mercredi 20 novembre 2019

ARTS de la Période EDO. JAPON 4/7

HIKONE,  WAKAYAMA et TAKAMATSU

La « période EDO » : De la prise du pouvoir par Hideyoshi Toyotomi, en 1597 jusqu’à la restauration de l’empereur en 1868- l’ère Meiji, le Shogun, chef politique et militaire, supplante l'empereur.
Le pays est organisé dans les provinces par des gouverneurs qui gèrent les impôts fonciers.
Château d'Hikone.
Les « Châteaux », édifiés sur des points stratégiques, hauteurs sur les grands trajets, et bords de mer, sont construits selon un plan commun: une forteresse de plusieurs étages, un « donjon » au centre d’un espace protégé par murailles et fossés: sur le modèle d’Himéji.  (voir blog mai 2018; les Châteaux du Shogun ») 
Ces constructions de bois, souvent incendiées, détruites dans les conflits, (voir les films d’Akira Kurosawa), reconstruites, ont été restaurées, et depuis les années 80 transformées en musées. Trois sites peu connus:

 1.HIKONE,  
sur les bords du Lac Biwa, le château fut édifié par un chef de clan; la famille Li, 
son état est d’origine et l’ensemble des bâtiments et du jardin est classé. 

La tournée du fonctionnaire. Détail de Paravent.
Un musée se déploie entre des constructions traditionnelles et la reconstruction d’un pavillon avec scène pour le Kabuki et maison de thé.
Des collections sur trois siècles de création et une évolution de styles. 

Une pacification produite par le retrait du droit des armes, seuls les samouraïs au service du daimyo, conservent leur armement mais se transforment en fonctionnaires. 
Les représentations de batailles laissent la place aux scènes de genre, d’une aristocratie cultivée.





















  Les paravents   

 À la fois décor et mobilier de séparation des pièces, selon des normes : des paires de paravents de six panneaux articulés: sur fond or.






Vue du Lac, détail. 



















ou panneaux en noir et blanc sur papier, d’influence chinoise : paysages de campagne et de bords du lac.

Le « paravent Li » :

    La pièce maitresse de des collections. Date du début XVII. Auteur inconnu.
Détail de la partie droite.
Le joueur de koto.
La visite.





Sont exposés aussi
Des panneaux verticaux,  les kakémono, accrochés dans les alcôves, les  tokonoma.
Doublés de soie, et munis de rubans pour la fermeture.
D'importation
chinoise et influence des peintures bouddhistes.


Un rouleau très cocasse décrit l’entrainement des chiens de chasse ( que l’on va chasser aussi, plutôt que de les manger) et des manèges de chevaux.  Ici coupé en trois. 




Amoureux du chant du grillon.



















Résultat d’une décision du shogun Tsunayoshi en 1680 de protéger les animaux, les illustrations très scientifiques de toutes espèces: calligraphies d'accompagnement.



Pas un chat dans ces collections, il faut chercher chez Kuniyoshi, ère Edo, milieu XIXe.
Les Estampes :  sont de formats normatifs: feuilles simples, diptyques ou triptyques au format "oban"  : 27x39 cm (photo supra, collection perso) : un travail de gravure sur bois préalable qui suppose plusieurs passages de plaques en fonction des couleurs. 

On trouve aussi des aquarelles sur papier, une mode de la fin du siècle.


Les estampes illustrent alors des scènes de théâtre, Kabuki ou No: la collection de masques accompagne la visite.



Dans ce musée, artistes peu connus ou inconnus. Les collections occidentales ont prélevé les plus célèbres,  et pour le plaisir, le Musée Guimet remplace volontiers le Louvre...
La série des 53 vues de La route du Tokaido, de Hiroshige, fut le bonheur de l'été.
Scène de théâtre. 
2.  WAKAYAMA :  



UN CHÂTEAU construit sur la côte , protégeant la baie d’Osaka.  
Port de départ vers le Shikoku, cette ville ne fait pas l’objet de notices dans les guides; erreur. 
Mérite le détour.








Emblème de Toyotomi.
Sabre sur bois de cerf.







Le Château fut édifié en 1585 à la demande de Hideyoshi Toyotomi pour son frère: la région est riche en culture du riz, les ressources de l’époque féodale se mesurent  en «koku » :150 kilos de riz, soit la valeur d’une année par personne. 

Kimono masculin. Toujours  le fleuron Toyotomi.





.



















Longtemps garnison, le site fut classé monument historique avant la guerre.


Intérieur du la cité close.XVIIIè



Le château au sommet de sa colline domine un parc et ce qui reste de la ville ancien


















Un chat garde la porte.
En toute logique, les étages du château sont transformés en petit musée, surveillé par quelques tenues de samouraïs, et les emblèmes des shoguns qui sont passés par là.  La ville est moins aristocratique que les autres du Kansai, l'imagerie plus documentaire: une économie de commerce maritime.
















La galerie inférieure expose des séries d'estampes et de gravures populaires:
des scènes de la vie des habitants: 
contraste entre l’intérieur très barricadé et les marchés extérieurs.  une vraie BD.



L’influence hollandaise de la fin du 18è a modifié le système perspectif: ainsi les vues correspondent à ce que l’on peut observer depuis les étages. 





























Sur les marchés 
Des foules très agitées, et, pour la circonstance, une scène d’émeute pendant une inondation et un typhon .  




Celui du 12 octobre, a eu le mérite de me donner le temps de découvrir le musée d’art moderne, très passionnant. 
à Suivre..

La ruée des paysans inondés.
    3.TAKAMATSU

Du Château, construit en bord de mer,  surveillant la mer intérieure et ses iles, ne reste qu’une tour d’angle.  L’ Enceinte contenait un port intérieur et maintenant un jardin modeste.  
C’est dans le grand Jardin,  le RITSURIN  garden, classé au patrimoine, que l’on trouve le petit musée  d'art populaire de Sanuki, contenant des ouvrages traditionnels de la période Edo :  Poteries, meubles et surtout une superbe collection de cerfs-volants: 













Vous reprendrez bien un kimono:

Si les combats ont cessé sur terre, sauf dans le cinéma Chambara, les guerriers s’affrontent dans le ciel….


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