samedi 23 novembre 2019

ART: MODERNES et CONTEMPORAINS. JAPON 5/7


Des centres éloignés des grandes capitales proposent un nombre important de musées, clos ou en plein air. Trois étapes encore, dans l'histoire de l'art:

 1. WAKAYAMA et l’ART MODERNE :  

Les collections du Musée d'Art Moderne présentent des oeuvres sur un siècle.  Les artistes japonais coexistent avec des importations "connues":




















Le Japonisme a gagné la France dès la période Meiji, 1868, qui marque l'ouverture du pays vers l'étranger, merci pour Degas, mais on ignore le mouvement inverse.


Architecture des années 90.




















Dans des salles désertes (le typhon a laissé sortir les gardien(ne)s, transis, pas les visiteurs, 2 en tout); 
à l'entrée on m'offre une
serviette éponge, 
il pleut des hallebardes et les travailleurs travaillent..











 

Le rez de chaussée s'ouvre sur une série de paravents à fond or, fin 19è, une permanence dans la production officielle: un temps de saison, des panneau tardifs et des apparitions surprenantes
Nonagase Banka, 1909 : entre Lalaisse et la Belle Époque.
Trois japonais.. (perdu les noms)
Rodin/VanDongen.





Un Rodin cache   Van Dongen ; plus loin André Lhôte voisine avec un "cubiste" nippon.






L’art moderne des années 10 avait migré vers le Japon, comme dans les échanges entre l’Europe et la Russie: Les écoles d'art de Tokyo ouvrent des sections "modernes". 
KIshida Ryusei, 1914
Takamura Kotaro, 1914
















Têtes de Profs:




Une exposition temporaire: Art at the turn of the Eras: Before and after the Taisho.

Kawaguchi Kigao, 1925





















L’ère TAISHO:   1912-1926, bien que marquée par la guerre de 14, et le grand tremblement de terre de 1923,  révolutionne les pratiques artistiques, même s’Il n’est pas prouvé que les artistes aient voyagé, sauf quelques expatriés définitifs tel Foujita, qui exporte aussi la mode des chats. Paris fascine gravement :
KUNEDA Kinzo, 1917 : accord breton/nippon.

Hasegawa K. 1914









Emprunts directs  et 
bons portraits.



SAEKI Yuzo, 1925



Saeki Yuzo, 1925























L’influence s’accentue dans l’Ère SHOWA : 1926-1989, du règne de Hirohito. (Son fils Akihito, ère Heisei a abdiqué en 2019, nous sommes maintenant dans l’ère  de Naruhito).  
TAKAI Teiji, 1932

KAWAGUCHI Kigai, 1927.
Le verre de saké.






















Les illustrateurs permettent de voir l'évolution des villes. et usent de méthodes allégoriques, déjà, sur les risques en cours.
Maekawa Senpan, 1940 : un avant-gout de Blake et Mortimer..
Vue de Kyoto, 1917 : un décor pour Misuguchi.    

L'autre exposition est consacrée à l’illustrateur et graveur : Maekawa Senpan: 1888-1960.
Des paysages, de l'anticipation et de l'humour:


Un modèle pour Hergé..
 Nonagase; Avant Hélion.
Les graphistes, travaillant pour la presse écrite dans les années trente s'inspirent des allemands. Ensuite,  dans la montée du nationaliste, des scènes de la période de guerre en Mandchourie, très réalisme socialiste…

MATSUMOTO Shunsike, 1943
TAKAI tenji, a évolué !!, 1943



















SHIMOMURA Ryanosuke, 1954.
De l'après guerre, quelques pièces évoquent les  séquelles des catastrophes nucléaires, ou le risque chimique. C'était avant le gaz sarin et Fukushima.



HOSHINO Shingo, 1965

ENOKI Chu: Dioxide, 2.3.7.8, 1985












Flanagan+Kruger













L'ascenseur est
très
inquiétant:





Proche d’un Segal désespérant (la gardienne?), et d’un Flanagan, devant Barbara Kruger.


    2. TAKAMATSU et la région du Kagawa.



De la communication  efficace en français: on découvre tous les événements artistiques d’un festival d’automne local: 
Sur le site, un théâtre Kabuki.

une politique de coordination entre la conservation du patrimoine, les universités, (Tokyo et Chicago) et la création contemporaine.











