses oeuvres, mais le Docteur Ho est introuvable.
La
musique Naxi -après des décennies
d’interdit- fait l’objet d’un concert quotidien dans une salle
(malencontreusement mitoyenne d’un karaoké) de Lijiang : les musiciens
pour la plupart de délicieux octogénaires
(on applaudit le nonagénaire) jouent des pièces Taoîstes de l’époque
Song sur des
instruments traditionnels. Deux jeunes chanteuses aux voix très pointues rajeunissent l'ensemble.
Commentaires du chef d’orchestre qui prêche un
peu trop longtemps sur l’épopée de son orchestre, et pour la sortie nous envoie en sono l’Alleluia de Haendel…
Dans
la montagne demeurent des lamaseries de la secte des Bonnets Rouges
Le
Monastère Yufeng, un havre de
paix,
néanmoins introduit par un choeur de vieilles femmes avides de yuans, est
édifié sur trois niveaux ;
Les chanteuses. |
des sols de galets mènent au temple;
Les Tongkas brodés de la Salle de prière |
Quelques moines y sont attachés –on assiste à
la prière du matin.
Dans le
« Jardin du Camélia aux 10000 fleurs » au sommet de la pente,
l’ancien qui a préservé le site et l’arbre pendant la révolution culturelle
boit son thé.
La route de Shangri-La
Premier arrêt au petit sanctuaire abondamment décoré de
bannières (les chevaux du vent), et de rubans votifs,
avec vue sur le « Premier coude du Yangzi », dans la brume.
Plus loin, dans un belvédère commercial au
sommet duquel des femmes Naxi nous font danser.
L’
étape incontournable, au pied du « Mont du Dragon de Jade » coiffé de
neige: les « gorges du Saut du Tigre ».
Le Yangzi dévale, les escaliers aussi, le souffle
est court (sauf à prendre des porteurs).
Région
de treks et autres exploits sportifs, largement commentés par notre guide, ce
qui explique que dans la cité de Zongdiang (rebaptisée Shangri La), les boutiques de vêtements de
montagne concurrencent les pashmina, les bijoux et autres importations.
Les vallées se rétrécissent, des barrages en construction en contrebas de la route, et encore des fleurs.
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