jeudi 28 novembre 2019

JARDINS de KYOTO et d'ailleurs. JAPON 6/7


Un parcours de quelques lieux choisis: des points de vue à l’infini, aux échelles variables.
Par le cadrage, l’esprit se concentre, par la marche, le corps participe à la réflexion.

Les arbres incarnent la vie. 







Incontournables : même dans un mètre carré d’espace, les japonais  plantent, entretiennent des arrangements végétaux: de l'eau, et du temps, une longue tradition:  
quand bien même on aurait seulement un pot de fleurs…








Jardins enclavés dans les enceintes des temples et résidences princières, ou prolongés dans les collines, qui cernent les villes ou permettaient de les construire autour des places-fortes. et toujours ponctués de lanternes:  moins anciennes que les arbres centenaires.
 Au Ninna-ji
fondé par l‘empereur Koko, complété par l’empereur Uda, qui abdiqua en devenant abbé de la secte Shingon dans l’ère Heian (12è siècle)
Cette petite résidence impériale, « modeste»,  abrite maintenant l’école  Omuro  d’arrangement floraux.
Dans les alcôves,  le tokonoma: une peinture, un  ikebana et quelquefois , une pierre sur socle, le monde en miniature.  L’art du "Suiseki." 






Un réseau de coursives relie les différents pièces; variation des points de vue. des continuités et des invasions…, comme si les arbres passaient la porte, poussés par le vent comme les mouettes et les  grues.






Tortues symboliques dans l'écume.
Ailleurs, les rapaces plongent, le paon s'exhibe, les rivières débordent et les fauves s’abreuvent..
Tigres bondissants sous les treilles .., il y avait de la vigne !


 fusuma-e  tradition de peinture sur les cloisons coulissantes:  séparatrices de différentes pièces. 
On peut penser le jardin comme extension en 3D des peintures (importées de Chine et de Corée) : et inversement la peinture incarnation d'un paysage absent: 

 Le mont Fuji, 

le Fuji-san à  Kotohira: une nouveauté fin XIXè, par   
le peintre Murata Tanryo, dans un pavillon crée et décoré à l’époque Edo; XVè  avec ses grues et les tigres ( vus surtout au Nijo-jo).

Omote shoin:
Pavillon impérial délocalisé dans le temple de Kotohira. ( voir chapitre 3)

Les tigres bonasses, se marrent






Le petit jardin s'accroche à la falaise, 
impraticable;

lui fait face une vue de torrent.
  
Kotohira-gu:  Ras de sol et grande élévation. Version moderne.

         À  KYOTO :
Au long de la  Promenade de la Philosophie, les temples et sanctuaires s’étagent sur la colline en continuité avec la nature. 

 coexistence des deux types de jardins, secs « kansho »  et  « shuiyu », jardin promenade. 


Au Pavillon d’ARGENT :  Ère Muromachi,  14è  : le Ginkaku-ji:
                                                                          promenade mais un peu sec et précieux.

Dans les salles de l'Eikando: un paon à l'abri de l'inondation...



Le voisin sculpte son parterre: 
Honen-in: petit temple Zen.
TENJUAN : seul le jardin se visite;  une « annexe" du Nanzen-Ji:
Un petit espoir dans les érables. Pavillon de thé interdit.
un accès par le jardin sec le long du hall, puis le jardin de promenade, en passant la porte et les ponts.  

     au Palais impérial  : « plage » et pont : face aux bâtiments de réception. 
     
           
        Kare-sansui :  les jardins secs 

  L’enclave « ZEN »  du Monastère
 DAITOKU-JI

si le Ryoan-ji , figure dans les premières «urgences» de visite, cette fois on découvre les sanctuaires  Bouddhistes de la secte Rinzai ,  22 petits temples ordonnés comme un lotissement dans une enceinte autour du sanctuaire principal. Trois étaient ouverts:
 une structure identique :la construction de bois : circulation sur les galeries dominant les « jardins secs ».  On s’assoit pour contempler. 


KOHRIN-IN:  
Figure du paradis:  monts de l’Elysée (des chinois). Clôtures et mini clairières.  Arbres très taillés et pierres groupées:  

Dans notre dos s’ouvrent les salles décorées de peintures sur parois coulissantes: 
Une pièce pour la cérémonie du thé. Peintures de montagnes:  c'est l'écho.

        Un concept : kansho-niwa :   méditation et ratissage.

Au Zuiho-In
 Zuiho-in :  "S'assoir en solitaire"
"Le Jardin de la Croix"
Le ZUIHO-IN : fut en rapport avec les jésuites  à sa fondation dans les années 1450; les jardins secs entourent les pièces du culte, le temple:  oecuménique, un "jardin de la Croix". (sans ressemblance).
Dans les allées voisines.



















D'un temple à l'autre  : les rues.

DAISEN-IN  : les deux cônes: la quintessence du zen..mais petit -et mesquin:













La démo, outside.  Chausettes roses..









Photos «volées»; la boutique est plus grande que le temple, surveillance étroite: on ne risque pas la solitude et la notice est sponsorisée par une marque de saké en vente sur place. Mauvaise impression.

Arbres vénérables, dans les allées du Daitoku-ji.

 GRANDS « JARDINS  Promenade »  : 


HIKONE :  le GENKYU-EN
                                              dans le style :  kaiyushiki teien :  "des plaisirs variés".
Deux échelles: la maison du Daimyo, et ses ouvertures théâtrales et le grand jardin en-dehors de la muraille. 
Jardin privatif : une synthèse miniature.














les ponts rejoignent des ilots, les maisons de thé, la rive au soleil couchant.




Nichoirs à insectes ? 
TOKUGAWA :   il existe un autre style de jardin: le château est détruit, le parc demeure.  très convivial et décoré.  De l'art contemporain  ( censure) Entrée gratuite,  une exception 
Faux chien.
les joggers joggent, les parents promènent leurs enfants, Mamie écorce le gingko avec des baguettes.  
Des panneaux pour la préservation des espèces vivantes.  De beaux arbres, Et toujours pas de feuilles rouges..


vrai chat timide.



























Pas très vénéneux...

















   RITSURIN GARDEN , à Takamatsu :  Jardin classé au patrimoine = notice en anglais. 


Spécialité de pins.:


 Très grand parc,  du style  Shuyu

Plusieurs constructions à usage commercial, une petit musée (Ch 4)  Des circuits fléchés, quelquefois escarpés et glissants, autour des étangs, couverts de lotus.
Mauvaise période, les fleurs ne sont pas en fleurs, tout est désespérément vert. ou vaguement jauni;

pour la couleur,  il reste les carpes, symboles de force et persévérance.

Ballade pour touristes sur le bateau de plaisance : « Funa asobi »: un motif classique.
Dans le temple Eikan-do, Kyoto.
Les animaux vivent leur vie;  beaucoup de rapaces survolent le parc et le long du cours d'eau, un poisson aura fait le bonheur de l'échassier. Une fraction de seconde: trop tard pour la photo..

Pour finir, la pause dans la maison de Thé, avec vue : pour un matcha, accompagné de son gâteau. 




Dernière étape, et l’on voit enfin poindre les couleurs de l’automne : un petit érable. 






















Une solution ultime: trouver un kimono-jardin.  

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