SHIKOKU MURA
à une dizaine de kilomètres à l’est de Takamatsu : un site permanent de conservation du patrimoine architectural, support d'expositions d'art contemporain.



La reconstitution de maisons rurales de toute la région du Shikoku, avec plans et références, comme un des lieux du festival,  sous titré. 
La tradition artisanale du tissage était dominante. 
     

 Place out of time

La visite commence par une performance incontournable: franchir le pont de liane, copié de celui qui fait la célébrité de la Vallée de L'Iya, au centre du Shikoku.
Sous le pont: "la valise dans une bouteille".






Hors  lieux d'origine donc, un bon exemple des concepts de l’esprit japonais, toujours ancré dans des postures shintoistes, la permanence des signes de la tradition, l'occultation des moments tragiques. et l'ultra modernité des technologies.   






Les jeunes artistes investissent les maisons, avec plus ou moins de pertinence : 
le moulin à canne à sucre, et son boeuf de trait, tournant. 



















Des dispositifs lumière pour les maisons de gardiens de phare, de construction anglaise, année 10. (le phare avant transfert dans la colline était sur la falaise coté mer).


Loin du kimono,
le manteau de pluie..

 Bois flottés ?? au nom de la technique de construction.  et projections vidéo sur murs, 
Textiles et voiles pour les maisons d’artisans, qui partageaient habitat et atelier.





Une Galerie de costumes de théâtre. quelques kimonos de plus..
Une présence fantôme - un classique de la culture- les morts nous accompagnent, les échanges multiculturels aussi.

Fantômes selon Boltanski ?



















Au centre du site, un musée dessiné par Tadao Ando expose quelques artistes internationaux. Où l'on rencontre encore Rodin. Et des collections  de masques. No photo.  Un moderne sympa:


INOKUMA Genochiro: Circus Village, 1981.
  3. Le contemporain 'in"  : NAOSHIMA.  


Les citrouilles de Yayoi Kusama sont l’emblème, quoiqu’à la même date, l'une d’entre elles encombre la Place Vendôme.
Cet événement participe du festival, programmé dans toute la région et sur l’ile de Naoshima. Entre deux passages de ferry depuis Takamatsu ou d'en face.  Pleins à craquer.

Sur cette ile, « domaine » d’un mécène, Benesse, ont été conçus plusieurs musées -réservation obligatoire par Internet: Raté donc pour le Musée d'art Chichu:
 Un ensemble d'architectures négatives de Tadao ANDO creusant la colline pour des observatoires,  de Turrell, Walter de Maria.  Monet s'y expose aussi.
Le long du chemin côtier dans les criques: Des sculptures et installations sur le rivage. 


                                       Cai Guo  Qiang,  très "menhir" fracassé.

Une "plage", un peu plus fun: Des Niki, Karel Appel et autres inconnus


Porte vers l'Infini.
Le Musée Lee UFAN,  artiste coréen travaillant au Japon, une construction en collaboration avec  Tadao Ando, propose des cellules « de méditation », béton austère, éclairage zénithal ou projection de vidéo dans l’ombre des pierres. Très Zen.  Espace ouvert sur la mer : points de vue. Sublime...













































Cette rencontre de la tradition et de l’ultra contemporain se concrétise dans
le Musée Tadao Ando, un sous-sol de maison de bois  qui expose dessins et maquettes.
















ou dans  l’architecture de la Halle, maison de la culture de Honmura, le port de l’est de l'ile.



D’autres dispositifs sur le rôle écologique de l’eau et du jardin à l’intérieur de maisons traditionnelles. 
Le seul endroit de ce voyage où nous avons rencontré plus d’étrangers et de français que de japonais. au café, un fantôme ou un clone de Foujita?


Halle Municipale; Maison de la culture : architecte: SAMBUICHI.
































Pas assez de temps pour aller jusqu’à l’ile de Teshima, autre invention contemporaine de mécène: les Archives du coeur  de Christian  Boltanski y sont conservées.  On ira au Centre Pompidou, c'est plus près.  Et Il pleuvait encore... Pas besoin d'éventail.

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