jeudi 16 février 2023

ALGER 2: La vie de pacha.. ALGERIE. 7/7


Les palais répartis dans la ville, témoins de l’histoire depuis la fondation de  la ville:

  Al  Jazâir  par la dynastie berbère des  Zirides  au  Xème; et les dynasties suivantes. 



La Citadelle, casbah en arabe, le palais du Bey au sommet de la Casbah est fortifiée.

Construite en 1516 par Baba Aroudj, à la libération de l’occupation Espagnole, 



grâce à Barberousse,  reste du palais de Bolognine, terminé en 1591, pour ses janissaires   

il devient  le Palais du Dey,  entre murs de défense et la vue sur la ville.


Dans la partie habitation, une mosquée intérieure, carrelée en faïence, 


La fontaine extérieure.




des salons, des chambres, salle de bain et hammam.  Un harem aussi. et une "poudrière".





Le hammam.

















Une favorite très surveillée..


En 1930, la citadelle est cédée par un accord de soumission à l’armée française, qui installe son commandement.



Un devenir commun aux autres palais: Tous avaient été réquisitionnés depuis le XIXè comme résidence des chefs militaires, des édiles ou des visiteurs de passage. Plus rarement en Musées. Désertés pendant la Révolution ils sont maintenant réhabilités et transformés en petits musées spécialisés.


2. ARCHITECTURE Générale :


Dar AzIza, extérieur.

Une architecture modeste en extérieur: une adaptation d’un cube avec des décrochements, et couronnés ou pas, de merlons; le patio intérieur cerné de galeries sur deux étages, soutenues par des colonnettes, ouvert sur le ciel.  Maintenant pourvus d’une verrière. Il peut pleuvoir…



Des chapiteaux composites, agrémentés d’un croissant, preuve de leur réalisation en période ottomane, d'autres chapiteaux sont récupérés des sites romains; toujours supportés par des colonnes torsadées en marbre.


Exemple du Bastion 23.

Vers l’extérieur, une belle porte et un encorbellement, le kbou , soutenu par de simples poutres

qui correspond à une alcôve intérieure au salon du premier étage. 

 

Le Bastion 23 , ou Palais des Rais;  sur les restes d’une forteresse du XVI , sur le front de mer.  



 Trois palais et six maisons, en  ligne devant la mer, au XVIII è,  acquis par le Dey Mustapha Pacha, restaurés en 1987, devient le Centre des arts et de la culture en 1994.

Faïences aux murs et au sol, plafond  de marqueterie  à caissons de motifs géométriques. 



Une exposition très pédagogique sur les costumes, leurs noms et leur signification. 

et des textiles.

dans la Casbah

Trois palais enclavés dans les ruelles, dont on ne  voit que la porte et son auvent.  


DAR  AZIZA:  un modèle extérieur et intérieur: Face à la mosquée Ketchaoua.



Un patio  de 4x4 arcades , et la fontaine « jaillissante » centrale en marbre. 

les chapiteaux sur colonnes de marbre,  dans la Skifa, couloir-salle d’attente, en alcôves carrelées. A perdu son 3è étage dans un tremblement de terre.
















Le palais, du nom d'Aziza, la fille du dey, mariée au dey de Constantine, en 1079, fut égorgée par un serviteur jaloux...




DAR KEDJAOUJ:   dit « Palais de la princesse aveugle »  fin XVIè.



construit en 1570  par Yahia Reis, officier de marine. Autre légende:  Acquis en 1789, par Kheznadji Hassan, trésorier du Dey, qui la donna à sa fille, laquelle perdit la vue en se regardant dans un miroir. Décidément...



Devenu Musée des Arts et traditions populaires. Reconstitution  des pièces d’habitation  et galerie d’objets traditionnels : Pressoir à huile,  de coffres, des poteries et des textiles.


La salle de bain




Plus étonnants:


Méfiance...


Boire à trois ?















 



Enfumoir à abeilles...

Du mobilier, en place dont le lit en cage à oiselles.

 

Version "moderne"


DAR MUSTAPHA PACHA. 



Construit en 1798, une très belle Collection de carreaux, venus d’Europe, tapissent les murs, témoins du commerce international.




La Skiffa, et ses alcôves carrelées.













    












 Devenu Musée de L’enluminure et de  la calligraphie: 



Les pièces du rez de chaussée exposent une sélection de calligraphies, certaines,"modernes», venues du monde islamique. 

(voir infra).


Légende Mongole.

Le Palais Dar Essouf ne se visite pas. Porte et mur peint extérieur (Chap Précédent)

Le PalaisHassan Pacha, facade néo gothique, plus vénitienne qu’ottmane disparait sous les échafaudages..


3. Quartier NORD- EST d’ALGER: 


Le  palais du Bardo 



Construit fin XVIIIè  par un Tunisien pour l’accueil de résidents. Une grande cour dessert les bâtiments:



son Iwan avec alcôve, au superbe plafond peint : 

 

 un « petit café ».  et une cuisine. Des luminaires en pis de vache..

Cafétéria.



Expose des collections préhistoriques et ethnographiques: 



Au mur, des carreaux d'importation hollandais/chinois.



Petits bronzes africains on voyage:


Musée  National des Antiquités  et des Arts Islamiques 


ouvert en 1897, dans une architecture mixte néo-mauresque. inauguré par Felix Faure.


Des mosaïques romaines, déjà vues, et pour l’Islam, des vitrines  exposant des armes, des bijoux, des objets du quotidien.  


Bonne lecture..














Des panneaux très didactiques: toute l’histoire des royaumes berbères.. Une dizaine, très compliqué!!

Des décors de faïences murales:


AU XVè siècle

Du Xè siècle






Un coran enluminé.


En remontant au début de nos  visites : les effets de la politique coloniale en architecture.


La maison du Centenaire


Etat actuel.

 Construite en 1930 par l'Architecte Claro,  au sommet de la casbah, proche du Palais de Bey, pour célébrer l'anniversaire de la conquête française, assez désaffectée actuellement, ne se visite pas. 

La « Maison  mauresque », sur le modèle traditionnel, abrita en son temps des intellectuels dont Albert Camus. Le Corbusier l’a visité, convaincu de cette certaine abstraction formelle.













Visconti l’utilisa pour l’adaptation de « L'Etranger » , avec Mastroianni dans le rôle de Meursault.

Un livre écrit  par petit fils de l’architecte. Fort utile pour l’histoire du début du XXè siècle.



ENLUMINURES.



Un art ottoman: Partagé entre l’écriture, qui remplace l’image, après l’Hégire, et les récits en image des contes et légendes, venus de la tradition persane, du XVè s. les collections des musées d’Alger nous offrent des chefs-d’oeuvres, dans les collections du Palais Mustapha Pacha: 


Mille et une nuits, Iran


Tradition du tapis en vue de dessus.

La guerre d'Algérie..


 
















Un  renouveau de cet art est intervenu en Algérie au XXè par la rencontre entre le peintre algérien  Nasreddine DINET et Mohamed RACIM,   dans le cadre de l’Ecole des Beaux arts d’Alger.

RACIM, à l’époque, n’était qu’un artisan dans la Casbah, son oeuvre témoigne aussi de l’importance de cette pratique dans l’histoire du Maghreb   ( à suivre Chapitre Orientalisme)

Ici, une oeuvre de Mohamed Hamimouna, élève de Racim.



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