lundi 10 juin 2019

CHANDIGARH : L'art populaire, ou rien. Inde du Nord 5/6

Rock Garden
Une étape très attendue, dans le circuit « Inde plurielle », nouvelle surprise et frustration:  ne rien voir de ce qu’on espère : les architectures de Le Corbusier, dans une cité « idéale » édifiée en 1950.


Barrages de police autour du bâtiment du parlement : un aperçu par photo dans un virage, (pas d’arrêt possible, et pourtant les avenues sont vastes et vides); De même pour la cour de justice, un tour du parking  après réclamation, encore des murs.

Enfermés dehors..

Cour de justice..













L’urbanisme de la cité nouvelle s’organise par secteurs: autant de parcelles d’un km carré. 
Entièrement cernés de murs, doublés par les arbres, chacun des quartiers ouvre(!) par deux portes gardées par un gardien: seuls les résidents et invités assermentés passent. 
Un vague aperçu de quelques villas blanches ou de petits bâtiments de brique : 


Vastes avenues, ni chien, ni vache, ni petits vendeurs. Une charrette égarée suffit pour bloquer la circulation.



On n’accède donc pas au secteur 17, central et commercial, vivant peut être, ni au programme et pas d’autorisation..   






 Centre ville, Qui sont les animaux sauvages???




La lecture du journal local explique ce que notre guide n’a pas pu ou voulu dire : La veille, lors du meeting de  Modi, une manifestation de paysans a été repoussée au canon à eau. 

Pour des populations qui survivent dans des territoires réduits et desséchés, en raison des nombreux barrages, on apprécie le cynisme. 


Rose Garden:  contrairement aux annonces, pas une fleur parmi 12000 espèces, sécheresse  et canicule.  Un banc sous un arbre pour souffler. Même pas de photos..


Pour finir l’après midi, les bords du lac Sulkna: un peu de fraicheur,  des mémoires de Le Corbusier, et de charmants sikhs pour la photo. 

Cage à écureuils.
Une main , (prise de loin pour des toilettes, erreur). un mur de faïence et béton peint sur le mur des vraies toilettes; une cage à escalade, (modulaire  évidemment).










Tel un groupe rock..
Au retour à l’hôtel, très chic, avec vue sur une zone industrielle, pour honorer un buffet de desserts rares et extravagants et des gamelles de nouilles très esthétiques, un peu gloubiboulga, 

on se venge sur une bouteille de vin du Maharastra.  Un break dans la prohibition..
                    Musée  de Chandigarh  :
 Construit par Le Corbusier et complété par un architecte indien: N.M Sharma.


Bien rangées, un "band" de filles, parade militariste aux couleurs du drapeau.

Engagez vous, jeunes filles..






























Très bel aménagement intérieur des cimaises et des éclairages;  et quelques oeuvres du maitre.
Des  collections de statuaire  bouddhiste et hindouiste,  

et de miniatures du Rajasthan et des régions de l’Himachal Pradesh, le Pahari que personne ne connait vraiment: des petits états princiers que l’on verra plus tard.  










Pour l’art moderne et contemporain, c’est comme à Shimla, très inspiré des années 40 ou 60  : Gonzalez, n'est pas mort pour rien.  "Femme se teignant les cheveux"  et "Femme à la guitare" : auteur: Harbayan Sundha, 1968.
On trouve aussi du "à la Henri Moore"



StatuairePlus charnues, le figures de Yakhsas , objets de culte des Yakhsis la région de Sanchi.

Supers implants du 7è siècle peut être revus.
Le lotus né du nombril donne vie à Vishnu.











Quelques mythes: Krishna grimpé dans un arbre a volé les vêtements des femmes au bain; déjà vu au Népal.

MINIATURES

La région  Pahari, entre Himachal Pradesh et Penjab

Deux illustrations (1780) du récit le MARKANDEYA PURANA, La déesse mère Devi assistée des animaux, combat le démon.  (Sa figure plus violente et ses lions dans des temples, ch3)












































Un art de cour : et plus tardifs, des témoignages sur les métiers: rares représentations de castes inférieures.



Tourneur sur bois.
Lessive.











Le passage à la couleur pour le dalit à la peu sombre.


    
               
ROCK GARDEN, l’autre Chandigarh.


Un parcours labyrinthique dans les inventions de  Nek Chand, employé des Ponts et Chaussées qui récupéra tous objets de rebut pour une oeuvre  sans fin. 
Oublié dans une demi-jungle, le site redécouvert et exploité pour le tourisme, Chand fut alors rétribué et assisté d'une armée d'ouvriers.

On suit l’évolution dans les modes des carrelages. Les prises et isolateurs, les piles de fausses  poteries, entre quenouilles  et poteaux.















De blocs évoquant vaguement des corps, tendance Arp noirâtre, on passe à des armées de figures  armées de fer a béton/ des nuées de bipèdes et d’animaux à l ‘échell 
Architectures de palais fantomatiques d’un Facteur Cheval, envahis de lianes en béton ou vraies racines, mystère..

Virou, très menacé..
Un style nouveau ?



Maintenant, les mutants et les zombies sont restaurés:











            Le Musée de Chand.  


des scènes traditionnelles : grandes figures en chiffons bourrés. Chand récupérait aussi les chutes de tissus dans les échoppes : 
LA charrue et les buffles.
Le sadhu à la porte.















Mises en espace par le fils de l’auteur, des scènes complexes, (trop) bien éclairées  restituent la vie des villages. 


Les grands espaces pour du théâtre ou autres manifestations populaires sont édifiées à grand renfort de béton, et ornées de céramiques..   Les touristes locaux sont nombreux, et pas plus d’européens ni de chinois. Les gamins trouveront même Pikachu, preuve d'un remis la mode. 




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